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Le Togo 1er pays réformateur en matière de la promotion des femmes en Afrique

Phots d'ensemble après le lancement du rapport
Le Togo 1er pays réformateur en matière de la promotion des femmes en Afrique

Le vice-président de la Banque Mondiale (BM) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, M. Ousmane Diagana, a séjourné au Togo, du 8 au 10 mars 2024, au Togo, dans le cadre d’une visite officielle. Au cours de son séjour, M. Diagana a participé, vendredi 8 mars, à l’hôtel de 2 février à Lomé, au lancement de l’édition 2024 du rapport « Les femmes, l’entreprise et le droit », présidé, au nom du chef de l’Etat, par le gouverneur de la BM pour le Togo, la ministre secrétaire générale de la Présidence de la République, Mme Sandra Ablamba Johnson. La cérémonie a connu la présence des membres du gouvernement, des représentants d’institutions nationales et internationales, ainsi que de diverses autres personnalités.

Le rapport 2024 publié, le 4 mars 2024, par le Groupe de la Banque Mondiale (BM) sur « Les femmes, l’entreprise et le droit » dresse un état des lieux complet des avancées et des obstacles qui empêchent les femmes d’entrer sur le marché du travail et de contribuer à une plus grande prospérité pour leur propre bénéfice, mais aussi celui de leurs familles et communautés. Le rapport fournit une analyse enrichie, grâce à l’intégration de deux nouveaux aspects susceptibles d’élargir ou de restreindre les possibilités des femmes : la sécurité et la protection contre les violences de genre, ainsi que l’accès à des services de garde d’enfants. Compte tenu de ces deux indicateurs supplémentaires, les femmes dans les 190 économies étudiées ne bénéficient en moyenne que de 64% des protections juridiques, dont jouissent les hommes, soit une estimation très en deçà de 77% avancée auparavant. Aussi, pour la première fois, l’évaluation ne porte pas seulement sur les lois égalitaires en vigueur. Elle évalue aussi les cadres favorisants la mise en œuvre des législations, ainsi que l’opinion des experts sur leurs effets réels. C’est pourquoi, le rapport comprend désormais 10 indicateurs à savoir : sécurité, mobilité, travail, rémunération, mariage, parentalité, garde d’enfants, entrepreneuriat, actifs et retraite. 

Par ailleurs, l’évaluation a relevé de nombreuses insuffisances, en mettant en lumière la manière dont les pouvoirs publics pourraient se prendre pour accélérer la marche vers l’égalité hommes-femmes dans le monde du travail. Elle cite, entre autres, l’accélération des efforts visant à réformer les lois et à adopter des politiques publiques permettant aux femmes de travailler et de créer des entreprises, l’amélioration des lois relatives à la sécurité des femmes et aux opportunités économiques et commerciales, la proscription du harcèlement sexuel sur les lieux de travail, l’élargissement des dispositions relatives aux congés de maternité et l’interdiction des licenciements des femmes enceintes.

Par rapport au Togo, l’évaluation précise que le pays a recueilli le score le plus élevé parmi les économies d’Afrique, soit 97,5 points, faisant ainsi un bond de 15,6 points par rapport à l’année dernière.

De nombreuses réformes engagées par le Togo, conséquence de la performance du pays

En appréciant ce rapport, le gouverneur de la BM pour le Togo, la ministre secrétaire générale de la Présidence de la République, Mme Sandra Ablamba Johnson, a d’abord exprimé, au nom du chef de l’Etat et du gouvernement, sa gratitude au Groupe de la Banque Mondiale pour son appui constant et inestimable dans la mise en œuvre des réformes et des actions en faveur de l’amélioration des conditions de vie des laborieuses populations togolaises. Ensuite, elle a salué l’engagement des femmes togolaises qui se sont illustrées au fil des années par leur dévouement et leur sens de responsabilité, en dépit de nombreuses contraintes socio-culturelles. Pour la ministre Johnson, ce rapport 2024 qui place le Togo à la première place en Afrique sur les 53 pays et 19e au niveau mondial sur les 190 économies du monde est une bonne performance qui reflète l’avancée significative du pays en matière d’égalité des sexes, dans tous les secteurs de la société. Selon elle, cette performance résulte d’une série de mesures et de réformes juridiques, ainsi que la mise en œuvre efficace des outils de soutien aux populations vulnérables et aux femmes, en particulier. « Notre pays le Togo a très vite compris que la meilleure solution pour éliminer les diverses formes de pauvreté et de vulnérabilité est de disposer des outils impliquant fortement les femmes. Raison pour laquelle, le président de la République a fait de l’inclusion sociale sa priorité », a-t-elle relevé. 

Pour sa part, le vice-président de la BM, Ousmane Diagana, a souligné que les importantes réformes entreprises au cours de ces dernières années par le Togo, en vue de promouvoir l’égalité de genres ont été reconnues et sont reflétées dans le nouveau rapport de la BM. « Ces réformes engagées sont cruciales, non seulement pour ce qu’elles représentent pour les femmes togolaises, mais elles sont surtout indispensables pour accélérer la transformation économique et sociale du pays. Notre nouveau plan d’action sur le genre pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre se concentre sur l’autonomisation des femmes et la recherche des meilleurs moyens pour lever les défis qui entravent le plein épanouissement des femmes », a indiqué M. Diagana. Il a félicité le Togo pour avoir rejoint le projet régional pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique en Afrique sub-saharienne (SWEDD+). Le financement du SWEDD+ pour le Togo est de 62.6 millions de Dollars, soit plus de 37 milliards de FCFA.

Alex TEYI

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