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Une conférence publique sur « L’attentat de Sarakawa et son impact sur le tissu socioéconomique » a été animée le jeudi 23 janvier 2025, au palais des congrès de Kara dans le cadre des 20 ans de disparition du père de la nation, Gnassingbé Eyadema.
Placée sous le haut patronage du président de la République, cette conférence s’inscrit dans le cadre des hommages à feu Gnassingbé Eyadema. Elle a ciblé des enseignants-chercheurs, des étudiants de l’Université de Kara, ceux des écoles et instituts supérieurs publics et privés, religieux, traditionnels, militaires, ainsi que les populations. L’activité se veut une occasion de sensibilisation sur le patriotisme, le sens de l’honneur et du don de soi, valeurs cardinales incarnées par le président Eyadema.
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Prof Batchana lors de son exposé
Cette conférence, lançant les activités du 51ème anniversaire de l’attentat de Sarakawa, a été animée par l’historien, Prof. Essohanam Batchana. Elle a permis d’éclairer le public, particulièrement les jeunes, sur le contexte de l’attentat de Sarakawa et ses conséquences sur la vie socioéconomique du Togo.
Dans son exposé, Prof Batchana a retracé l’historique de la lutte menée par le père de la nation, depuis son accession au pouvoir afin de trouver des ressources financières pour mener à bien la politique économique du Togo. « Il avait à cœur de togoliser l’administration pour permettre à la population de vivre véritablement grâce aux richesses du pays. Or, l’une des richesses du Togo était le phosphate, exploité à l’époque par la société CTMB (Compagnie Togolaise des Mines du Bénin), dirigée par les mains de la finance internationale française et qui avait réservé 1% de part au Togo en 1957 », a relevé l’orateur.
En 1969, a poursuivi le Professeur, feu président Eyadema engagea des discussions pour essayer d’augmenter la part du Togo dans cette compagnie, mais celles-ci se sont soldées par un échec. Ainsi, renchérit-il, en 1974, feu Eyadema décida d’aller plus loin et menaça de nationaliser la CTMB si jamais les négociations échouaient encore. De nouveau, celles-ci ont échoué et le lendemain de l’annonce de cette volonté de nationalisation, l’avion du président qui cherchait à rallier son village natal (Pya), fut l’objet d’un accident. Loin d’être un simple incident, a souligné M. Batchana, « l’obstacle, était véritablement un attentat pour liquider physiquement le président, mais fort heureusement, il sorti indemne. C’est alors que le 2 février 1974, de son retour triomphal, feu Eyadema annonça la nationalisation de la CTMB à 100% et le Togo devint propriétaire de toute l’exploitation ».
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L’assistance avec les officiels au premier plan
Cette nationalisation, a expliqué le Prof. Batchana, a permis au Togo d’avoir son indépendance économique et d’adopter la politique des grands travaux entre 1974 et 1977, avec la construction des hôtels du 2 février, Sarakawa, Aledjo, Fazao, CASEF et des ministères. Il a terminé son récit en évoquant d’autres domaines, notamment le social, le transport, l’emploi, l’éducation, la santé, l’accès à l’eau potable qui ont connu à cette époque du renouveau et ce jusqu’à ce jour.
Le gouverneur de la Kara, Gal. de brigade Adjitowou Komlan a remercié le président Faure Gnassingbé pour avoir inspiré et veillé personnellement à l’organisation de cette cérémonie d’hommage au père de la nation. Il a salué la lumière faite sur cet événement marquant l’histoire du Togo qui fut incontestablement le point de départ triomphant du peuple togolais vers l’émergence de toutes les dimensions de la vie nationale du pays.
Ce rendez-vous public a connu la présence du président du comité d’organisation de l’événement, le ministre en charge de l’Administration territoriale, Col. Awaté Hodabalo. Ont également assisté, les membres du gouvernement, les acteurs politiques, les députés, les préfets et des élus locaux de la région Kara et d’ailleurs.
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