Changement Climatique

Le  Projet R4C-Togo lancé au profit des Communautés Côtières du Togo

L'assistance au lancement du projet.
Le  Projet R4C-Togo lancé au profit des Communautés Côtières du Togo

Le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, M. Katari Foli-Bazi, a lancé, le 20 septembre 2022, à Lomé, les activités du Projet : « Renforcement de la résilience au Changement Climatique des Communautés Côtières du Togo» (R4C-Togo). C’est une initiative que va renforcer la résilience des populations côtières en s’appuyant sur une approche intégrée axée sur l’adaptation basée sur les écosystèmes et les moyens de subsistance. Financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) ce projet de quinquennal  sera mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et l’Office de Développement et d’Exploitation des Forêts (ODEF) pour un coût total de 4.466.210.000 FCFA (quatre milliard quatre cent soixante-six millions deux cent dix mille).

Le gouvernement togolais veut renforcer la résilience des communautés côtières face aux changements climatiques. A cet effet, il vient de lancer un Projet dénommé « Renforcement de la résilience au Changement Climatique des Communautés Côtières du Togo» (R4C-Togo) au profit des préfectures de Vo, Lacs,  Agoè-Nyivé, Yoto, Bas-Mono, Avé, Zio et Golfe. Il est articulé  autour de quatre composantes, qui permettront d’intégrer l’adaptation au changement climatique dans les politiques et programmes sectoriels et de renforcer les capacités au niveau national, en vue de l’évaluation et de la planification de l’impact climatique. Il sera aussi question d’améliorer les systèmes de production, ceci grâce aux meilleures pratiques d’adaptation et aux technologies innovantes dans les écosystèmes vulnérables. Le projet veut également parvenir à une gestion côtière intégrée, en vue de restaurer les écosystèmes dégradés, tout en améliorant les moyens de subsistance des communautés bénéficiaires. Enfin, le projet va plancher sur les questions de suivis insuffisants, inefficaces et inefficients des interventions d’adaptation et de partage.

Plus spécifiquement, sur le plan agricole, il sera question d’aider les communautés bénéficiaires  à transformer les produits agricoles  et à les commercialiser pour obtenir une plus-value. Sur le plan forestier, il sera question de renforcer les écosystèmes (les mangroves) fragilisés et de valoriser les produits ligneux à travers l’artisanat. Pour pallier à l’insuffisance des produits halieutiques, le projet va apprendre aux bénéficiaires des techniques innovantes de la pisciculture. Il sera aussi question de les aider à se lancer dans l’élevage de petits ruminants, pour pallier l’insuffisance des produits carnés.

Les résultats attendus du projet

A terme, le projet permettra d’améliorer les moyens de subsistance de 99.500 personnes au sein des communautés bénéficiaires, d’améliorer les systèmes de production de 78 coopératives de producteurs de cacao, de palmier et de moringa. Les activités permettront aussi de restaurer 1.000 hectares de berges lagunaires, 500 hectares de terres dégradées et de forêts communautaires sacrées, d’élaborer des plans d’adaptation basée sur les écosystèmes pour les huit préfectures bénéficiaires. Pour mener à bien ce projet, les acteurs s’appuieront sur la Coordination des Organisations paysannes (CTOP) et mettront à contribution les bénéficiaires dans l’élaboration du plan d’action et l’identification des activités à mener.

A la cérémonie de lancement, le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, M. Katari Foli-Bazi, a indiqué que le Togo, comme d’autres pays de la région, est confronté aux conséquences néfastes des changements climatiques, ainsi qu’à de nombreux problèmes environnementaux décrits dans plusieurs documents de stratégies. Il ressort de l’analyse de ces documents que les secteurs les plus touchés par les effets néfastes de ces changements climatiques sont l’énergie, l’agriculture, la foresterie et autres affectations des terres. « Des impacts négatifs importants du changement climatique sont attendus sur l’ensemble du territoire national, particulièrement, dans le paysage côtier du Togo. Il en résulterait des rendements agricoles réduits et des fonctions éco systémiques entravées, augmentant ainsi la vulnérabilité des communautés et des écosystèmes face aux chocs climatiques », a-t-il précisé. Il s’est réjoui des nombreux projets dont le pays a bénéficié dans le cadre de la lutte contre  la dégradation du paysage côtier et les impacts du changement climatique, tout en indiquant que le Togo s’est résolument engagé dans la lutte contre le changement climatique et la lutte contre la pauvreté. Ceci, à travers la feuille de route gouvernementale 2020-2025, en son axe 3, et son projet prioritaire P35 dont l’objectif est de mettre le développement durable et l’anticipation des crises futures au cœur des priorités du pays.

Françoise AOUI

 

 

 

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