En 2024, sera organisé au Togo, le 9e Congrès panafricain, conformément au vœu des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine réunis, en février dernier à Addis-Abeba. Afin de préparer et de mobiliser les différents acteurs et participants à cette rencontre panafricaine, la cheffe du gouvernement, Victoire Tomégah-Dogbé, a procédé, lundi 22 mai 2023, à Lomé, au lancement officiel et de présentation de ce congrès qui pivotera autour du « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir ».
Le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, a présidé, 22 mai 2023, à Lomé, la cérémonie de lancement des activités préparatoires du 9e Congrès panafricain, prévu en 2024 au Togo. Cette cérémonie qui a réuni membres du gouvernement, délégations étrangères et plusieurs autres personnalités, a été l’occasion de solliciter les acteurs impliqués dans la préparation à proposer des sujets, à mobiliser les réseaux et à assurer la promotion de l’événement, pour faire émerger des solutions innovantes et pertinentes indispensables au développement de l’Afrique et ses diasporas.
En effet, dans un environnement international secoué, où l’Afrique a toutes les difficultés à faire entendre sa voix, les Etats africains soucieux d’assurer la pérennité de la lutte héroïque des pionniers du mouvement panafricaniste, multiplient des actions tendant à l’amélioration de leurs participations et représentativités dans la gouvernance mondiale. Ce faisant, ils cherchent à mobiliser les ressources et à fédérer les énergies, dans le but de défendre leurs intérêts bien souvent bafoués. Au nom des idéaux d’égalité des chances et de respect des droits de l’Homme, huit congrès panafricains ont été organisés pour développer l’idéologie d’une conscience politique. Et c’est dans la poursuite de ces assises que les activités préparatoires du 9e congrès panafricain ont été lancées par la cheffe du gouvernement, Victoire Tomégah-Dogbé. Ce lancement constitue la première étape de la démarche de mobilisation des ressources humaines, techniques, logistiques et financières. Cette 9e assise de Lomé aura pour ambition de mener des réflexions et débats sur la renaissance du continent africain, renforcer la solidarité et l’unité africaines, d’agir pour une vision commune qui reflète les aspirations des Africains face aux défis du monde… La portée étant de créer une opportunité pour diversifier les profils, croiser les regards, enrichir les connaissances, en vue de découvrir de nouvelles perspectives.
Donner un élan nouveau à la pensée novatrice du panafricanisme
A l’occasion, le Premier ministre a exprimé sa joie de voir ce grand événement se tenir au Togo, un rendez-vous de l’Afrique et des Afro-descendants. Pour elle, le contexte économique et politique, de nos jours, constitue une opportunité historique de prendre conscience de nos forces, de nos richesses diverses et du rôle que les Africains doivent jouer dans l’émergence des Etats. « Nous avons besoin de compter sur chaque fille et chaque fils africain et afro descendant pour donner un élan nouveau à la pensée novatrice du panafricanisme. Pour cela, il nous faut tourner la page, unir nos forces, pour avancer et accélérer la marche vers le progrès », a souligné Mme Victoire Tomégah-Dogbé, qui reste convaincue que si l’Afrique n’augmente pas son poids économique et politique, elle sera à la traine, sans voix prépondérante dans les affaires du monde. « Avec ce 9e congrès panafricain, nous espérons poursuivre le travail commencé, afin de mobiliser les Africains d’Afrique et toutes les personnes de descendance africaine qui se reconnaissent dans cet humanisme qui caractérise le combat panafricaniste », a conclu le Premier ministre.
Pour le ministre Robert Dussey des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur, l’attente de ce congrès est celui de l’action et de pondre une déclaration qui touche des questions essentielles, notamment identitaires, le rôle que l’Afrique doit jouer et celles du business. Elle définira les nouvelles orientations devant assurer à l’Afrique une participation active. Selon lui, ce sera l’occasion pour les Africains, les diasporas et Afro descendants de s’interroger sur leur devenir dans un monde instable. Il se trouve que c’est ensemble, unis et solidaires que tous les pays du continent pourront affronter les grands défis du XXIe siècle, inventer des solutions durables et développer des initiatives innovantes nécessaires au bien-être des peuples.
D’autres intervenants, non moins importants, ont invité les Africains à poursuivre les réflexions pour consolider l’unité et la solidarité chères aux figures tutélaires du panafricanisme.
Zeus POUH-PEKA
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