Le Premier ministre, Mme Victoire Tomégah-Dogbé, a présidé, jeudi le 28 octobre 2021, la cérémonie de lancement du Projet Service de Santé Essentiels de Qualité pour la Couverture Sanitaire Universelle (SSEQCU) au Centre Médico-Social (CMS) de Cacaveli, dans la préfecture d’Agoè-Nyivé. Ce projet vise à améliorer la disponibilité des services essentiels de santé et de nutrition ainsi que la qualité des soins pour les femmes enceintes, les enfants et les populations vulnérables au Togo. Le lancement s’est déroulé en présence du Vice-Président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, M. Diagana Ousmane et d’autres personnalités.
Dans la mise en œuvre de la feuille de la route gouvernementale 2020-2025 relatif à la Couverture Santé Universelle (CSU), l’Etat a initié, avec l’appui financier de la Banque Mondiale, un projet Service de Santé Essentiels de Qualité pour la Couverture Sanitaire Universelle (SSEQCU). Ce projet figure en bonne place, parmi les priorités de l’action gouvernementale et s’aligne sur la stratégie Pays de la Banque mondiale (CPF) en matière d’accès aux soins de santé de qualité. L’idée étant de contribuer à la mise en œuvre du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2017-2022.
Le lancement officiel de projet, jeudi dernier, par le Premier ministre, Mme Victoire Tomégah-Dogbé, marque sa mise en œuvre effective. Un événement auquel s’est associé M Diagana Ousmane, vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, bras financier de cet ambitieux projet, porté par les hautes autorités du pays.
Un projet « unique et innovant »
le Premier Ministre et Ousmane Diagana ( gauche) lors du lancement du projet
Dans son discours de circonstance, la chef du gouvernement, Mme Victoire Tomégah-Dogbé, a expliqué l’importance qu’accorde le chef de l’Etat au projet SSEQCU, qui entre dans la droite ligne d’offrir à tous les citoyens togolais, quelles que soient leurs situations sociales, des soins de santé de qualité et à moindre coût. « Le programme que nous lançons…. marque une étape importance dans la marche irréversible vers la couverture maladie universelle, qui va contribuer à l’amélioration du système de santé pour la disponibilité de soins de qualité. Nous comprenons que ce projet qui arrive dans un contexte précis, celui de répondre aux besoins immédiats des populations », a-t-elle indiqué.
Le Premier ministre a également fait savoir que c’est un projet « innovant et unique ». Un projet de renforcement de la structure des effectifs à travers plusieurs dispositifs qui seront mis en place. « Il est important d’intégrés les deux dimensions à la couverture maladie universelle car, on ne peut pas parler d’une assurance universelle sans accès facile au centre de santé », a-t-elle précisé.
La cheffe du gouvernement a félicité la Banque Mondiale, qui « a compris la nécessité de cette approche intégrée car, ce projet offre des garanties d’atteinte des objectifs aux bénéfices des populations ». Selon elle, cette institution financière internationale a permis de poser des bases pour la réussite du projet au profit de la population togolaise. Elle a profité de l’occasion pour saluer la détermination et la mobilisation des différentes équipes pour la réussite de ce projet.
La couverture sanitaire universelle est essentielle à une croissance économique inclusive
Dans son intervention, le vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’ouest et centrale, M. Diagana Ousmane, a signifié que la couverture sanitaire universelle est un investissement judicieux dans le capital humain. Elle est essentielle à une croissance économique inclusive et durable et à la réduction de la pauvreté. M. Diagana a relevé que l’investissement dans la santé améliore l’économie d’un pays et prépare la main-d’œuvre à l’expansion des emplois du futur hautement qualifiés. Selon lui, il est certain que les pays qui atteindront leurs objectifs en matière de couverture sanitaire universelle d’ici 2030 seront en mesure d’éviter un grand nombre de décès maternels et infantiles, de renforcer leurs résilience face aux crises sanitaires, de réduire les différents financements liées à la maladie et de consolider les bases d’une croissance économique à long terme. « Ce sont des perspectives passionnantes et nous sommes heureux d’apporter notre contribution pour aider le Togo à les réaliser », a-t-il dit.
Le contenu du projet
D’un montant de plus de 70 millions de dollars US, soit environ 39 milliards 500 millions de francs CFA, le projet SSEQCU va s’étendre à toutes les régions, pour une durée de presque cinq ans. Il vise à rapprocher davantage les infrastructures sanitaires, les ressources humaines de qualité et les services de santé des communautés rurales et défavorisées, ainsi qu’à assurer une couverture maladie pour environs 60 % de la population rurale et vulnérable. A ce égard, le projet prévoit la construction de plus d’une centaine de nouvelles installations sanitaires de niveau primaire, le déploiement d’environ 4000 employés nouvellement formés et l’amélioration de l’accès aux médicaments de qualité.
Selon son coordonnateur, M. Bagny Aklesso, le projet comporte cinq (5) composantes, notamment « Augmentation de la demande et de l’offre de service de santé et de nutrition de qualité », « Rapprochement des établissements et services de santé des ménages », « Renforcement du régime national d’assurance maladie sociale », « Amélioration de l’intendance, de la surveillance et de la gestion », « Composante d’intervention d’urgence ». Il compte offrir des services essentiels de santé et de nutrition à la population (vaccination, accouchements assistés, services nutritionnels de base et de promotion de la santé), principalement les femmes et les enfants. La remise de kits sanitaires à la pédiatrie du CMS Cacaveli a mis fin à la cérémonie de lancement.
Mireille Dédé BENISSAN
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