Les délégués pays du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur (HCTE) ont été investis vendredi 29 novembre, au cours d’une cérémonie solennelle présidée par le Premier ministre Komi Selom Klassou. Le bureau est dirigé par M. Kodzovi Atitso, délégué pays de la Côte d’Ivoire. Les 77 délégués du HCTE ont désormais pour missions, entre autres, d’assurer le rayonnement du Togo à l’extérieur et de rassembler tous les Togolais de la diaspora pour participer pleinement au développement économique, social et culturel du pays. Plusieurs personnalités étaient présentes à cette rencontre, dont des membres du gouvernement, des responsables d’institutions nationales et internationales, des diplomates ainsi que divers autres invités
Après deux jours de renforcement de capacités, les 77 délégués du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur (HCTE), organe chargé de canaliser toutes les énergies de la diaspora togolaise pour le développement du pays, ont été installés vendredi à Lomé.
Le HCTE va désormais s’atteler à assurer une pleine participation des Togolais de l’Extérieur au développement économique, social et culturel du pays, à susciter des actions sociales susceptibles d’améliorer les conditions de vie des Togolais de toutes les juridictions. Le Haut Conseil a également pour attribution de faciliter l’intégration des compatriotes dans la vie nationale, d’apporter toute assistance aux structures associatives togolaises, etc.
Fédérer les énergies pour développer le Togo
En installant les délégués pays de la diaspora togolaise, le Premier ministre Komi Selom Klassou, a indiqué que cet évènement confirme et officialise la volonté clairement exprimée des plus hautes autorités du Togo de mieux intégrer les compatriotes de l’extérieur dans tous les programmes et stratégies de développement. Il a invité, à cet effet, les élus à concilier travail, dévotion, rigueur, abnégation et patriotisme pour donner un gage de responsabilité, d’écoute et de solidarité à l’égard de l’ensemble des compatriotes à l’extérieur. Selon M. Klassou, le Togo a besoin de ses filles et fils, où qu’ils soient, pour participer collectivement à l’œuvre de construction nationale.
« Le Togo veut aller loin, vers son émergence d’ici à l’horizon 2030. C’est dans cette optique que s’inscrivent les réformes courageuses et multidimensionnelles engagées par le gouvernement, sous le leadership du président de la République », a-t-il déclaré. Des réformes qui, selon le Chef du Gouvernement, ont sensiblement amélioré les indicateurs de la croissance économique et du progrès social et valu au Togo d’être classé premier pays le plus réformateur en Afrique et troisième au monde dans le Rapport 2020 de Doing business du Groupe de la Banque mondiale. « Ensemble, faisons œuvre utile, en mutualisant nos efforts pour maintenir le climat de paix, de sécurité et de stabilité qui prévaut et qui est indispensable à la valorisation de tous ces acquis et du potentiel naturel et humain de notre pays. En effet, l’intelligence collective est un puissant vecteur de progrès économique et social, vecteur de réussite, du développement inclusif et de l’émergence du Togo, notre pays », a soutenu le Premier ministre.
Dans son mot de bienvenue, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’Extérieur, Pr Robert Dussey, a indiqué que l’installation du HCTE est l’expression de la confiance retrouvée entre la patrie et ses filles et fils qui, pour des raisons diverses, vivent à l’étranger. Cette rencontre est une réaffirmation du lien de proximité entre le Togo et sa diaspora, « une occasion qui réitère notre sentiment d’appartenir à une même communauté nationale ». En créant le HCTE, a-t-il souligné, les plus hautes autorités ont voulu que l’esprit de la mobilisation de la diaspora soit totalement entier afin qu’elle puisse participer au développement du pays. « En prenant partie pour la cause de la patrie et en jouant ensemble sa partition, la diaspora pourrait aider notre pays à hâter sa marche vers plus de prospérité », a fait savoir M. Dussey.
L’apport de la diaspora, une alternative à l’aide au développement
Le président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, M. Habib Sylla, a partagé l’expérience de son institution, créée depuis 1991. Il a salué l’installation du HCTE et appelé toutes les diasporas à fédérer leurs efforts pour contribuer qualitativement et quantitativement au changement de paradigme dans le développement du continent. Car, pour lui, l’Afrique doit pouvoir exploiter les moyens financiers et humains de sa diaspora pour trouver ses propres solutions à ses problèmes de développement et compenser, ainsi, l’amenuisement des ressources de l’aide qu’elle reçoit des pays du Nord. Ainsi, « pour sortir de la crise quasi endémique qui semble frapper le continent, les dirigeants africains doivent, en premier, prendre conscience de ce fait et considérer l’apport de leur diaspora comme un aspect des alternatives de l’aide extérieure au développement qui a endetté l’ensemble des pays du tiers monde. C’est pourquoi, j’en appelle ici et maintenant à nos organisations faitières, dont le Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur, avec l’aide de nos autorités respectives, que nous nous regroupions en un réseau et servir de force de proposition pour contribuer fortement au développement socio-économique et politique de notre continent », a relevé M. Sylla.
Le délégué pays de la Côte d’Ivoire, M. Kodzovi Atitso, élu président du bureau du HCTE, a réaffirmé la disponibilité de l’ensemble des délégués à exercer leurs missions en toute responsabilité, en vue de promouvoir le rayonnement du Togo à l’extérieur, mobiliser les compétences et de susciter des partenariats fructueux pour le développement harmonieux du pays.
Blandine TAGBA-ABAKI
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