Le peuple togolais tout entier a rendu hommage vendredi 21 juin à ses martyrs, ces vaillants combattants qui ont perdu leurs vies sur le chemin de la liberté, en s’illustrant avec ardeur, ténacité et détermination pendant la difficile et longue marche du pays vers la souveraineté internationale. A Lomé, le clou de la cérémonie de reconnaissance et d’honneur a été le dépôt de la gerbe de fleurs, par le Premier ministre, Komi Selom Klassou, sous la stèle érigée en leur mémoire à la Place des martyrs. C’était en présence des responsables des institutions de la République, des membres du gouvernement, des députés, des autorités militaires, politiques, administratives et traditionnelles.
En l’honneur des victimes des luttes contre la domination coloniale, pour l’indépendance et pour l’avènement de l’Etat de droit, la journée du 21 juin a pris au Togo le statut de fête des martyrs. Vendredi, le peuple togolais , dans toute sa diversité, a rendu un vibrant hommage à ces monuments immortels qui ont donné leurs vies pour la patrie. A Lomé, c’est le Premier ministre,Komi Selom Klassou, qui a présidé la cérémonie de dépôt de gerbe de fleur à la place des martyrs. Ce geste symbolique célébrait ainsi ceux qui ont, durant la difficile et longue marche du Togo vers la souveraineté internationale, immortalisé leurs noms par leurs héroïques actions.Pour la nation toute entière, ils portaient la voix de l’aspiration de tout un peuple terrifié par l’oppresseur et ce qu’ils incarnaient était invincible. Pour avoir dit non à la soumission, au déshonneur et à ce qui rabaisse et avilie la personne humaine, leur cri continue d’être entendu , même après leur mort comme un cri éternel que la liberté humaine oppose à tout ce qui menace de l’asservir.
Selon le rappel historique, des nationalistes togolais ont organisé des manifestations afin de protester contre le statut d’autonomie que la France accordait au Togo, conformément à la Loi Cadre. Mais l’armée coloniale ne comprenant pas cette soif de souveraineté, a tiré sur les foules de manifestants, causant plusieurs morts. Cet événement douloureux et sanglant n’a pas été particulier à une localité. Un peu partout, à l’échelle du territoire, il y a eu des victimes pendant toute la période coloniale. Des Togolais ont alors dû affronter, avec détermination, des répressions et ces différentes formes de résistances ont cumulé leurs effets pour permettre l’accession de la colonie togolaise à la souveraineté et à l’Etat de droit.
Comme à Lomé, un peu partout à l’intérieur du pays, la cérémonie d’hommage a été respectée sur les lieux habituels.
Faustin LAGBAI
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