Le Gouvernement togolais a, à travers l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC), réceptionné ce 3 juin, au siège de l’Agence, un lot de matériel informatique et de communication destiné à améliorer le fonctionnement du système d’alerte précoce. C’est un geste du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans le cadre du projet « Renforcement de la résilience des communautés vulnérables face aux changements climatiques et aux catastrophes dans les zones très exposées aux risques ». Ce projet, financé à hauteur d’un milliard quatre-vingt millions cent cinquante mille francs (1080150000FCFA) permet de comprendre les risques de catastrophes et de renforcer la gouvernance de ces risques. Il investit également dans la réduction de ces risques, aux fins de la résilience.
Le matériel offert est composé de : treize ordinateurs, (5 portables types station d’accueil intégrée, 3 portatifs et 5 de bureau), cinq stations d’accueil, 10 écrans, 3 imprimantes, 1 photocopieur, 1 vidéoprojecteur, 4 GPS, 1 traceur, 2 télévisions, 1 commutateur, 4 web Cam, 2 disques durs externes, 8 souris sans fil, 1 pointeur laser, 10 onduleurs, 1 calculatrice à imprimante, 20 portables androïd, 40 portables simples, 1 switch et 4 câbles HDMI. C’est un don pour aider à la veille informationnelle sur les aléas, pour la collecte et la communication des données et informations.
Qu’il s’agisse des inondations, de vents violents, de tremblements de terre ou de la sécheresse, tous ces phénomènes souvent imprévisibles, préoccupent aussi bien le gouvernement que ses partenaires. La lutte pour leur réduction reste commune pour l’atteinte des ODD. Car, selon des données, durant les 20 dernières années, 220 millions de personnes dans le monde ont été affectées par les catastrophes qui ont occasionné environ 3000 milliards de pertes économiques. Devant ce triste tableau, le cadre d’Action de Sendai pour la réduction des catastrophes 2015-2030, invite la communauté internationale à traiter la question comme une priorité de développement. Le PNUD ayant pris la mesure de la question, accompagne le gouvernement togolais dans la plateforme nationale de gestion des risques.
Lutte contre les catastrophes naturelles, une affaire de tous
Selon M. Aliou Mamamdou Dia, représentant résident du PNUD au Togo, il n’est pas possible d’arrêter les catastrophes et les changements climatiques. Cependant, il est possible d’anticiper les risques et de réduire leur impact sur le développement socioéconomique. « Pour y parvenir, il est nécessaire d’accroître les actions de prévention et de disposer d’outils performants de planification et de gestion efficace des situations de crise. Car, une meilleure stratégie d’anticipation repose sur la collecte des données de qualité auprès de tous les acteurs. Ce matériel permettra donc de collecter les données météorologiques, hydrologiques ainsi que celles permettant de mieux comprendre le contexte socioéconomique des populations exposées à ces risques. Toutes ces données permettront d’alimenter le système d’alerte précoce de nouvelles générations en se basant sur les innovations technologiques actuelles », a-t-il fait observer.
A cœur joie, les autorités togolaises ont reçu ce don en promettant d’en faire bon usage, afin d’encourager la structure donatrice à poursuivre ses actions bienfaitrices. Pour le ministre Yark Damehame, en charge de la Sécurité et de la Protection civile et président de la plateforme nationale de gestion des risques de catastrophes, le matériel offert marque un tournant décisif dans la lutte contre certaines catastrophes. « L’effet de ces catastrophes est non négligeable sur l’agriculture, le commerce, les transports, les écosystèmes, l’accès aux écoles et aux centres de santé. Ce matériel reste une plus-value qui va permettre aux structures nationales de renforcer leurs capacités pour mieux gérer les risques de catastrophes dans notre pays. Tous les évènements liés aux catastrophes seront suivis à la loupe et en temps réel au niveau des antennes de Kpalimé et Sotouboua », a-t-il dit.
Ce don de matériel vient s’ajouter à d’autres actions posées par le PNUD, notamment, la formulation du projet de renforcement de la résilience des ressources en eau au changement climatique pour sa soumission au Fonds verts pour le climat. On note également la révision et la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national, la préparation des communications nationales et des rapports biennaux actualisés sur les changements climatiques, etc.
Yankolina M. TINGAENA
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