Le peuple togolais s’est souvenu mardi, de l’attentat de Sarakawa de 1974, un accident d’avion dans lequel le feu président Gnassingbé Eyadéma a survécu. Quarante-trois ans après, le président de la république, Faure Essozimna Gnassingbé, a présidé, sur le lieu de la tragédie, dans le canton de Sarakawa (préfecture de la Kozah), la cérémonie commémorative. Diverses personnalités, parmi lesquelles le Premier ministre, Komi Selom Klassou, le président de l’Assemblée nationale M. Dama Dramani et les membres du gouvernement, assistaient à cet événement.
Quarante-trois années déjà se sont écoulées depuis la survenue de l’odieux attentat déguisé en accident d’avion, le 24 janvier 1974, dans le dessein inavoué d’éliminer physiquement le Général Eyadéma Gnassingbé, père de la Nation togolaise. Tout le peuple togolais se souvient, chaque année, à la date précise de ce douloureux évènement auquel le général a survécu miraculeusement mais qui a coûté la vie à 4 compatriotes.
La cérémonie commémorative a débuté à 15h 30, l’heure à laquelle le drame est survenu, par le dépôt de gerbe de fleur au mausolée érigé à Sarakawa, pour honorer la mémoire des victimes. Ensuite, dans une grande émotion, l’assistance a écouté, par la voix du feu président Gnassingbé Eyadéma, le message qu’il avait adressé au peuple togolais. « Mes chers compatriotes(…), vous avez appris la triste nouvelle de l’accident de l’avion à bord duquel je me trouvais. Grâce Dieu, je suis heureux de vous annoncer que je suis encore en vie, mais légèrement blessé(…) Togolaises, togolais, un coup isolé n’arrête jamais le combat. Quelques soient les circonstances et quoi qu’il m’arrive, vous continuerez la bataille que nous avons entreprise ensemble pour notre indépendance économique. Vive le Togo». Ainsi se résume ce message
A l’occasion, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, M. Payadowa Boukpessi, a laissé entendre que « c’est pour avoir osé réclamer une participation plus conséquente du Togo au capital de la société gérante, à l’époque, des importants gisements de phosphates que le père de la Nation qu’il a été l’objet des foudres de l’ordre économique et financier alors établi». Par conséquent, il a rappelé que c’est plutôt cet attentat auquel le feu président Gnassingbé Eyadéma a survécu qui engagea véritablement le pays dans la bataille pour l’indépendance économique, avec pour retombée, la nationalisation de principale industrie extractive du pays, ressentie par les forces vives de la nation comme une bouffée d’oxygène salvatrice.
Au-delà des difficultés qu’a connu le Togo entre 1990 et 2005, le ministre Boukpessi a fait savoir que le président Faure Gnassingbé en accédant à la magistrature suprême en 2005, s’est donné la mission de « reconstruire et de moderniser le Togo, pour lui rendre ses lettres de noblesse »
Au demeurant, il a énuméré quelques grandes actions menées en matière de réconciliation nationale, de redressement économique et l’inclusion ainsi que dans divers domaines touchant le social, l’éducation, la santé, la justice sociale (répartition des fruits de la croissance), les infrastructures socio communautaires. Il a aussi évoqué les nombreux efforts consentis par le chef de l’Etat dans les domaines de la politique étrangère, de la sécurité (nationale et internationale), de la démocratie locale avec le processus de décentralisation, etc. « A l’occasion de ce 43ème anniversaire de l’attentat de Sarakawa, faisons des batailles pour l’indépendance politique de notre pays pour son indépendance économique, qu’on remportées nos dirigeants passés, les soubassements pour la poursuite du combat d’aujourd’hui… », a-t-il lancé.
Martial Kokou KATAKA
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