Le monde entier a célébré vendredi 1er janvier 2021, le nouvel An, dans un contexte de crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus. La célébration de cette nouvelle année s’est déroulée dans la sobriété au Togo. Le couvre-feu imposé pour éviter la propagation de la maladie, a été observé par les Togolais qui ont rompu avec les manifestions de joies habituelles pour plutôt se retrouver dans les églises, le Temps de louer Dieu de les avoir épargnés de cette redoutable maladie, surtout le prier pour une nouvelle année exempte des malheurs. La nuit de la Saint Sylvestre comme le jour de l’an, beaucoup de fidèles chrétiens étaient dans les lieux de culte et de messe pour soumettre leurs vœux au Tout-Puissant, Dieu miséricordieux.
Le nouvel An a été célébré par les fidèles catholiques à la paroisse de la Cathédrale Sacré-Cœur Jésus de Lomé. La messe de circonstance a été dite par le Rév Père Désiré Kpodar. Dans le strict respect des gestes barrière liées à la distanciation sociale et au port obligatoire des masques, les fidèles fortement mobilisés, ont loué et rendu grâces à Dieu pour tous ses bienfaits dans leur vie et au profit du Togo.
L’officiant a tiré son message du livre de Nombre 6, versets 22-27, de Galates 4 verset7 et de l’Evangile selon Saint Luc 2, v16-21. Il s’est appesanti sur la nécessité de rendre toujours grâce à Dieu pour mériter sa bénédiction. Le Révérend Père Désiré Kpodar a invité les fidèles du Christ à demeurer toujours dans l’espoir. Car si le Seigneur promet sa bénédiction, c’est que les jours à venir seront meilleurs. Les fidèles ont été entretenus sur le message du Pape François qui a placé cette fête de Bonne Année, sous le signe du plaidoyer en faveur des couches vulnérables. « Le pape insiste sur le fait que pour construire la paix, il faut s’occuper des plus faibles », a-t-il lancé. Pour lui, en s’occupant des plus faibles, on construit la paix à la base. Après la messe les fidèles se sont repliès dans leurs maisons respectives pour fêter surtout en famille. La plage de Lomé avec ses nombreux points de détentes et divertissement, n’a pas connu d’affluences comme par les années passées. Les visiteurs audacieux n’ont pas pu s’offrir le luxe de se regrouper pour trinquer.
La nuit de la Saint Sylvestre a été également sobre pour cause des restrictions notamment, le couvre-feu qui a contraint les populations à vite regagner leurs domiciles. Les animations habituelles qui marquaient certains quartiers et points de la capitale Lomé, ont cédé la place à un calme olympien. A Deckon, le centre commercial habituellement très animé, déjà à 22 heures, toutes les rues étaient vides et les bars fermés. Ces bars n’ont plus secoué les Loméens par leurs coutumières musiques. La place colombe n’a plus accueilli ses gigantesques et impressionnants feux d’artifices, traditionnellement organisés pour annoncer l’entrée dans la nouvelle année. Les églises qui ont ouvert leurs portes aux prières d’occasion, n’ont pas trop perdu de temps. Les messes et les cultes ont pris fin déjà à 20 heures dans la plupart de ces lieux. Les seuls rebelles au couvre-feu ont été les bruits parfois assourdissants des pétards, lancés des habitations dès à 00heure. Apparemment, les gens ont tenu à être éveillés et à braver les restrictions, pour attendre l’arrivée de l’année nouvelle qui s’annonce plein d’espoir pour beaucoup.
Cyril EKPAWOU
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