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Le monde universitaire mis à contribution pour la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme

Photo de famille des participants
Le monde universitaire mis à contribution pour la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme

La Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières du Togo (CENTIF-TOGO) a, en collaboration avec le Comité Interministériel de suivi des Activités relatives à la Lutte contre le Blanchiment d’Argent et le Financement du terrorisme (CIMSA/LBA-FT),  organise à l’Université de Lomé (UL), une Journée d’échanges avec le monde universitaire sur la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT). Cette activité se situe dans le cadre des XVIIIe Journées Scientifiques Internationales de Lomé (JSIL-2018) placées sous le thème : «L’Afrique face aux Objectifs de Développement Durable (ODD) : quelles recherches et innovations pour un développement durable?».

«Généralités et cadre légal de la LBC/FT», «Mécanismes et cadre institutionnel de la LBC/FT» et «Contribution du monde universitaire à la LBC/FT». Ce sont les communications qui ont meublé hier, la rencontre d’échanges entre la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières du Togo (CENTIF-TOGO) et le monde universitaire. Cette rencontre a permis, non seulement, d’attirer l’attention du monde universitaire sur la cible que représentent les étudiants pour les criminels et les terroristes, mais également,  Sur la  contribution des universitaires  à la lutte contre ces deux fléaux.

En donnant le ton des différentes communications, le directeur de la Recherche et de l’Innovation Technologique de l’Université de Lomé (UL), Pr Essohanam Batchana, a précisé que la lutte contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme est aujourd’hui, un sujet qui s’impose à tous les acteurs socioprofessionnels du pays dont les universités qui s’occupent de l’enseignement supérieur et de la Recherche. Il a indiqué que la question du blanchiment d’argent intéresse les universitaires à un double titre car, selon lui, il est du rôle de l’université qui modèle le bon citoyen et moule l’esprit de l’intellectuel, de former pour toutes les branches de l’activité nationale, des spécialistes et des chercheurs capables d’intervenir et d’innover dans tous les domaines. Il est aussi du rôle de l’Université, a-t-il poursuivi, de se saisir des sujets d’intérêt social ou scientifique, à travers sa mission de recherche, afin de réfléchir et de faire jaillir des idées qui conduisent à l’innovation.

Pr Batchana a rappelé que pour amener le monde universitaire à s’intéresser aux questions de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, en mai 2017, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a organisé, à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, un concours interuniversitaire d’art oratoire sur l’impact du blanchiment de capitaux et le financement du Terrorisme sur les économies ouest-africaines. «L’Université de Lomé a été retenue pour représenter le Togo à ce concours qui a connu la participation de sept autres universités de la sous-région », a-t-il indiqué.

Le président de la CENTIF-TOGO, M. Tchaa Bignossi Aquitème a, de son côté, indiqué qu’en réponse à la menace que représentent le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme pour la sécurité, ainsi que la stabilité et l’intégrité du système financier d’un pays,une lutte a été organisée au niveau mondial, notamment, à travers les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies, les conventions de l’Union Africaine (UA) et les recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI) créé en 1989.

S’agissant de l’espace  de l’Union Economique Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), M. Aquitème a indiqué que  le Conseil des Ministres a pris des Directives et des Règlements,  en vue de la mise en œuvre des normes internationales en vigueur dans les pays membres. « Pour l’efficacité du dispositif de lutte contre la  criminalité financière, les standards internationaux recommandent la coopération entre tous les acteurs nationaux de sorte que chacun puisse apporter sa contribution à cette lutte qui revêt plusieurs aspects et requiert des compétences diversifiées dans ses différentes phases, à savoir : la prévention, la détection et la répression », a-t-il souligné.

Françoise  AOUI

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