L’humanité toute entière célèbre, le 4 octobre 2021, la journée des établissements humains (ONU-Habitat), pour la 36e fois consécutive, visant à fournir un logement décent au plus grand nombre de ménages dans les villes du monde. A la veille de la commémoration mondiale, axée sur le thème, « Accélérer l’action urbaine pour un monde sans carbone », le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière, Me Koffi Tsolenyanu a livré un message. Il appelle la communauté internationale à œuvrer pour un droit fondamental de tous les citoyens à un logement adéquat et convie à la responsabilité collective dans l’avenir de l’habitat humain.
Les problèmes liés à l’établissement de l’homme portent, non seulement sur l’accession à la propriété et aux modes d’occupation du logement, mais également et surtout sur les pratiques, stratégies et choix résidentiels des ménages de la ville. Ces ménages, pour la plupart auto-promoteurs de leurs logements, ne respectent pas les normes urbanistiques de protection de l’environnement. Convaincue de cette triste réalité, la communauté internationale, par le biais de l’ONU-Habitat, a institué une journée mondiale de l’habitat dans le but de servir de panel de discussions sur le cadre de vie, entendu que la majorité des ménages d’Afrique subsaharienne logent dans de mauvaises conditions. A l’occasion de la 36e édition de cette journée mondiale, le ministre de l’Urbanisme, de l’ Habitat et de la Réforme foncière, Me Koffi Tsolenyanu, s’est adressé aux habitants du monde entier et particulièrement à ses concitoyens, les invitant à prendre en compte le genre humain dans toutes les politiques de développement, à ce 21e siècle caractérisé par des phénomènes climatiques inquiétants. « Il s’agit des records de température, de la concentration du CO2 et de nombreux événements climatiques extrêmes à savoir : la sécheresse, les inondations, les cyclones, la fonte des glaces, la hausse du niveau de la mer et l’acidification des océans », a relevé le ministre. Fort de ce constat, le ministre rappelle que l’édition 2021, placée sous le thème, « Accélérer l’action urbaine pour un monde sans Carbone », est un moment pour réfléchir et échanger sur les conditions de l’établissement humain et du logement. Ce thème, selon lui, interpelle le monde sur la façon dont les villes sont planifiées, construites et gérées et « nous convie aussi à adapter les pratiques et les techniques de construction des logements décents aux actions de lutte contre le réchauffement climatique »
Atteindre les objectifs de logements décents par les gouvernements
Dans le but de lutter contre les réchauffements climatiques et dans la perspective de la COP 21 qui se tiendra en novembre 2021 à Glasgow, l’ONU-Habitat invite les villes à se joindre à la campagne mondiale « zéro carbone », en vue de parvenir aux objectifs en matière de logements décents. A cet égard, a souligné le ministre Tsolenyanu, « l’ONU-Habitat offre une assistance technique et un soutien au renforcement des capacités des villes dans la planification et la mise en œuvre d’actions ciblées sur le climat. Il soutient dans ce sens les services de base, des projets d’infrastructures et de logements sociaux pour reconstruire écologiquement nos villes ». Car, estime-t-il, le bien-être physique, psychologue, social et économique d’un individu dépend de son cadre de vie.
Le Togo accorde une priorité à l’aménagement d’un cadre de vie décent
En vue d’assurer « un abri adéquat et des habitats durables » pour tous, en particulier aux plus vulnérables au Togo, « le gouvernement a mis en priorité de ses actions, les investissements publics en faveur des secteurs sociaux de base pour promouvoir le développement humain en lien avec les Objectifs de Développement Durable (ODD), a fait savoir le ministre, avant de dérouler les actions en matière du logement. Celles-ci se traduisent, en effet, par la réalisation de nombreux projets de construction dans la capitale, à savoir les cités Mokpokpo, des Anges, Renaissance et Well-city. Dans la même logique, le gouvernement s’est engagé à construire, à l’horizon 2025, au moins 20 000 logements sur l’ensemble du territoire et « à financer les universités publiques et les centres de recherche ainsi que les professionnels de l’habitat pour renforcer leurs capacités à la production de l’habitat décent, à l’urbanisation contrôlée et à l’architecture résiliente de notre écosystème. »
Promotion des énergies renouvelables pour contre les changements climatiques
Dans ses efforts de lutte contre les changements climatiques, le Togo met l’accent sur le développement des énergies alternatives avec, à la clé, des kits solaires, des mini-centrales solaires avec la forte implication des acteurs du secteur privé. C’est pourquoi, il est question de « sécuriser les contrats d’approvisionnement en gaz naturel, afin de limiter la production d’électricité à partir du fioul lourd », a rassuré le ministre. Cette politique se traduit par l’inauguration, en juin passé, de la première centrale photovoltaïque à Blitta, d’une capacité de 50 méga watts, permettant d’alimenter en électricité 158 333 ménages, et par le projet de construction d’autres centrales à Salimdè ( préfecture de Tchaoudjo) et à Awandjelo, dans la Kozah.
Face à une population du monde en pleine croissance et à forte concentration urbaine, a conclu le ministre Koffi Tsolenyanu, « la loi-cadre sur l’environnement promulguée en 2008, vise à préserver et à gérer durablement l’environnement en règlementant les conditions d’utilisation des ressources afin d’améliorer les conditions de vie des populations dans le respect de l’équilibre de l’écosystème ». Il a remercié le chef de l’État, qui ne ménage aucun sacrifice, en dépit du contexte de la crise sanitaire, pour relever les défis en matière de l’habitat et logements sociaux. Par ailleurs, il encourage tous les acteurs à participer activement à toutes actions tendant à l’atteinte des objectifs fixés par le PND et la feuille de route gouvernementale 2020-2025.
Zeus POUH-PEKA
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