Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, le Col Ouro Koura Agadazi, est allé constater de visu l’état d’avancement des travaux de construction du nouveau port de pêche de Lomé. Un projet de l’Etat togolais estimé à 17 milliards de FCFA et exécuté par des sociétés japonaises dont le gouvernement est l’un des partenaires financiers.
Cette visite de terrain a permis au ministre Agadazi et à sa suite d’apprécier les travaux en cours d’exécution sur le nouveau site du port de pêche de Lomé dont les travaux ont été lancés, le 25 avril dernier, par le Chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé. La réalisation des ouvrages a démarré vers fin septembre et est en cours avec la construction de tétrapodes, blocs de bétons indispensables à la réalisation des deux digues, ouest et est. A ce jour, 17% des ouvrages ont été exécutés, selon les explications données par les équipes techniques qui ont aussi, pu convoyer sur le site, tout le matériel nécessaire pour la mise en œuvre de ce projet qui consistera à réaliser des travaux en mer et sur terre. Le ministre en charge de la Pêche s’est réjoui de la célérité des travaux qui permettra, selon lui, de réceptionner, comme convenu, les infrastructures en février 2019, pour le bonheur des bénéficiaires. « Ils sont en plein travaux pour réaliser les 3333 tétrapodes qui sont attendus pour commencer l’installation des ouvrages en mer. A la lecture du niveau de réalisation, nous pouvons dire que nous sommes satisfaits parce que la construction des tétrapodes a commencé en fin septembre, nous sommes aujourd’hui, au 26 et ils ont déjà réalisé 17% d’activités : c’est dire que les choses vont très vite. Nous espérons qu’en février 2019, nous allons, avec l’aide de Dieu, procéder à la réception de l’ouvrage auprès des compagnies japonaises pour le remettre aux bénéficiaires que sont les pêcheurs. Vous savez que le Chef de l’Etat a engagé d’énormes travaux d’agrandissement du port autonome de Lomé et par rapport aux ouvrages qui étaient installés, cela a amenuisé l’espace de travail des pêcheurs qui était devenu contigüe, occasionnant malheureusement, les collisions des pirogues. Donc, pour redonner un cadre nouveau aux acteurs de la pêche maritime, le Chef de l’Etat a mobilisé les ressources au niveau de la coopération japonaise et au niveau national pour ce vaste projet qui va donner un nouveau souffle aux activités liées à la pêche maritime », a indiqué le ministre Agadazi. Il a, par ailleurs, indiqué que le gouvernement, à travers ce projet, ambitionne d’intégrer la pêche artisanale à l’économie bleue, en faisant basculer tous les acteurs de ce secteur opérant de l’informel au formel avec tout ce que cela comporte comme opportunités. « La capacité d’accueil des pirogues va être accrue, parce que nous allons passer de 200 actuellement à plus de 300 pirogues donc, il y’a l’espace qui va être élargi. Il est prévu la construction d’infrastructures de traitement de poissons, la chaîne de froid sera installée avec toute une formation qui sera donnée aux pêcheurs qui sont sur le site pour leur permettre, non seulement, de pouvoir vendre le poisson sur le marché local, mais aussi, sur les marchés sous régionaux et internationaux parce que les normes de qualité seront au point », a précisé le ministre Agadazi.
Le directeur de la pêche et de l’aquaculture, M. Domtani Ali, a, pour sa part, rappelé que cet ambitieux projet vise à décupler les capacités d’approvisionnement des ressources halieutiques au niveau national. Il permettra d’améliorer aussi les conditions de vie et de travail des personnes qui s’adonnent à cette activité d’une importance socioéconomique pour le Togo en termes de contribution au secteur primaire, 4,5% et 1,6% du PIB national.
Essobiyou AMAH
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