La Coordination Nationale de la Gestion de la Riposte (CNGR) contre la Covid-19 a tenu, mercredi, 9 février 2022, à Lomé, son point de presse hebdomadaire, faisant le point de l’évolution de la pandémie au Togo. Les chiffres enregistrés au cours de la semaine du 2 au 8 février font état de 81 cas de contamination, un seul patient hospitalisé au CHR Lomé-commune et deux mille cas actifs concentrés dans le Grand Lomé. Cette baisse sensible ne doit en aucun cas distraire la population qui est appelée à continuer d’observer scrupuleusement les mesures restrictives prises par le gouvernement pour espérer vaincre la maladie. Et cette victoire ne sera possible que si l’ensemble de la population, celle qui est encore hésitante, adhère à la campagne de la vaccination, a dit en substance le coordonnateur national, le médecin-Col Mohaman Djibril.
Peut-on espérer tendre vers la fin de la pandémie de la Covid-19 au Togo ? Ce serait très tôt de crier victoire. Car, bien que la courbe épidémique soit en déclin avec une baisse sensible des cas de contamination ces dernières semaines, la vigilance doit être de mise, a alerté mercredi, le Coordonnateur national de la gestion de la riposte contre la Covid-19, le médecin-Col Mohaman Djibril. C’était au cours de la rencontre hebdomadaire instituée pour faire le point de la situation de la pandémie au Togo. Au cours de la semaine du 2 au 8 février, la situation fait état de 81 cas de contamination, un seul patient hospitalisé au CHR Lomé-commune et 2000 cas actifs. Ces cas de contamination sont le plus concentrés à 81% dans le Grand Lomé, a souligné le Coordonnateur national. Malheureusement, l’on enregistre deux décès. Ce sont des personnes non vaccinées et porteuses de comorbidité, a indiqué le médecin-Col Djibril. Les nombres se chiffraient autour de 159 cas la semaine dernière et 316 cas la semaine d’avant. Une comparaison des chiffres montre, en effet, que la courbe est en baisse par rapport aux mois de décembre et de janvier où les contaminations tournaient autour de plus de 3000 cas par semaine. Selon le médecin-Col Djibril, cette décline amorcée est à mettre à l’actif du vaccin qui a prouvé son efficacité. Car, malgré « une augmentation exponentielle des cas à mi-décembre et début janvier dernier, il y avait eu très peu d’hospitalisations. Ce qui veut dire qu’il y a très peu de cas graves », a-t-il fait remarquer. Le médecin-Col encourage toujours le respect des mesures barrières et l’accélération de la vaccination pour éviter de nouvelles contaminations et vaincre la Covid-19. Ce qui permettra également une reprise normale des activités.
Accélérer la vaccination pour la reprise des activités
A ce jour, sur un total de 6 268 140 doses reçues, seulement 2 619 684 doses ont été utilisées soit un taux de 42% de vaccins disponibles. Le nombre de personnes âgées de plus de 18 ans et ayant reçu leurs premières doses se chiffre autour 1 436 735, soit un taux de 35, 68 % de la population cible. Ceux qui se sont fait entièrement vaccinés se chiffrent autour à 1 106 380, équivalent à un taux de 27, 47%. La vaccination chez la tranche d’âge de 12 à 17 ans, tourne autour de 43 870 pour ceux qui ont fait la première dose et à 392 pour ceux qui ont reçu les deux doses. L’analyse de la situation montre que la population hésite encore à recevoir leur vaccin. Et pourtant les dernières évolutions prouvent à suffisance que le vaccin reste aujourd’hui le seul moyen de lutter efficacement contre les formes graves ou chroniques de la Covid-19, a confié le Coordonnateur national. Il invite donc la population, du moins celle qui est encore réticente, à avoir confiance et à aller recevoir leurs doses de vaccins encore disponibles dans toutes les préfectures et régions du pays. Ceci, afin d’accélérer le processus de la vaccination et permettre la reprise des activités. Il exhorte également les citoyens qui ont déjà reçu leur première dose à aller prendre la seconde dose et ceux qui ont déjà reçu leur deuxième dose à y retourner pour le rappel.
Respecter les mesures barrières pour éviter les variantes
A tous, le médecin-Col Djibril appelle au respect scrupuleux des mesures barrières. « Nous devons faire attention, les cas contacts sont là et peuvent provoquer l’installation du cercle vicieux. Nous ne sommes pas complètement sortis de la pandémie et on espère qu’il n’y aura pas un nouveau variant. Pour qu’il soit évité, il faut qu’on fasse partir la contamination, car ce sont ces situations qui font apparaître les variantes », a signifié le médecin-Col Djibril. Il déplore que jusqu’à présent certains concitoyens soient encore dans le déni de la maladie et n’acceptent pas de se faire vacciner. « Il faut qu’on puisse les convaincre et vaincre la pandémie pour être enfin libre » d’exercer nos activités quotidiennes.
Répondant aux préoccupations des journalistes, le médecin-Col Djibril a rassuré de la conservation qui est faite des doses de vaccin à des températures convenables, tout en les invitant à faire un tour au service de l’immunisation pour vérification. A ce jour, aucun vaccin n’est périmé. Le Togo a pris soin de se faire livrer des vaccins dont la durée de péremption est fixée à un long terme (six mois ou un an), a assuré le coordonnateur national.
Concernant les cas actifs, ils sont suivis depuis leurs lieux de résidence, que ce soit à la maison ou dans les hôtels. Pour ce qui est de la présentation des passes vaccinales à l’entrée des marchés, un travail était fait en amont avec le ministère de l’administration territoriale et un temps moratoire a été donné pour permettre aux usagers d’être en règles, a expliqué le médecin-Col Djibril. Car, les marchés sont considérés, comme un point de concentration des contaminations. Quant à l’organisation des diverses activités ou ateliers, le médecin-col Djibril a rappelé que tout doit être fait dans le respect scrupuleux des mesures barrières. Pas question de lever les restrictions. Car, si l’on doit suivre ce qui se fait ailleurs, nous risquons d’évoluer en dents de scie et retomber dans le pire.
Patouani BATCHAMLA
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