Criminalité

Le  manuel de procédure de lutte contre les stupéfiants prêt pour vulgarisation

Remise d'attestation à l'un des rédacteur du manuel
Le  manuel de procédure de lutte contre les stupéfiants prêt pour vulgarisation

Une rencontre de clôture des ateliers de vulgarisation du manuel de procédure en matière de stupéfiants au Togo a eu lieu, mardi 25 septembre 2018, à Lomé. La rencontre est une initiative de l’ambassade des Etats-Unis au Togo, en collaboration avec le Bureau de Perfectionnement, d’Assistance et de Formation des Procureurs Etrangers du Département de la Justice des Etats-Unis et du ministère de la Justice du Togo. C’était en présence du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, M. Pius Agbétomey, de l’ambassadeur des Etats-Unis au Togo, M. David Gilmour et de diverses personnalités.

Démarrés le 31 mais 2018, à Lomé, les ateliers et formations de vulgarisation du manuel de procédure en matière de stupéfiants au Togo, ont connu leur épilogue, le 14 septembre dernier, à Dapaong. Les membres du comité de rédaction ont eu à animer, au total, 6 ateliers auxquels étaient représentés les magistrats, les greffiers, les fonctionnaires de police, de gendarmerie, des eaux et forêts et les douaniers de toutes les régions du pays. En plus de ces ateliers, le comité a conduit deux séances de formation relatives au manuel à l’Ecole Nationale de Police et deux autres séances similaires à l’Ecole Nationale de la Gendarmerie au profit des stagiaires desdites écoles.

Pour clôturer ces ateliers, une rencontre de synthèse a eu lieu, mardi dernier, à  Lomé. Dans sa présentation, le représentant des membres du comité de rédaction,  M. Talaka  Mawama, a expliqué que le manuel est un outil qui sera utilisé par les forces de l’ordre et les acteurs de la justice, dans le cadre de la répression des infractions en matière de stupéfiants au Togo. Il recueille les bonnes pratiques en matière d’enquête, de poursuite et de répression des infractions liées  à la drogue. Il est destiné à servir l’ensemble de la chaîne pénale.

De ses différents ateliers, a relevé M.  Mawama, tous les participants sont sortis plus avisés que jamais et résolus à mettre en application ces bonnes pratiques dans leurs tâches professionnelles de tous les jours. Pour une meilleure appropriation, le comité a fait diverses recommandations à l’endroit des autorités telles que la mise en place des locaux adaptés et sécurisés à la conservation des scellés de drogue dans les juridictions, l’organisation périodique des ateliers pour permettre aux différents acteurs de la chaîne de connaître les différents types de stupéfiants et les identifier aisément, équiper les unités en matériels : appareils photographiques, outils informatiques, matériels nécessaires pour la confection des scellés et des kits de test terrain, etc.

A cette occasion, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, M. Pius Agbétomey, a expliqué que le Togo, à l’instar des autres pays de la sous-région, fait face à un développement à grande échelle du trafic international de drogue. Or, il est incontestable que la criminalité liée aux drogues entretient des liens étroits avec d’autres formes de trafics tels que la traite des êtres humains, le trafic d’armes, etc. Tous ces trafics, a relevé le ministre, nuisent aux Etats et engendrent des problèmes tels que l’insécurité, la recrudescence de la criminalité, la corruption, les violences, etc.

« Comme on peut aisément s’en rendre compte, le trafic de stupéfiant est un phénomène criminel et doit être traité comme tel, avec les moyens habituellement utilisés par tout Etat et qui recouvrent l’ensemble des procédés lesquels le corps social organisé, les réponses au phénomène criminel et qui se synthétisent en deux principaux : la prévention et la répression », a dit le ministre.

L’ambassadeur des Etats-Unis au Togo, M. David Gilmour, s’est dit convaincu qu’en développant une collaboration étroite avec le ministère de la Justice et d’autres acteurs du système de justice pénale, il est possible d’envoyer des signaux forts aux organisations criminelles. Ceci, à travers des enquêtes et jugements efficaces. « Les citoyens togolais sont en droit d’attendre une réponse ferme et adaptée à la menace que représente la grande criminalité, faute de quoi, les fondements de la démocratie seraient en péril », a-t-il dit.

Mélissa BATABA

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