La journée internationale de la fille est célébrée chaque 11 octobre de l’année. Pour marquer cet évènement au Togo, le ministère de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation a organisé, ce 11 octobre 2021,une conférence-débat en ligne et en présentiel à son cabinet à Lomé. Il s’agissait d’inviter tous les acteurs à renforcer leurs actions permettant à la jeune fille de s’intéresser au numérique, tout en développant ses compétences, son leadership et en préparant sereinement son avenir. C’était en présence du ministre de tutelle, Mme Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma, des acteurs impliqués et d’une centaine de filles en mode virtuel.
« Profitez pleinement de cette journée qui est la vôtre. Les aînées sont à votre disposition, soyez curieuses et posez-leur des questions pertinentes », c’est par cette phrase d’exhortation que la journée internationale de la fille a été lancée, officiellement hier, au Togo. Cette commémoration contribue à relever les défis de l’heure relatifs à la protection et à la promotion des droits de la fille. Cette année, prenant en compte les changements liés aux restrictions imposées par la pandémie de la COVID-19, notamment la primauté accordée au travail en ligne, la communauté internationale a placé cette 10e édition sous le thème : « La génération numérique, notre génération ». Le Togo a, quant à lui, opté pour thème : « Leadership de la fille pour la parité femme/homme ». Ceci, pour inviter les partenaires à renforcer leurs initiatives en faveur de l’accès de la fille au numérique en visant le développement de son leadership qui reste une condition sine qua non. Il s’agit aussi de sensibiliser les acteurs au développement, y compris les parents à la nécessité de créer les conditions favorables à l’accès au numérique et au développement du leadership de la fille, facteurs incontournables pour la réussite de son avenir.
Deux communications sur « le leadership » et « le numérique et ses avantages », ainsi que des causeries-débats en petits groupes ont meublé cette conférence-débat sur toute l’étendue du territoire national. On retient globalement que les filles se comptent au bout des doigts dans les filières scientifiques. Pour renverser cette tendance, elles doivent se battre et s’imposer par leur travail et leur rigueur dans tout ce qu’elles font. Car, à chaque chose, il y a toujours un prix à payer. De même, l’usage des réseaux sociaux doit être fait à bon escient. S’en servir pour faire des recherches et non publier ou se connecter sur des sites qui ne permettent pas de tirer profit. Les conférenciers ont invité les filles à prendre conscience de la nécessité du numérique dans ce monde en pleine mutation et, au-delà de tout, à avoir confiance en elles, à s’affirmer, afin d’investir l’espace qui leur revient dans la société.
« Les avancées enregistrées par notre pays en faveur de la promotion du leadership de la femme et de la fille, qui s’illustrent particulièrement par des modèles de réussite des femmes leaders font, aujourd’hui, la fierté du Togo dans divers domaines. Cela constitue pour vous des sources de motivation, d’inspiration et d’encouragement, pour aspirer à devenir également des modèles de réussite demain », a déclaré la ministre de l’Action Sociale, Mme Apédoh-Anakoma, à l’ouverture de la rencontre. Pour elle, il s’agit par cette célébration, de mettre en œuvre toutes les stratégies novatrices permettant aux filles d’avoir accès au numérique, avec discernement et efficacité, pour développer leur leadership à travers de nouvelles compétences acquises. A cet effet, elle a exhorté les jeunes filles à mettre toutes les chances de leur côté, pour bénéficier des différentes initiatives mises en place à leur profit.
Du reste, cette journée permet de soutenir les perspectives d’avenir en faveur des filles et de renouveler les plaidoyers sur les inégalités dont elles souffrent à travers le monde, du double fait de leur condition d’enfant et de la personne de sexe féminin. Ces inégalités concernent l’accès à l’éducation, à la jouissance des droits juridiques, à la discrimination au profit des garçons, aux violences basées sur le genre et aux mariages forcés et ou précoces.
Gisèle SONHAYE-NAPO-KOURA
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