Environnement

Le comité national REDD+ planche sur une stratégie de lutte contre la déforestation et les changements climatiques

Membres du gouvernement, partenaires et les membres de la société civile
Le comité national REDD+ planche sur une stratégie de lutte contre la déforestation et les changements climatiques

Le comité national de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts au Togo (REDD+) a tenu, ce jeudi, au nouveau palais de la présidence, sa première réunion de l’année. Les assises présidées  par le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, M. André Johnson, en présence de certains  membres du gouvernement, de  diplomates et de diverses personnalités, a permis d’évaluer les actions menées depuis l’enclenchement du processus en 2015. Cette session a ainsi conduit à des prises de  décisions  efficaces et idoines. Celles-ci  orienteront  la conduite du processus, en général, et la rédaction de la stratégie, en particulier. 

Le gouvernement togolais, dans son ambition politique d’accroître la couverture forestière nationale et de lutter contre les changements climatiques, a mis en place plusieurs mécanismes  pour  trouver des solutions aux maux que causent la déforestation et  la dégradation des forêts du Togo. Un d’entre eux, le comité national de Réduction des  Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation (REDD+),  a tenu, aujourd’hui, à la présidence de la République, sa première session de l’année. Il s’est agi, au cours de cette rencontre présidée par le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, président du comité REED+, M. André Johnson, de faire la présentation du processus REDD+ et  son état d’avancement. Elle a également été consacrée à l’examen et à l’adoption des projets de décisions sur l’orientation du processus REDD+.

Cette réunion, qui s’inscrit dans la  première  phase de préparation  débutée depuis 2015 avec l’inventaire forestier  national, doit aboutir à l’élaboration d’une stratégie nationale REDD+ cohérente et acceptée par tous basée sur cinq axes préliminaires. Ceux-ci  sont une agriculture performante adaptée au changement climatique et à faible émission de carbone, une gestion durable des forêts existantes et un accroissement du patrimoine forestier. Ils prennent en compte aussi  la maîtrise des énergies traditionnelles et un développement des énergies renouvelables, l’aménagement du territoire et la réforme foncière, ainsi que la coordination intersectorielle et l’approche holistique pour le succès de la REED+ au Togo.

Trois étapes ont été planifiées pour cette phase de préparation. La première s’étendra sur les 18 premiers mois et permettra, selon le ministre Johnson, de mettre en place un cadre institutionnel. La seconde sera celle de la préparation et de déploiement. Celle-ci devra durer 12 mois et fera suite à l’étape préliminaire. Elle se concentrera sur des études pour mieux évaluer les potentialités et les contraintes liées à la REDD+, proposer les réformes juridiques et la revue des politiques, clarifier les rôles et les responsabilités des acteurs. La dernière concerne l’élaboration de la stratégie qui est la phase cruciale qui durera 18 mois et qui permettra de valider une stratégie définitive de la REDD+ du Togo et de mettre en place le mécanisme de monitoring, reporting and verification (MRV). Chacune des options stratégiques fera l’objet d’une analyse approfondie par tous les acteurs et à tous les niveaux : local, régional et national.

A la fin de cette phase, un plan de financement et de mise en œuvre de la stratégie sera disponible, a expliqué M. Johnson : « Il faudra que les uns et les autres prennent connaissance de leurs attributions, qu’ils s’en imprègnent et ensuite ça sera la mise en place du comité de pilotage. Ce processus va apporter énormément au Togo car, il fait suite à la déforestation galopante que notre pays connaît et cela va nous permettre, de manière locale et nationale, d’avoir une orientation politique forestière claire et c’est un processus éminemment inclusif qui englobe toutes les couches sociales devant conduire à un développement durable », a renchéri le ministre  Johnson.

Le chef canton d’Aflao Gakli, Togui Detu Dzidzolé X, a, au nom de la chefferie traditionnelle, remercié le chef de l’Etat pour avoir associé cette institution  au comité national REDD+. Pour lui, la chefferie a sa partition à jouer dans ce processus car, étant aux cotés des populations à la base. Son devoir étant de sensibiliser ces dernières, mais aussi, de veiller à la protection,  ainsi que la gestion des forêts et des terres rurales qui se trouvent dans leurs localités.

Essobiyou AMAH


 

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