Santé

Le CNLST/IST partage les acquis de la lutte et défis à relever pour éliminer le VIH/Sida au Togo

Pr Pitché (milieu) entouré des partenaires techniques et financiers et des représentants de la société civile.
Le CNLST/IST partage les acquis de la lutte et défis à relever pour éliminer le VIH/Sida au Togo

Le Conseil National de lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles (CNLST/IST) a organisé, vendredi 29 novembre 2024, à son siège à Lomé, une conférence de presse pour partager avec les hommes des médias les acquis de la lutte au Togo et les défis à relever pour éliminer le VIH/Sida, en tant que problème majeur de santé publique, à l’horizon 2030. La rencontre a aussi permis de dévoiler les activités retenues pour cette édition 2024 de la journée mondiale de lutte contre le Sida et de débattre du thème de cette année qui est « Suivons le chemin des droits ».

La communauté internationale a célébré, le 1er décembre 2024, la journée de lutte contre le VIH/Sida sur le thème « Suivons le chemin des droits ». Pourquoi le choix de ce thème ? Où en est le Togo dans la lutte contre cette affection ? Quelles sont les activités retenues pour marquer cette édition 2024 ? Le Conseil National de lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles (CNLST/IST), au cours d’une conférence de presse organisée, vendredi dernier à Lomé, a situé le public.

Une vue des journalistes à la rencontre.

Pour le choix du thème, Dr Yeba Laconi Kaaga du Système des Nations Unies (SNU) au Togo, a indiqué que le respect des droits de l’Homme est un fondement essentiel pour une riposte efficace contre le VIH. Le thème de l’année, à son avis, est une invitation faite aux dirigeants pour adopter une approche holistique et basée sur les droits, afin de répondre aux défis du VIH/Sida. Cette approche permet de rassurer que personne n’est laissée pour compte dans la lutte contre cette affection. Dr Kaaga a renseigné que dans de nombreux contextes, les droits humains, la discrimination et la stigmatisation continuent d’être des obstacles majeurs à la prévention, au dépistage et au traitement du VIH. « La journée mondiale de cette année est l’occasion de rappeler que le combat contre le Sida peut être gagné, si nous adoptons une approche fondée sur les droits, de sorte que toutes et tous, en particulier les vulnérables, puissent bénéficier, sans crainte, des services dont ils ont besoin », a-t-elle souligné.

Le coordonnateur du secrétariat permanent du CNLS/IST, Pr Vincent Pitché, pour sa part, a rassuré que le Togo a fait des progrès remarquables dans la riposte à cette affection. Il rappelé qu’en 2023, la prévalence chez les personnes de 15 à 49 ans était de 1,6%. Pour cette même année, 105.000 personnes vivaient avec le VIH et parmi ces PVVIH, 90239 avaient accès au traitement antirétroviral. Pour le Protocole de la Prévention de la transmission de la Mère à l’Enfant (PTME), la couverture était de 85% en 2023. Il est aussi à souligner que les décès liés à cette pathologie ont nettement chuté à 2300 contre 6600 en 2010. En ce qui concerne le taux d’atteinte des « Trois 95 de l’ONUSIDA », pour le premier 95, le Togo est parvenu à dépister 90% des PVVIH. Pour le deuxième 95, il faut retenir que 84% des personnes séropositives sont sous traitement. Enfin pour le troisième 95, le coordonnateur a fait savoir que 76% des sujets sous traitement sont parvenus à supprimer leur charge virale.

Pour rappel, l’Organisation des Nations Unies pour la lutte contre le SIDA (ONUSIDA), conformément à l’objectif de développement ODD 3, recommande aux Etats membres de mener des actions concrètes et soutenues, de sorte que le VIH/Sida ne constitue plus un problème majeur de santé publique à l’horizon 2030.

Pour cette édition 2024, la Plateforme des Organisations de la Société civile en Lutte contre les IST, le VIH et pour la Promotion de la Santé organisera une campagne de sensibilisation sur la triple élimination « VIH-syphilis-hépatite », avec en ligne de mire, le dépistage du VIH et de la syphilis dans 82 établissements de soins de santé, à travers le territoire national. La Plateforme veut aussi maintenir l’utilisation des préservatifs au sein de la population. Pour ce faire, cette campagne sera marquée aussi par une distribution des préservatifs au sein des communautés. Le président de cette Plateforme, M. Simplice Anato, a renseigné que, malgré les bons résultats engrangés par la lutte, de nouveaux cas d’infection sont enregistrés dans la population.

Françoise AOU

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