Politique

Le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé a pris part à la messe d’enterrement de Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan

le président de la République asperge le cercueil avec de l'eau bénite
Le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé a pris part à la messe d’enterrement de Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan

L’archevêque métropolitain de Lomé, Mgr Nicodème Anani Barrigah-Bénissan, a été conduit à sa dernière demeure, Samedi 7 septembre 2024, à la Cathédrale de Lomé, après une grande célébration eucharistique à la paroisse Cristo Risorto de Hédjranawoé, en présence du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé. Il avait à ses côtés le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé et le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adédzé. Cette eucharistie a été dirigée par le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa (RDC) et président du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM). Ce dernier était entouré de plusieurs archevêques et évêques venus du Togo et d’Afrique.

Mgr Nicodème Anani Barrigah-Bénissan repose, désormais, à la Cathédrale de Lomé. Avant son inhumation, une messe d’enterrement a été dite, Samedi 7 septembre 2024, en présence du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, des évêques du Togo et d’Afrique. La paroisse Cristo Risorto de Hedrzanawoé qui a abrité cette cérémonie, était à son comble. Aux côtés du chef de l’Etat, se trouvaient plusieurs personnalités, dont le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adédzé, des membres du gouvernement, des députés, le corps consulaire et diplomatique accrédité au Togo, des autorités civiles, militaires et traditionnelles. Outre ces personnalités, il y avait plus de 500 prêtres, un aéropage des filles et fils de l’église catholique, parents, amis et proches de l’illustre défunt, tous ayant tenu à assister à cette messe solennelle.

C’est le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa en RDC et président du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), qui a célébré cette messe, dans une atmosphère empreinte de douleur, à la majestueuse paroisse Cristo Risorto de Hédjranawoé. « Oui, frères et sœurs, l’archidiocèse de Lomé a perdu son pasteur. Oui, l’église du Togo a perdu un de ses meilleurs fils. Oui, l’église d’Afrique a perdu un de ses meilleurs représentants. Et je peux vous dire que l’église toute entière fondait d’énormes espoirs sur Mgr Nicodème Barrigah », a confié le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, à l’ouverture de cette célébration, avant d’appeler tous les évêques venus d’Afrique à unir leur cœur à ceux des chrétiens du Togo, pour demander au Seigneur d’accueillir son serviteur dans sa demeure éternelle. « Nous savons que dans sa grande miséricorde, le Seigneur ressuscité nous offre l’espérance de la vie éternelle. Et c’est avec cette foi que nous voulons prier, aujourd’hui, confiants que Mgr Nicodème, après avoir fidèlement servi le peuple de Dieu, repose, désormais, dans la paix et la gloire de notre père céleste », a prié le cardinal Fridolin.

La tristesse qui nous envahit est humainement immense

Les lectures de cette célébration eucharistique sont tirées de la Lettre de Saint Paul aux Romains (14, 7-12) et de l’Evangile selon Saint Matthieu (5, 1-12). A l’entame de son homélie, l’évêque d’Aného, administrateur apostolique de l’archidiocèse de Lomé, Mgr Isaac Jogues Gaglo, a expliqué que la tristesse qui envahit les fidèles catholiques est humainement immense, d’autant que Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan laisse un profond vide, lui qui a été un frère, pasteur pour le peuple de Dieu. Malgré la douleur lisible sur les visages, Mgr Isaac Jogues Gaglo a invité son auditoire à célébrer la vie et à perpétuer l’œuvre du défunt archevêque. « Que célébrons-nous ce matin, tous vêtus de blanc comme l’a voulu Mgr Barrigah ? La mort ? Non, ce n’est pas évidemment la mort, mais c’est la vie que nous célébrons. Mais, que venons-nous si nombreux célébrer ? Une vie inachevée ? Non, une vie remplie du Christ et de son évangile. Une fin tragique ? Non (…) », a déclaré Mgr Isaac Jogues Gaglo. Selon lui, à la suite de Jésus, l’ex archevêque de Lomé a voulu semer le bonheur partout, avec tout le talent que Dieu lui a donné. « Dans son visage, nous trouvons celui d’un père, d’un ami, d’un frère », reconnaît Mgr Isaac. Mgr Yves-Nicodème Barrigah, dit-il, est connu pour être l’une des pierres angulaires de la médiation dans la vie politique togolaise et pour ses œuvres musicales et dramaturgiques. « Cher Nicodème, comme une graine tombée en terre, sur la terre de notre cher pays le Togo, nous croyons et nous espérons que tu fleuriras au ciel. Jusqu’au bout, tu as aimé cette terre. Du ciel, intercède pour nous », a prié le père célébrant.

Né le 19 mai 1963 à Ouagadougou, au Burkina Faso, feu Mgr Nicodème Anani Barrigah-Bénissan a été baptisé, le 26 mai 1963 dans la même ville. En 1966, sa famille regagne le Togo, où il entreprend ses études primaires. Il est ordonné prêtre, le 8 août 1987, par Mgr Robert Tonyui Dosseh Anyron dans la Cathédrale Notre dame de la Trinité d’Atakpamé.

C’est le 9 mars 2008, qu’il est sacré évêque et devient le 4e évêque d’Atakpamé. En 2009, il est nommé président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), chargée de faire la lumière sur les violences politiques au Togo, de 1958 à 2005. Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan porte bien d’autres casquettes, grâce à ses qualités intellectuelles incommensurables: dramaturge, poète, guitariste, chanteur (Six albums à son actif). Il parle couramment plusieurs langues, notamment le français, l’anglais et l’italien.

Komla GOKATSE

Politique

A lire dans Politique