Tradition

Le chef de l’Etat a assisté à la danse des Evala à Tcharè et à Pya-Hodo

Le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé apprécie les démonstrations de danse
Le chef de l’Etat a assisté à la danse des Evala à Tcharè et à Pya-Hodo

La phase officielle des luttes traditionnelles en pays Kabyè est l’aboutissement d’un long processus qui suit le calendrier coutumier. L’annonce de ces rites initiatiques se fait par la descente du prêtre traditionnel « Tchodjo », qui situe l’opinion sur les différentes dates dans chaque canton. Mais, en prélude aux luttes proprement dites, il est organisé des danses inaugurales, généralement sur la place du marché, occasion de présenter publiquement les candidats aux épreuves en perspective.

Le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, en marge de la finale de Tchitchao, a assisté le 15 juillet 2024, à quelques-unes, notamment à Tcharè et à Pya.

Les danseurs saupoudrés de talc

Le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, s’est rendu en début d’après-midi du 15 juillet, au marché de Tcharè où a lieu la danse des Evala, tenant lieu du lancement des manifestations dans ce canton. Arrivé sur les lieux, peu avant 13 heures, il a assisté pendant près d’une demi-heure à une véritable démonstration aussi bien de la part des lutteurs que de leurs aînés et cadets, qui ont si bien prouvé leur talent de bons danseurs, comme on le leur reconnaît d’ailleurs. Saupoudrés partout de talc et coiffés des couvre-chefs surplombés de plumes d’oiseaux rares, ils rythmaient muscles et pectoraux à la cadence des chants spécifiques au rite, alors que sur les épaules de certains encadreurs pendaient des chiens sacrificiels qui serviront pour les cérémonies dans les sanctuaires.

Après Tcharè, le président Faure Gnassingbé a apprécié également la danse des Evala du canton de Pya qui a eu lieu au marcché de Pya-Hodo. Là aussi, ce fut un carnaval envoutant qui a emballé tout le monde pendant près qu’une demi-heure et qui s’est même poursuivie après le départ du chef de l’Etat.

Partout, à Tchitchao, Tcharè, comme à Pya, le chef de l’Etat avait à ses côtés des membres du gouvernement et bien d’autres autorités politiques, administratives et traditionnelles. Ailleurs, notamment à Lama, Soumdina et Lassa, on a assisté aussi à la danse des Evala et des préliminaires dans bien d’autres localités.

Ces danses qui précèdent les luttes, sont une occasion pour les parents, familles et clans de présenter à la communauté leurs fils initiés. C’est pour eux tout un honneur de disposer de tels bras valides sur lesquels toute la communauté peut désormais compter pour sa défense et son développement. En cette circonstance, les prêtres traditionnels qui prennent plus tôt possession des lieux, font les derniers rituels pour placer la suite des événements entre les mains du Créateur. C’est également sur place que les chiens devant servir de sacrifice dans les différents sanctuaires sont achetés, immolés et brandis par les encadreurs au cours de la danse.

Faustin LAGBAI

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