Dans le cadre de la mise en œuvre d’un nouveau réseau des Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC), une mission conjointe d’experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et du Centre National de Lecture et d’Animation Culturelle (CENALAC) est sur le terrain, depuis quelques jours, pour évaluer les Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC) du Togo. Mardi dernier, la mission a visité successivement les Centres d’Agou Gadzépé, de Glékopé et de Kévé, après ceux de Badougbé, d’Aného, d’Anfoin et d’Amadahomé, la veille.
Cette mission, qui prend en compte tous les 12 CLAC du pays, permet de vérifier les statistiques de fréquentation des centres et de mesurer les impacts sur les collectivités. Elle consiste à effectuer des échanges pédagogiques avec les acteurs, en vue de répondre aux besoins qui s’imposent et envisager la mise en place d’un autre réseau.
Le directeur général du CENALAC, secrétaire général de la Commission Nationale de la Francophonie (CNF), M. Kodjo Cyriaque Noussouglo, a salué le partenariat qui existe entre l’OIF et le Togo. Un partenariat qui se traduit surtout par l’accompagnement du pays, depuis plus de 20 ans dans la mise en place des CLAC. Selon lui, le souhait aujourd’hui du gouvernement, est d’étendre ces centres dans d’autres villes du pays avec l’appui de l’OIF. Il a précisé que la création du CENALAC est un acte ambitieux visant à réformer à la fois les CLAC et les Bibliothèques de Lecture Publique (BLP), ainsi que les bibliothèques communautaires. « Les CLAC sont une création de l’OIF et par les dotations, l’organisation appuie les centres. En exemple, après cette mission, au mois de novembre, nous aurons 100 millions de biens culturels qui vont être acheminés. Avec la mise en place du CENALAC, l’OIF va nous accompagner dans les cinq prochaines années avec plus de 650 millions de biens culturels, mais aussi dans les formations et suivis de réseaux », a souligné M. Noussouglo.
L’objectif de cette mission étant d’évaluer les existants au niveau du réseau des CLAC, l’attaché de programme à l’OIF, M. Agossou Honfo, a indiqué qu’il est, à cet effet, de bon ton d’apprécier le fonctionnement et le travail qui s’y effectuent avant toute extension. La question fondamentale est de savoir comment ces centres s’animent, en termes de fréquentation et de dynamique qu’on peut percevoir et partant, formuler des recommandations pour améliorer le fonctionnement. « Aujourd’hui, nous avons remarqué qu’il y a des centres avec un bon niveau de fonctionnement et de fréquentation, mais ceci est en lien avec l’aspect démographique du milieu et le nombre d’établissements scolaires. Il y a également d’autres centres où le fonctionnement est mitigé et on note des points d’amélioration et des mesures à prendre. Dans l’ensemble, il est indubitable qu’il y a un besoin. Un besoin du grand public d’accéder à un espace de lecture et d’activités culturelles », a signifié M. Honfo. Du reste, il a expliqué que cette évaluation est formative, car elle permet d’écouter et de recenser les idées des animateurs, des coordonnateurs des comités de gestion des CLAC, pour voir par quelle approche satisfaire les collectivités en fonction de leurs centres d’intérêt respectifs.
Jules LEMOU
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