Le ministère chargé de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, avec l’appui de l’UNESCO, a lancé ce lundi, à Lomé, le Projet de Développement de Capacités pour l’Education (CapED). C’est au cours d’un atelier de deux jours, qui se veut de dégager les grands axes stratégiques autour desquels se feront les réformes à même de moderniser le système d’enseignement technique et de la formation professionnelle au Togo. Ceci, en vue d’en faire un levier de développement du pays.
L’enseignement technique et la formation professionnelle sont désormais inscrits, pour de nombreux pays, au cœur du nouvel agenda pour le développement durable. Mais, pour que cet enseignement atteigne cet objectif de développement durable, il faut le moderniser.
C’est dans cette perspective que le Projet de Développement de Capacités pour l’Education (Cap ED) a été lancé, ce lundi, au cours d’un atelier à Lomé. Mis en œuvre avec l’appui technique de l’UNESCO, ce projet est en parfaite adéquation avec les objectifs stratégiques relatifs à ce sous-secteur et qui sont inscrits dans le Plan Sectoriel de l’Education (PSE 2014-2025). Ces objectifs consistent à améliorer l’accès à l’Enseignement et la formation technique et professionnelle (EFTP), à recalibrer l’offre de formation, à améliorer la délivrance des services éducatifs, l’insertion des diplômés de l’EFTP, ainsi que la gestion et la gouvernance de l’EFTP.
Durant les deux jours de travaux, les acteurs vont développer trois axes stratégiques autour desquels pourraient s’enclencher de vraies réformes dans le système EFTP au Togo. Il s’agit de l’axe élaboration de la stratégie de développement du ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, le volet développement de l’enseignement technique classique et le volet formation professionnelle. La finalité est d’améliorer une plus grande adaptation du système de formation au marché du travail. Ceci, en vue de réaliser la vision du département qui est de promouvoir, d’ici 2030, un système d’enseignement technique et de formation professionnelle de qualité pour tous les Togolais tout au long de la vie, et qui favorise une meilleure insertion sur le marché du travail.
Enseignement professionnel, levier de développement
A l’occasion, le ministre en charge de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, M. Georges Kwawu Aïdam, a remercié le bureau de l’UNESCO à Paris pour avoir accepté d’accompagner son département dans la modernisation de l’ETEP au Togo. Une démarche qui, selon lui, exprime l’ambition du gouvernement de faire de la formation professionnelle, l’un des leviers de développement du Togo, en vue de son émergence à l’horizon 2030. Il a indiqué que le sous-secteur ne dispose pas d’une stratégie et manque ainsi de lignes directrices claires pour réformer et améliorer la pertinence, la qualité, l’attractivité et l’accès des jeunes et adultes à un développement des compétences leur permettant de faire face au défi du développement économique durable dans le pays. Le ministre Aïdam a dressé également un état des lieux un peu alarmant de son département par rapport au nombre de plus en plus croissant des apprenants et celui des structures de formation qui ne suit pas, l’offre de formation dans le système EFTP étant essentiellement privée (70%). Face à ce constat, M. Aïdam a émis le souhait qu’au cours de la mise en œuvre du projet Cap ED, l’accent soit mis prioritairement sur la modernisation de l’EFTP avec l’introduction du numérique à tous les niveaux de formation, sur la formation des formateurs, la gouvernance et le financement du système.
Le directeur du bureau régional de l’UNESCO à Abuja, M. Yao Ydo, a exprimé sa joie d’accompagner, aux côtés des autres partenaires, le Togo dans sa volonté de trouver une solution aux problèmes d’employabilité et à la gouvernance de son système d’enseignement technique et de formation professionnelle.
Blandine TAGBA-ABAKI
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