Le gouvernement, par le biais de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), a lancé ce 18 septembre, pour les mois à venir, une mission d’évaluation du système de passation des marchés publics. Cette évaluation, la quatrième du genre, après celles de 2003, 2008 et 2016, sera basée sur la Méthodologie harmonisée d’Appréciation de la conformité des systèmes de Passation de marchés publics aux standards internationaux (MAPS II), développée par l’OCDE. Elle va permettre de mesurer le degré de transparence et d’efficacité du système togolais des marchés publics, afin de ressortir des recommandations destinées à l’améliorer.
La cérémonie de lancement de cette nouvelle mission d’évaluation a été couplée de la mise en place d’un comité de pilotage. Celui-ci est composé d’une vingtaine de membres issus de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile. Ils seront chargés de procéder à l’évaluation, assortie d’un rapport qui mettra en lumière les forces et les faiblesses du système.
Financée par la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD), cette mission va s’articuler autour de quatre piliers. Ces piliers concernent le cadre législatif, réglementaire et politique, le plan institutionnel de gestion des marchés. Ils concernent aussi les activités d’acquisition publique et l’étude des marchés, l’intégrité, la transparence et la responsabilité du système de passation des marchés publics.
L’intérêt de cette démarche pour le système de passation de marchés publics est de le rendre plus fiable et conforme aux procédures des partenaires techniques et financiers, de manière à favoriser l’utilisation des procédures nationales dans les projets financés par ces derniers. La particularité de cet exercice réside dans le fait qu’il s’agit d’une auto-évaluation. Le rôle des partenaires va se limiter à l’encadrement technique et à la validation des résultats.
En lançant cette mission, le directeur de cabinet du ministère de l’Economie et des Finances, M. Daniel Kossi Tofio, a indiqué que la dernière évaluation a permis au Togo d’améliorer son taux d’achèvement, qui est passé de 18,79 à 73,94%. Selon lui, cette amélioration s’explique par les grandes réformes engagées dans le secteur des marchés publics, à partir de 2009. Réformes qui ont permis de hisser le système national des marchés publics au rang des pratiques internationalement admises, notamment par sa conformité aux directives de l’UEMOA et aux indicateurs de l’OCDE.
Le représentant-résident de la BAD au Togo, M. Georges Bohoussou, a, à l’occasion, félicité le gouvernement togolais, pour avoir pris l’engagement d’organiser cette nouvelle mission d’évaluation qui reste un sujet majeur et préoccupant pour les Etats africains. Selon lui, si la passation des marchés est faite dans les conditions fiables, les résultats sont rapidement atteints. Quand les résultats sont atteints, les Etats peuvent décoller pour atteindre leurs objectifs de développement, a-t-il soutenu.
Auparavant, le directeur général de l’ARMP par intérim, M. Aftar Touré Morou, a invité toutes les parties prenantes à cette mission à jouer leurs partitions, pour permettre de déceler et de corriger les imperfections du système togolais de passation des marchés publics.
Komla GOKATSE
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