Santé

L’ambassade des USA forme  des laborantins des ministères de la Santé et de la Défense  en biosécurité et biosûreté

Photo de famille des participants et officiels
L’ambassade des USA forme  des laborantins des ministères de la Santé et de la Défense  en biosécurité et biosûreté

Un atelier de formation sur la biosécurité et la biosûreté, dans les laboratoires de biologie médicale, a eu lieu, du 31 juillet au 4 août dernier, à l’Ecole du Service de Santé des Armées de Lomé. C’est une  session de formation à l’intention de 24 membres  du personnel de laboratoire des ministères de la Santé et de la Protection sociale ainsi que de la Défense et des Anciens combattants. Elle s’inscrit dans le cadre du programme d’assistance global pour le renforcement du système de santé du Togo, financé par le gouvernement américain, à travers l’ambassade des USA.

Dans le sillage des récentes épidémies, notamment celle du virus Ebola, qui a touché, de façon disproportionnée,  les travailleurs du secteur de la santé, au cours de leurs différentes manipulations  des produits de laboratoire ou des patients infectés, il est devenu indispensable que la biosécurité et la biosûreté soient renforcées, à travers le monde. C’est pourquoi, le Programme pour la Sécurité Sanitaire Mondiale (GHSA) met l’accent sur l’identification et le traitement des risques en la matière. Selon le GHSA, un mécanisme robuste de biosécurité et biosûreté en laboratoire de biologie médicale est nécessaire pour protéger les travailleurs de laboratoire, les communautés, les populations militaires, l’intégrité de l’échantillon d’un patient, ainsi que  l’environnement en général. Egalement, ce mécanisme doit être  combiné avec un Système de Gestion de la Qualité (QMS).  Ceci, afin d’améliorer efficacement les normes et la sécurité en laboratoire, grâce à l’élimination des cas de contamination et la prévention de l’utilisation abusive des matériels biologiques. L’objectif est de contribuer à la sécurité sanitaire  mondiale, en général, et à  la santé publique des pays, en particulier.

C’est dans cette optique  que ces 24 agents, dont  12 membres du personnel des laboratoires du ministère de la Santé et de la Protection sociale et 12 du ministère de la Défense et des Anciens combattants ont suivi, une formation sur la biosécurité et biosûreté dans les laboratoires de biologie médicale.       Pendant, 5 cinq jours, ils ont été entretenus sur les thématiques suivantes :  introduction à la biosécurité/biosûreté et aux normes internationales ; niveaux de biosécurité, types de risques (biologiques, physiques,  chimiques, électriques) ; installation, plan du laboratoire, flux de patients, échantillon et déchets ; gestion de la biosécurité ; bonnes pratiques microbiologiques ; équipements de protection individuelle ; plan d’urgence en cas d’incendie et risques électriques ; transport des échantillons ; biosécurité et évaluation des risques.

Biosécurité, une thématique transversale et d’actualité

Le col. Komi Agba, représentant le directeur de l’Ecole des Services de Santé des Armées (ESSAL), a relevé que les risques biologiques sont celles auxquelles le personnel des santés, dans les pays africains, n’est suffisamment préparé et peu outillé. En témoigne, selon lui, les nombreuses victimes parmi le personnel médical, lors de l’épidémie de la fièvre à virus Ebola. «La problématique de la biosécurité et de la biosûreté est une thématique transversale et d’actualité. Pour ce faire, la gestion professionnelle de ces risques permettra une réaction efficace, en cas d’exposition accidentelle », a-t-il souligné.

La représentante du Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC), Mme Marta Guerra, s’est dite heureuse de la mise en œuvre de ce projet de formation. Pour elle, les nouvelles compétences acquises permettront aux participants d’aborder leurs activités de laboratoire avec une approche différente et surtout professionnelle.                                       En clôturant les travaux, le médecin-commandant, Sossinou Awoussi, représentant le ministre de la Santé, a remercié les partenaires techniques et financiers, notamment l’ambassade des Etats Unis, pour leurs appuis multiformes en faveur du développement du Togo, surtout dans le domaine de la santé. Il convié les participants à partager les connaissances acquises avec leurs collègues, afin que les risques biologiques soient éradiqués dans les structures sanitaires.                                                        Cette session de formation a pris fin avec la remise d’attestation à tous les participants.                     Rappelons que cette formation a été assurée par l’organisation américaine Global Scientific Solutions for Health (GSSHEALTH), en collaboration avec la Direction Centrale des Services de Santé des Armées (DCSSA) et le programme de prévention du VIH/SIDA du ministère de la Défense Américain (DHAPP), ainsi que Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC),  avec l’appui technique et financier de que l’ambassade des Etats-Unis.

Yves T. AWI

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