Economie / Développement

L’Allemagne va  subventionner  les projets  de l’Initiative  SIFA à  hauteur  de 2 milliards  de FCFA

la table d'honneur
L’Allemagne va  subventionner  les projets  de l’Initiative  SIFA à  hauteur  de 2 milliards  de FCFA

Un appel à propositions pour le financement de  grands  projets d’investissement au Togo vient  d’être  formalisé, ce jeudi 28 mars 2019,  à  travers  le  lancement  du guichet  1 (phase1) du Mécanisme de financement de l’Initiative Compétences pour l’Afrique (SIFA-Skills Initiative for Africa). La cérémonie officielle s’est  déroulée  à l’hôtel 2 Février, à Lomé, sous l’égide du ministre de l’Enseignement technique, de la Formation et de l’Insertion  professionnelles, M. Taïrou Bagbiègue.

L’Initiative Compétence pour l’Afrique (SIFA-Skills Initiative for Africa) à laquelle le Togo est  désormais  partie  prenante est une initiative de la  Commission de l’Union Africaine (CUA). Elle est  mise  en œuvre  par l’Agence de Développement de l’Union Africaine/Le Nouveau partenariat pour le  développement  de l’Afrique (AUDA/NEPAD),  avec  le  soutien financier  du gouvernement allemand à travers la Banque allemande de développement  (KfW) à hauteur  de 3 millions  d’euros, soit environ 2 milliards  de  FCFA. L’initiative  vise  à renforcer  les perspectives d’emploi des  jeunes,  des  femmes  et  des  personnes  vulnérables  en Afrique.

En effet, a fait savoir Mme Fati N’Zi-Hassane, directrice de l’Agence AUDA/NEPAD, «SIFA contribue à la réalisation de l’Agenda 2063 de l’UA, qui appelle à un changement de paradigme pour  transformer  le  système  d’éducation  et de formation en un système  capable  de  répondre  aux  besoins  en connaissances, compétences, aptitudes, recherches, innovation et créativité propices à un avenir  prospère».

Elle nécessite, a-t-elle  expliqué, des  fonds  pour son financement. D’où l’appel à propositions  que le Togo vient de lancer pour ses projets qui seront sélectionnés à travers le guichet 1 du Mécanisme mis  en place,  qui  constitue  la phase 1  de  SIFA.

Le Mécanisme  de financement SIFA, a détaillé  Mme  N’Zi-Hassane, «est conçu pour répondre de  manière cohérente aux défis communs du développement des  compétences en formationet /ou  en diffusant les meilleures  pratiques  locales  et en soutenant  des  approches  innovantes  et  durables ».

Elle a indiqué qu’en s’inscrivant dans ce  Mécanisme, le Togo devient ainsi le 8e pays participant tout  comme l’Afrique du Sud, le  Cameroun, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Nigeria et la Tunisie.

A l’occasion, l’ambassadeur de la République  Fédérale d’Allemagne au Togo, M. Christoph Sander,  a réaffirmé le  soutien que son pays apporte à  ce  mécanisme  de financement, soulignant que le SIFA va  aider  à  «former  les  jeunes togolais à utiliser au mieux les  possibilités du pays pour avancer et le faire  prospérer». Il a pour cela évoqué «la longue  tradition que  nous avons  en Allemagne dans la formation professionnelle  avec  le  système  dual, qu’il fallait adapter aux réalités africaines et donc togolaises».

Dans son allocution d’ouverture,  le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation et de l’Insertion professionnelles, M. Taïrou  Bagbiègue a  relevé quelques repères indicatifs de la situation qui prévaut dans  ce  secteur, en termes de  défis  mais  aussi des  efforts déployés par les autorités  togolaises. Ceci l’a  amené à évoquer le  Plan National de  Développement (PND)   2018-2022,  à  travers  ses  3 axes  essentiels. «Notre pays le Togo est résolument  engagé dans la mise en œuvre du point 4 des Objectifs de Développement Durable (ODD4), qui vise  à  assurer une éducation  inclusive, équitable, de qualité et promouvoir des possibilités  d’apprentissage pour tous », a-t-il  réitéré.

Nonobstant, le ministre  Bagbiègue a  rappelé  que la  mise  en œuvre  du projet  Skills  Initiative  for Africa (SIFA)  est  fait  à  titre  de projet  pilote  dans  sa  phase 1,  dénommée « guichet 1». Il  a  exprimé  une  reconnaissance particulière du gouvernement  togolais à l’UA, à la KfW à travers le gouvernement Allemand,  et  à l’Agence  du NEPAD. Ceci, «pour leurs  multiples  soutiens  à la volonté  du chef de l’Etat  Faure  Gnassingbé de  faire  de l’éducation en général, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle en particulier, une  termitière de mains d’œuvre qualifiées et  pluridisciplinaires  dans la sous-région ».

Martial Kokou KATAKA

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