Santé

La SOCART outille les acteurs sur La prise en charge de l’hypertension artérielle et des maladies thromboemboliques veineuses

Dr Kokou Wotobé (3è de la droite) a lancé les travaux du congrès.
La SOCART outille les acteurs sur La prise en charge de l’hypertension artérielle et des maladies thromboemboliques veineuses

La Société de cardiologie du Togo (SOCART) tient, depuis le 12 juin 2025, à Lomé, son deuxième congrès national sur les thèmes « Hypertension artérielle » et « Maladies thromboemboliques veineuses ». La SOCART veut, à travers cette assise, outiller les participants, en vue d’une prise en charge médicale plus concluante de ces deux pathologies, dont la prévalence augmente, d’année en année.

De jeunes cardiologues et autres agents de santé en quête de nouvelles connaissances.

Les cardiologues du Togo veulent améliorer la prise en charge médicale de l’hypertension artérielle et des maladies thromboemboliques veineuses sur l’ensemble du territoire national. Ils sont, depuis hier, en congrès à Lomé pour débattre de ces pathologies et s’outiller pour un diagnostic précoce et une meilleure prise en charge médicale. Ceci, en vue de réduire les décès et les complications liés à ces affections. Des communications et des exercices pratiques au cours des travaux vont permettre aux participants de se familiariser avec certains équipements et matériaux de travail qui interviennent dans le diagnostic et le traitement de ces maladies. 

Le président de la SOCART, Pr Machihude Pio, a renseigné que l’hypertension, autrefois dépistée chez les sujets adultes, se retrouve de plus en plus chez les jeunes. Quant aux maladies thromboemboliques, le professionnel de la santé a rapporté que tout commence par la présence de caillots de sang dans les membres inférieurs et le signe annonciateur est la présence d’une rougeur au niveau de la cuisse, couplée d’une augmentation du volume du membre et d’une lourdeur du membre. Pr Pio a précisé que lorsque ces caillots de sang ne sont pas précocement détectés et traités, ils finissent par se retrouver dans les poumons par la circulation sanguine. On parle alors de l’embolie pulmonaire qui, à en croire le spécialiste de santé, est marquée par l’essoufflement et de la détresse respiratoire. Pour se protéger contre ces affections, l’expert en cardiologie déconseille la sédentarité. A son avis, un sujet qui passe trois heures de temps sur place sans marcher, court le risque de se retrouver avec des caillots de sang dans les jambes. Il convie la population aux activités physiques, à une alimentation saine et à un sommeil suffisant.

Le président du Comité d’organisation, Pr Soulemane Pessinaba, de son côté, a rassuré que ces affections sont évitables et traitables, si le mal est précocement dépisté. Ce qui justifie, selon lui, la tenue de ces assises scientifiques. « Notre objectif est simple, mais ambitieux. Réfléchir ensemble aux stratégies efficaces et réalistes pour faire reculer les complications liées à ces affections silencieuses et redoutables. Ce congrès est aussi le symbole du refus de la résignation », a-t-il indiqué.       

A l’occasion, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Kokou Wotobé, a salué l’engagement des cardiologues et le choix des thèmes, tout en précisant que l’hypertension artérielle est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires. Elle est silencieuse, mais avec des conséquences graves et imprévisibles. Evoquant les maladies thromboemboliques veineuses, Dr Wotobé a rappelé qu’elles demeurent une cause importante de morbidité et de mortalité évitable. « Leur prévention, leur dépistage et leur prise en charge adaptée méritent une attention plus accrue », a-t-il fait remarquer. Il a souligné que les défis sont immenses, mais ne sont pas insurmontables, tout en rassurant de la disponibilité du gouvernement à accompagner la SOCART dans son engagement à lutter efficacement contre ces pathologies.

Françoise AOUI

Santé

A lire dans Santé