Un atelier de deux jours, consacré à la revue de la performance du Plan d’Actions de la Réforme de la Gestion des Finances Publiques (PA-RGFP), a été ouvert ce 22 août, à Lomé. Organisée par le ministère de l’Economie et des Finances avec l’appui de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne, dans le cadre du suivi des réformes, cette rencontre se tient en prélude aux travaux de la revue nationale, qui devra être enrichie par les conclusions et recommandations de la présente revue.
La revue de la performance du Plan d’Actions de la Réforme de la Gestion des Finances Publiques (PA-RGFP) se tient depuis ce 22 août, conformément à la stratégie des réformes adoptée par décret No 2010-108/PR le 29/09/2010. Cette stratégie, qui prévoit deux revues chaque année, est un cadre de mise en cohérence des programmes dans les ministères et institutions. Les réformes engagées sont notamment agrégées en une matrice unifiée et annexées à ladite stratégie. La Matrice Unifiée des Réformes (MUR) fait en effet référence d’une part, au PA-RGFP et, d’autre part, aux matrices des réformes des autres départements ministériels.
L’objectif de la revue nationale sera d’évaluer la performance des réformes mises en œuvre à fin juin 2019, en lien avec le glissement de la MUR2019-2021 et les Plans de Travail et Budget Annuel (PTBA2019). Il s’agira aussi d’identifier les difficultés puis, de prendre des dispositions pour accélérer la mise en œuvre des réformes au deuxième semestre 2019. Les travaux porteront donc sur le rapport de performance des réformes à fin 2019, en cours d’examen, à travers cet atelier.
« Après avoir bouclé les six premiers mois de l’année 2019, il est nécessaire de faire le point de la mise en œuvre des réformes dont nous nous sommes entendus à mettre en œuvre au cours de cette année et conformément aux PTBA2019 établis et validés au début de l’année. Ceci, en vue de prendre des dispositions nécessaires pour de meilleurs résultats à la fin de l’année », a convenu le secrétaire permanent chargé du suivi des politiques de réformes et des programmes financiersau ministère de l’Economie et des Finances, M. Mongo Aharh-Kpessou. Il a évoqué la poursuite de la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) 2018-2022, soulignant son implication à « mesurer le niveau de la mobilisation des recettes en vue d’apporter un soutien à la réalisation des politiques publiques prévues dans le budget de l’Etat dont la bonne exécution ouvre la voie au développement de notre pays ».
Nonobstant, M. Aharh-Kpessou a rappelé que le PND s’appuie sur une meilleure gouvernance, l’inclusion sociale et la transformation structurelle de l’économie nationale. « Sa réussite est conditionnée par la stabilité macroéconomique, des réformes structurelles, l’amélioration du climat des affaires et la gouvernance économique », a-t-il insisté. A cet effet, il a mentionné la préoccupation des autorités togolaises par rapport au PND et l’effort fourni en vue d’attirer les investisseurs européens. Ce qui, a-t-il dit, a suscité l’organisation du Forum Togo-Union Européenne, en juin dernier.
Par ailleurs, le secrétaire permanent a fait cas des différents diagnostics réalisés sur l’état des finances publiques de 2005 à 2009, puis sur la période 2015-2016, de même que les insuffisances identifiées, qui sont en train d’être corrigées par la mise en œuvre de plusieurs réformes. A ce titre, il a indiqué que « le renforcement des organes de contrôles, les marchés publics, la restructuration des entreprises en faveur du secteur privé à travers l’amélioration du climat des affaires ». Mais aussi, bien d’autres chantiers de réformes en cours dans les domaines de la décentralisation, du renforcement des capacités institutionnelles, etc. « Nombreuses sont les réformes qui ont abouti grâce à l’appui des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) », s’est-il félicité.
Martial Kokou KATAKA
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