Représentants des institutions publiques ou privées et membres d’organisations de la société civile ayant pris part ou non à la 28e Conférence des parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28) ont participé, le 28 décembre 2023, à Lomé, à un atelier de restitution de la participation du Togo à cette rencontre de haut niveau tenue, du 30 novembre au 12 décembre 2023, à Dubaï aux Emirats Arabes Unis. Cette initiative du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières vise à faire le bilan de la participation du Togo aux négociations, afin de capitaliser les bonnes pratiques et tirer les leçons pour renforcer l’action climatique au Togo.
L’année 2023 est l’une des plus chaudes jamais mesurées, même si par le passé, des épisodes d’inondations ayant eu des dégâts inestimables dans certaines régions du monde et au Togo ont été vécus. Le Togo étant l’un des pays les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques, c’est à juste titre qu’il s’est fortement mobilisé, avec en tête le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, pour porter sa voix haute, lors des négociations à la COP28, tenue du 30 novembre au 12 décembre 2023, à Dubaï aux Emirats Arabes Unis. L’atelier du 28 décembre 2023, a permis de partager des informations sur les différents points discutés, d’échanger sur les opportunités explorées par les participants togolais, de partager les résultats sur l’animation du pavillon du Togo et de formuler les recommandations, en vue d’améliorer la participation du pays aux prochaines conférences des parties. Ces conférences ont pour objectif de convenir des moyens permettant de faire face à la crise climatique, notamment en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en aidant les communautés vulnérables à s’adapter aux effets des changements climatiques. La COP de cette année a permis de conclure la première évaluation des progrès mondiaux dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris, appelé « Bilan Mondial », afin de revoir les ambitions, pour limiter la hausse des températures en-dessous de 2 degrés Celsius, voire 1,5 degré Celsius, d’ici la fin du siècle. Ce sommet a connu la participation de 140 chefs d’Etat et de gouvernement, avec 97.372 participants inscrits pour assister sur place.
Une participation bénéfique pour le Togo
Pour sa part, le Togo a été représenté par 150 délégués issus des organisations publiques, privées, des ONG et associations, des mairies et médias. Il a partagé les expériences des initiatives en lien avec les changements climatiques (CC) et qui permettent d’assurer une économie résiliente aux CC et à faible émission de carbone. Sous le leadership du président Faure Gnassingbé, habile négociateur, la délégation togolaise rentre avec une gibecière bien garnie. Notamment la signature d’un contrat entre le groupe « Meridiam et EDF » et le Togo, pour la construction et l’exploitation d’une centrale solaire de 64 mégawatts crète (MWc) à Sokodé. Elle permettra d’alimenter en énergie propre et renouvelable, plus de 700.000 personnes à Sokodé et des villes environnantes, de créer plus de 200 emplois locaux pendant la phase de construction et d’exploitation.
Outre cette signature, il faut rappeler le protocole d’accord entre le Togo et la société AMEA POWER, un accord visant à accroître la production d’énergie solaire de la centrale de Blitta, dont l’initiative s’inscrit dans la vision du Togo de diversifier ses sources d’énergie et de promouvoir les énergies renouvelables et le développement durable. Enfin, la convention de financement entre l’ONG Pionniers en Action pour le Développement Intégré à l’Environnement (PADIE) et AXA Climate et Howden, pour la mise en œuvre du projet de « Protection contre les inondations dans les communes de Kloto1, Golfe1 et Golfe7 », qui disposent déjà de leurs plans climat.
Le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, Foli-Bazi Katari, a témoigné sa gratitude aux partenaires qui ont soutenu le Togo, notamment le PNUD. Il a rappelé que la COP28 a permis d’adopter des projets de décisions sur l’objectif mondial de l’adaptation, sur l’opérationnalisation du fonds pour les pertes et préjudices liés aux impacts négatifs des CC et d’engager un dialogue au plus haut niveau sur le financement de la mise en œuvre des actions climatiques.
La Représentante résidente du PNUD au Togo, Mme Binta Sanneh, a salué les efforts du gouvernement togolais, en matière de protection de l’environnement, en général, et de lutte contre les changements climatiques, en particulier. Elle a réaffirmé la disponibilité de son institution à apporter les appuis et accompagnements nécessaires pour aider le pays à atteindre ses objectifs climatiques.
Faustin LAGBAI
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