Une cérémonie de remise de dons de produits pharmaceutiques, ainsi que des enveloppes financières aux malades atteints de cancer s’est déroulée, le mercredi 4 Octobre 2023 à Lomé, à l’initiative de la Maison du Hadj, à travers l’ONG koweitienne Tarahum. Par ce geste, cette ONG entend appuyer les efforts du gouvernement d’agir pour garantir l’accès à des soins de qualité pour tous, partout et en tout temps. Il s’agit également de permettre à ces malades une meilleure accessibilité aux médicaments de qualité, en vue de lutter efficacement contre la maladie du cancer.
Les patients écoutant les conseils des responsables de la Maison du Hadj.
Depuis plusieurs années, le gouvernement togolais a pris des mesures pour l’amélioration du système de santé, notamment l’adoption d’un cadre institutionnel, législatif, de programmes innovants au profit des populations, la construction des infrastructures et le renforcement du capital humain. Cependant, la mauvaise gestion, les ruptures d’approvisionnement des médicaments constituent un obstacle majeur à l’amélioration de la situation sanitaire du pays, et surtout des malades atteints du cancer. Face à cette situation, la Maison du Hadj, à travers l’ONG koweitienne Tarahum, a procédé, à une remise de dons de produits pharmaceutiques, ainsi que des enveloppes financières à une quinzaine de malades atteints du cancer. L’objectif de cette action est d’éviter la rupture des médicaments essentiels à l’amélioration de la santé de ces personnes atteintes du cancer, mais aussi de leur venir en aide, compte tenu des coûts trop élevés du traitement de cette maladie. Les malades ont reçu chacun plusieurs boîtes de médicaments, notamment du Docétaxel Arrow 20mg, du Paclitaxel injection IP 500mg, du Baxter Endoxan 500mg, du Fluorouracil 500mg. Chaque patient a reçu également une enveloppe financière d’un montant de 130.000FCFA. Ceci, en vue de leur permettre de poursuivre, d’une manière efficace et efficiente, le traitement de cette maladie.
L’Islam appelle à l’entraide
A l’occasion, l’Imam Saïd Badagbo, représentant l’ONG CIPATA et coordonnateur local de l’ONG koweitienne Tarahoum, a souligné que cette action n’est pas le premier projet de l’ONG Tarahoum. Il y’a eu, a-t-il dit, d’autres projets similaires, notamment la prise en charge de ceux qui font la dialyse, ainsi que des opérations des maux d’yeux dans ce même centre. S’agissant du choix spécifique de ces patients, il a renseigné que plusieurs raisons ont motivé ce choix. « L’Islam nous appelle à nous entraider. Ceux qui sont atteints de cette maladie, plusieurs d’entre eux n’ont pas de moyens pour faire face à cette maladie. Il est de notre devoir de leur apporter ce soutien pour les aider à affronter cette épreuve. Il y’a des patients aussi qui ont fait des demandes d’aides auxquelles d’autres bonnes volontés ont accepté de répondre, en mobilisant des fonds pour prendre en charge ces cas », a-t-il laissé entendre, tout en invitant les malades à bien prendre soin de ces produits et à suivre les instructions des médecins dans la prise de ceux-ci.
Vue partielle des différents produits pharmaceutiques.
Le Dr Nantob Yabitsé, médecin-chef du CMS de la Maison du Hadj, a fait savoir que cette action est salutaire, parce que le cancer, aujourd’hui, se répand très vite en Afrique et son traitement est très coûteux. « Ces patients, on a pensé à eux, non seulement en leur donnant des produits pharmaceutiques, mais aussi des moyens financiers pour les soutenir. Le but de ce projet, c’est de venir en aide aux patients atteints de cancer et c’est l’un des objectifs de la Maison du Hadj qui s’inscrit dans le cadre de ses actions humanitaires », a-t-il dit. Il a, par ailleurs, remercié l’ONG Tarahoum pour cette action humanitaire et souhaité que ces actions se pérennisent.
Pour les bénéficiaires, c’est un sentiment de soulagement et de satisfaction. « Je dis un grand merci à cette ONG et ses dirigeants pour cette action dont j’ai bénéficié. Cela fait des années que je souffre de cette maladie. Je ne peux pas travailler comme quelqu’un qui a toutes ses capacités et je suis contrainte de vivre de l’aide des autres. J’invite d’autres volontés à emboîter le pas à ces bienfaiteurs », a confié une des patientes.
Firmin DEFALEONA
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