Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Col. Ouro-Koura Agadazi, a procédé, ce dimanche 24 juin 2018, à Lomé, à l’ouverture de la foire du Mécanisme Incitative de Financement Agricole (MIFA). Ceci, en prélude au lancement officiel, aujourd’hui, par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, de ce mécanisme basé sur le partage de risques. Une visite dans les stands a permis au ministre Agadazi d’évaluer le niveau de satisfaction des différents acteurs qui exposent leurs produits, technologies et autres solutions.
Dans l’ensemble, le ministre Ouro-Koura Agadazi a constaté le bon déroulement de la foire. Les exposants sont bien installés. Les échanges entre les différents acteurs de la chaîne des valeurs agricoles suivent la programmation faite. Le public a fait massivement le déplacement. Au terme de sa visite, le ministre a confié que par rapport à un diagnostic qui a été posé, il est établi que le secteur agricole est davantage le moteur sur lequel l’économie nationale devrait se reposer dans les années à venir. Ceci, pour la simple raison qu’il a contribué à la formation du PIB à hauteur de 40%. Selon le ministre, le Togo dispose de 3,6 millions d’hectares qui sont exploitables. Mais, sur la base de ce potentiel, à peine un million quatre cents mille hectares sont exploités. Pourtant, le secteur agricole a réalisé de bons chiffres, en termes d’apport à la consolidation de l’économie nationale. Au-delà du potentiel physique, une trajectoire dressée par le chef de l’Etat engage chacun des acteurs à travailler, de façon à améliorer la croissance agricole pour soutenir l’économie nationale.
Cette trajectoire, a dit le ministre, se retrouve à travers le plan national de développement en cours d’élaboration et qui met au centre le secteur agricole comme étant le deuxième axe sur lequel le Togo devait travailler pour avoir une croissance économique accélérée. La vision du chef de l’Etat est basée sur la transformation des produits agricoles. Ce qui conduit à la mise en place des agropoles pour soutenir, de façon durable l’économie du pays. Pour le ministre, ce qui manque jusqu’alors est le financement.
Face à cette situation, le président de la République, en grand architecte, a lancé, le 25 avril dernier, le TIRSAL qui rend le secteur agricole fréquentable au niveau des banques, qu’elles soient nationales ou internationales et qui est devenu MIFA. Pour le ministre, MIFA veut dire « fraicheur » dans le secteur agricole. C’est un outil de transformation de l’agriculture pour la rendre résiliente aux chocs et augmenter la productivité. Il vise à soutenir les acteurs agricoles dans le respect des normes internationales et des meilleures pratiques d’efficacité des chaînes de valeur agricoles et financières, en vue d’œuvrer à une croissance économique significative et plus inclusive.
Les agriculteurs, assureurs, transformateurs, banquiers et autres, présents à la foire, ont fait savoir au ministre qu’ils bénéficient des conditions optimales pour le déroulement de leurs différentes activités.
Cent vingt (120) exposants prennent part à cette foire qui prendra fin samedi prochain.
Komla GOKATSE
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