La tradition de dialogue politique permanent entre le gouvernement togolais et l’Union Européenne (UE) a été respectée, avec la tenue, ce 8 décembre, de la 21e session au ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur à Lomé. Les discussions ont porté sur divers sujets d’intérêt commun liés, notamment, à la crise de la COVID-19, aux priorités du partenariat Togo-UE, à la paix et la sécurité dans le Sahel, au partenariat UE-Union Africaine (UA) et au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement UE-UA de 2021.
Les travaux de la 21e session du dialogue politique entre le gouvernement togolais et l’Union Européenne (UE) ont lieu chaque année, conformément à l’article 8 de l’Accord de partenariat ACP-UE, signé à Cotonou, le 23 juin 2000. La présente session, coprésidée par le ministre Robert Dussey des Affaires étrangers et l’ambassadeur Joaquin Tasso Vilallonga, chef de la délégation de l’UE au Togo, s’est penchée sur diverses questions. Un communiqué de presse a sanctionné cette rencontre. Selon ce communiqué, les travaux ont porté sur la crise de la COVID-19. A ce sujet, les deux parties se sont engagées à renforcer leur coopération sanitaire, notamment en termes de bonnes pratiques, d’échange d’informations et d’assistance mutuelle, technique et financière. La partie européenne a saisi cette occasion pour féliciter le Togo pour sa gestion pragmatique de cette crise. Les parties prenantes ont aussi échangé sur le partenariat Togo-UE. Elles ont mis en exergue les domaines clés pour un développement durable partagé, tels qu’issus de leurs documents stratégiques respectifs que sont la feuille de route du gouvernement togolais 2020-2025 et la programmation conjointe 2021-2027 de l’UE.
Sur la situation sécuritaire dans la sous-région, les participants ont exprimé leurs vives inquiétudes face à la multiplication des actes terroristes dans le Sahel et ont promis de renforcer leur coopération militaire et stratégique pour y faire face. A cet effet, la partie européenne a indiqué que cette question cruciale de l’insécurité grandissante, qui touche également la jeunesse des deux continents, sera débattue au prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement UE-UA, prévu en 2021.
« L’occasion nous est également offerte, à travers ce dialogue, de faire rimer les priorités togolaises et européennes pour un partenariat Togo-UE plus efficace, au service du développement partagé et durable, pour le grand bonheur de nos populations respectives », a annoncé le ministre Dussey, à l’ouverture de cette session.
De son côté, l’ambassadeur Tasso Vilallonga de l’UE a souligné que ce dialogue politique est un élément essentiel du partenariat, qui permet de définir les priorités et les principes communs, en reconnaissant les liens existant entre les deux parties. « L’UE n’est pas seulement un partenaire technique et financier, mais aussi et avant tout un partenaire politique, social, économique, commercial, sécuritaire et de développement de premier rang », a-t-il fait noter.
Le diplomate européen a indiqué qu’au-delà des objectifs et finalités définis par l’Accord de Cotonou, ainsi que toutes les questions d’intérêt commun et général relatives à l’intégration régionale et continentale, ce dialogue doit aussi être une évaluation régulière de l’évolution des Etats concernés, au regard des valeurs fondamentales que le Togo et l’UE partagent. Dans ce sens, il a insisté sur le respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques, la bonne gestion des affaires publiques. « Nous devons contribuer par ce dialogue à la paix, la sécurité, la stabilité, ainsi que la promotion d’un environnement politique stable », a-t-il ajouté.
Martial Kokou KATAKA
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