La coordination et les points focaux du Réseau Afrique de l’Ouest pour la Protection de l’Enfant (RAO) réfléchissent, depuis ce mardi 17 juillet et ce, pour trois jours, sur l’accompagnement à apporter aux enfants en situation de vulnérabilité. Il est également question de renforcer le travail en réseau entre les organisations internes à chaque pays membre, d’une part, et les organisations des Etats membres d’autre part.
Lutter pour un développement réel et harmonieux de l’Homme, défendre les droits des personnes démunies et défavorisées particulièrement les enfants, assister les enfants en situation difficile, c’est entre autres objectifs du Réseau Afrique de l’Ouest pour la Protection de l’Enfant (RAO). Depuis ce mardi 17 juillet, à l’hôtel Concorde, à Lomé, les membres de cette organisation conjuguent leurs efforts pour répondre au mieux, aux objectifs qu’ils se sont fixés. Ceci, parce qu’aujourd’hui, l’on constate que la cellule familiale est soumise à de fortes tensions dûes au contexte socio-économique, entraînant l’instabilité des liens familiaux, des violences sur les enfants, un déficit de l’autorité parentale, des difficultés d’encadrement et de suivi des enfants. Aussi, le cadre familial, loin de jouer son rôle protecteur et d’affection pour les enfants devient pour certains un cadre défavorable à leur développement et épanouissement. Ce qui pousse certains à aller en aventure ou à trouver refuge dans la rue à la recherche du meilleur avenir. Malheureusement, ils s’exposent à diverses formes de risques dans leur aventure aux lendemains incertains. Pour le directeur du service international Afrique de l’Ouest, M. Djibril Fall, cette rencontre annuelle est une stratégie car, il sera question de comparer, d’analyser et de réajuster les activités de chaque Etat pour renforcer le travail en réseau. « Aussi, la problématique de la mobilité transcontinentale des enfants nous interpelle et nous devons collaborer de manière durable, afin de donner à ces enfants le droit de vivre. Il urge de nous saisir pour l’éducation de nos enfants. Pensons donc à l’identification, au retrait et à la prise en charge des enfants en situation de rue et des enfants en situation difficile/violence (psychosociale, médicale, alimentaire…). Pensons à la réinsertion familiale (famille biologique ou famille d’accueil). Luttons contre les violences / maltraitances faites aux enfants », a-t-il dit. M. Fall a plaidé également pour la prise en charge des enfants victimes de violences sexuelles, la lutte contre la traite des enfants (traite nationale et transnationale) à la réinsertion scolaire et/ou professionnelle des enfants en situation difficile. « Le bien-être des enfants nous est d’une importance capitale car, si nous n’investissons pas pour eux, c’est que nous semons des graines des crimes, de la violence et de la guerre. Nous devons être à l’écoute et à l’orientation les enfants en situation difficile, opter pour l’alphabétisation fonctionnelle des enfants/jeunes, la sensibilisation des enfants aux dangers de la rue et à leurs droits. Aussi, devons-nous sensibiliser les populations aux droits des enfants », a-t-il ajouté.
En ouvrant les travaux de cette rencontre, la directrice générale de la Protection de l’Enfant, Mme Sambo-Aquitème Albertine, a laissé entendre que le Togo se sent honoré d’abriter cette rencontre pour la deuxième fois depuis son adhésion en 2011. Elle a rassuré que le gouvernement, à travers le ministère de l’Action sociale reste ouvert pour travailler au renforcement de la collaboration avec la coordination nationale.
Yankolina M. TINGAENA
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