Après avoir assisté lundi 16 juillet, à l’ouverture de la réunion ministérielle du forum de haut niveau sur le développement durable, le Premier ministre Komi Sélom Klassou a pris part dans l’après-midi, à un panel de discussions sur l’ODD7, organisé par le bureau des Nations Unies chargé de « l’énergie durable pour tous » et présidé par son Directeur exécutif, Mme Rachel Kyte. Les échanges ont porté sur le thème « ne laisser personne pour compte ». D’autres panélistes étaient aussi autour de la table. Il s’agit, notamment de la ministre suédoise de l’environnement, Mme Karolina Skog et de son homologue de Sainte Lucie, Mme Gale Rigobert.
Au cours de cette séance d’échanges sur la nécessité de faciliter l’accès des populations des villes et des campagnes aux énergies propres et durables afin de rendre leur vie meilleure, le Premier ministre Komi Sélom Klassou a partagé avec l’assistance l’expérience du Togo en la matière pendant ces dix dernières années. Le développement du secteur de l’énergie a toujours occupé une place de choix dans la politique du chef de l’état, Faure Essozimna Gnassingbé, convaincu que l’énergie est une composante basique de l’essor de l’économie de notre pays, a-t-il expliqué. C’est pourquoi, le Togo, dans le cadre de la mise en œuvre des 17 ODD, a mis un accent particulier sur le secteur de l’énergie, véritable moteur du développement. Notre pays ambitionne sous le leadership du président de la République d’atteindre d’ici 2030, un taux d’accès de 100% des populations à l’électricité, en mettant un accent particulier sur les énergies renouvelables, a indiqué le chef du gouvernement. Mais déjà, entre 2005 et 2016, notre pays a réalisé des progrès en doublant le taux d’électrification qui était de 18% en 2005 à 36% en 2016 pour se situer aujourd’hui à 38%. En 2020, il doit être de 50% et de 75% en 2025, a ajouté l’orateur. Tous ces bonds dans les statistiques sont la conséquence des diverses initiatives du chef de l’état pour que ses compatriotes où qu’ils se trouvent sur le territoire togolais puissent bénéficier de l’électricité pour conserver les produits alimentaires, être connecter, permettre aux élèves et aux enseignants d’étudier et de préparer les cours, servir dans le domaine de la santé, alléger les tâches des ménages, etc…
Tous les Togolais ont encore en mémoire le célèbre projet du président « CIZO » (Allumer dans l’une des langues togolaises) qui a permis en si peu de temps, d’approvisionner plusieurs ménages et localités en électricité. Nous espérons parvenir à servir tout le monde à l’horizon 2030 à partir de trois sources. D’abord, du réseau classique pour connecter ceux qui n’ont pas encore l’électricité, ensuite, à partir des mini-centrales et enfin par les kits solaires domestiques.
Mais l’Etat seul ne peut financer toute cette stratégie qui coûte 1000 milliards de francs CFA. Il fera ce qu’il peut mais compte aussi sur les partenaires et bailleurs de fonds pour l’aider à assouvir ce rêve, a expliqué le Premier ministre se félicitant au passage de la récente table ronde des bailleurs de fonds, organisée à cet effet ; le 27 et 28 juin 2018, à Lomé et qui a permis d’enregistrer des promesses de financement de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Banque mondiale.
Anoumou KATE-AZIAGLO
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