La Concertation Nationale de la Société Civile du Togo (CNSC-Togo) accompagne les processus électoraux dans le pays, depuis sa mise sur pied, en 2002. Dans cette dynamique, elle a lancé, ce 20 novembre, à Lomé, un projet dénommé : « Mission citoyenne d’accompagnement du processus électoral de 2020 » (MCAPE 2020), avec l’appui financier de l’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA).
Selon le contexte que décrit la Concertation Nationale de la Société Civile du Togo (CNSC-Togo), le pays se prépare à la tenue de l’élection présidentielle, en 2020. Une qui élection intervient à un moment particulier, où les réformes politiques et institutionnelles ont été opérées. La CNSC estime que pour que ce scrutin soit transparent, crédible et apaisé, « toutes les parties prenantes au processus doivent, chacune, jouer sa partition ». Elle a décidé, dans cette dynamique et son rôle de veille, d’apporter sa pierre à l’édifice, en mettant sur pied un projet dénommé : « Mission citoyenne d’accompagnement du processus électoral de 2020 » (MCAPE 2020). Ce projet officiellement présenté, ce 20 novembre, aux acteurs impliqués, consistera à former et déployer des observateurs bien outillés, de façon représentative sur tout le territoire national. Ceci, en vue d’opérer le monitoring des différentes phases du processus électoral, qui entrera le 30 novembre prochain, dans celle de la révision des listes électorales.
Selon la stratégie dévoilée par le directeur exécutif de la CNSC-Togo, M. Frank Koffi Dela Képomey, « 220 observateurs au piquet et 120 observateurs mobiles seront déployés. Les premiers vont rester dans un seul bureau de vote, depuis l’ouverture jusqu’à la fermeture, pour remonter les différentes informations et les incidents éventuels », a-t-il indiqué. « Les observateurs mobiles, quant à eux, vont assister à l’ouverture dans un bureau de vote, avant de se rendre dans quatre autres bureaux et revenir, ensuite, au point d’ouverture, pour prendre part à la clôture et au dépouillement », a-t-il ajouté.
Le président du Conseil d’administration, M. Kodjo Edouard N’danu Gbodjo a relevé, à l’occasion, l’engagement de la CNSC de « contribuer à asseoir au Togo une société où les valeurs de citoyenneté, de démocratie et de gouvernance deviennent un bien partagé par l’ensemble des Togolais ». De 2002 à 2019, a-t-il souligné, « la CNSC n’a cessé d’exercer son droit de regard, son expertise et son contrôle citoyen sur toutes les élections organisées et qui se veulent consensuelles et démocratiques dans notre pays ».
Dans ce sens, il a avoué que son organisation est passée de l’observation classique fondée sur l’identification et la dénonciation des manquements et ratés avérés liés à tout processus électoral, à l’observation citoyenne et participative. Cette observation citoyenne et participative fait surtout l’accompagnement et la mise à la disposition de l’institution chargée des élections (la CENI), des mesures correctives pour une amélioration significative des processus électoraux.
« Notre vœu le plus cher est qu’au soir de la présidentielle de 2020, notre pays puisse réaliser des gains suffisants en matière de transparence de tout le scrutin… », a mentionné M. Gbodjo.
La Concertation Nationale de la Société Civile (CNSC-Togo) est un réseau thématique « gouvernance, démocratie, élection et éducation citoyenne ». Elle regroupe autour de cet idéal des acteurs de la société civile (personnes physiques et morales), ainsi que des mouvements sociaux du pays, qui se veulent être des organisations de citoyens porteurs de ses valeurs. Sa vision est d’être un réseau solidaire, dynamique et influent d’organisations de la société civile togolaises actives, en termes de participation citoyenne pour une vraie démocratie et un épanouissement humain durable.
Martial Kokou KATAKA
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