Le Togo célèbre mercredi prochain, le 56e anniversaire de son indépendance. A cet effet, le peuple confie la nation à la protection du Dieu Tout-puissant. Dimanche, le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, a assisté à la messe catholique à la paroisse Notre-Dame de la Rédemption de Bè- Klikamé. Le Premier ministre, Dr Komi Sélom Klassou, pour sa part, était au culte protestant à l’Eglise Evangélique Presbytérienne d’Agoè-Nyivé.
Vendredi déjà, une prière musulmane a réuni les fidèles d’Allah à la grande mosquée de Lomé pour rendre grâce à Dieu et implorer la paix et la sécurité sur la nation togolaise.
Dimanche, à Notre-Dame de la Rédemption de Bè- Klikamé, l’ensemble du clergé de la paroisse ainsi qu’une foule de fidèles catholiques, étaient réunis autour du chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé, du président de l’Assemblée, Dama Dramani, des membres du gouvernement, des autorités traditionnelles et des frères des autres confessions religieuses. Ils ont d’une seule voix porté leurs prières à Dieu pour une même intention : le bon déroulement des festivités marquant le 56e anniversaire de l’indépendance du pays. Ils ont tous prié pour la paix, l’unité, la concorde, la réconciliation et pour toutes les valeurs chères à la nation. Grâce a été rendue à Dieu pour toutes ses œuvres accomplies en faveur de la nation togolaise durant 56 ans.
Après les prières, le partage de la bonne nouvelle. A cet effet, Mgr Denis Amuzu-Dzakpah, s’ est inspiré des Actes 14 :21-27, du Psaume 144, de l’Apocalypse et de Jean, 13 :31-33 ; 34-35. Le célébrant a axé sa prédication sur l’amour. Aussi a-t-il exhorté les fidèles à prier pour la paix, la concorde et la réconciliation entre les filles et les fils du pays. « Le message clé de cette célébration tient en ces mots : aimez comme je vous ai aimés, comme le recommande Jésus. En se livrant par amour au monde, Jésus traduit en acte son entière soumission au père », a-t-il souligné. Monseigneur Amuzu-Dzakpah a insisté qu’en cette occasion solennelle, tout citoyen doit méditer les paroles de l’hymne et la devise du Togo. Il a ajouté que chaque parole ou mot de l’hymne prononcé ne doit pas être vain, mais plutôt interpeller chacun sur son devoir de citoyen. Il a invité tous les Togolais à travailler ensemble pour se libérer et asseoir une patrie digne de ce nom, selon la devise nationale.
Moment d’intenses émotions, toute l’assistance, a chanté en chœur l’hymne national pour affirmer sa fierté d’appartenir à « La Terre de nos Aïeux » et s’attacher à respecter ses valeurs quelles que soient les différences politiques, religieuses et ethniques. L’émotion a atteint son comble quand le chef de l’Etat a reçu, des mains des premiers responsables de la paroisse, un tableau de « Jésus miséricordieux ». « Nous souhaitons, par anticipation un joyeux anniversaire à notre illustre hôte. Cette année a été décrétée « année de la miséricorde » et ceci coïncide avec son anniversaire, un jubilé », a déclaré un membre du comité paroissial.
A l’Eglise Evangélique d’Agoè-Nyivé
Le culte protestant marquant la célébration du 56è anniversaire de l’indépendance nationale s’est déroulé à l’Eglise Presbytérienne d’Agoènyivé. La célébration, dimanche, a connu la présence du Premier ministre Dr Komi Selom Klassou, des membres du gouvernement, des députés, des autorités militaires ainsi que de diverses autres personnalités. C’est le modérateur Paul Séname Avinou à la tête d’un collège de pasteurs qui a dirigé le culte. Il a tiré son message du livre des Exodes au chapitre 15 et aux versets 22-27. Le célébrant, à travers ce passage, a souligné que Moïse, durant l’exode avec les enfants d’Israël, a essuyé des critiques ainsi que des murmures. Mais, à chaque fois que cette situation se présentait, il se tournait vers Dieu pour la quête de la conduite à tenir. Le modérateur Avinou a signifié que ces murmures ou ces critiques sont, aujourd’hui, remarqués au sein de la population au Togo. Mais, il a, toutefois, souhaité que ces critiques soient des critiques constructives. Il a également demandé au peuple togolais de reconnaître que le pays est en marche vers des lendemains meilleurs. Alors, il faut toujours encourager les dirigeants à continuer sur cette voie vers l’émergence du Togo.
Dans une prière d’intercession, le collège des pasteurs a prié pour le président de la République et son gouvernement, le peuple togolais, les partenaires du Togo ainsi que pour la paix en Afrique et dans le monde.
La prière musulmane
A la Grande Mosquée centrale de Lomé, une prière a été dite vendredi par l’imam Agoro Zakaria en présence de nombreux membres du gouvernement et d’officiers des Forces Armées Togolaises (FAT). La supplication a rassemblé un grand nombre de fidèles de Mahomet qui ont sollicité la protection d’Allah, Dieu sur le Togo indépendant. Ils ont prié pour la sécurité, la paix, la stabilité et l’amélioration du climat des affaires, des chantiers ouverts par le président Faure Essozimna Gnassingbé. Les fidèles ont souhaité bonne santé, prospérité au peuple togolais en lutte pour un Togo émergent. Le président de l’Union Musulmane du Togo (UMT), El-Hadj Inoussa Bouraïma a rappelé à cette occasion, le parcours combien tumultueux du Togo pour parvenir à l’indépendance et à la paix. Une paix que le président de l’UMT a souhaitée durable, en conviant le Togo tout entier à célébrer ses succès et ses échecs. Car, l’indépendance d’un pays, a-t-il souligné, est un long processus fait de hauts et de bas. Elle doit être consolidée par la paix et la stabilité, conditions sans lesquelles, il n’y a pas de réussite. El-Hadj Inoussa Bouraïma a déclaré que Dieu depuis là-haut, observe et exaucera les prières et les invocations des Togolais s’ils se mettent dans des dispositions de partage, de tolérance et de réconciliation. Le patriotisme est à ce prix, a-t-il souligné, appelant les uns et les autres à éviter les luttes partisanes, les divisions, l’incivisme et le tribalisme.
Le président de l’UMT a également effleuré le phénomène du grand banditisme et de terrorisme en cours en Afrique de l’ouest et qui tente d’opposer les religions. A ce sujet, il a condamné les agressions terroristes de la secte islamiste Boko Haram et des branches djihadistes qui cherchent à déstabiliser la sous-région. Leurs actes sont pour le président de l’UMT, des dérives en matière religieuse. La prière a pris fin par les salutations d’usage.
Yankolina M. TINGAENA, Mélissa BATABA,Cyril EKPAOU
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