Lomé abrite une réunion du Comité Technique de Gestion d’harmonisation des normes CEDEAO. Les assises qui s’étalent de lundi à demain mercredi, visent à finaliser et à soumettre des projets de normes harmonisées à l’approbation des ministres en charge de la qualité qui tiendront leur réunion statutaire vendredi au Togo.
Ils sont presque tous réunis à Lomé, les directeurs des organismes nationaux de normalisation des pays membres de la CEDEAO. Cette réunion du Comité technique de gestion (TMC) du Modèle d’Harmonisation des Normes de la CEDEAO (ECOSHAM) s’inscrit globalement dans le cadre de la mise en œuvre du marché commun ouest africain dont l’un des piliers est la politique qualité de la Communauté. Cette politique qualité met l’accent sur la métrologie, la normalisation, le contrôle de la conformité et l’accréditation, en passant par la gestion de la qualité.
Déjà, des comités techniques ont été mis en place pour animer le processus d’harmonisation des normes des produits agricoles, alimentaires, chimiques, des équipements électroniques, des matériaux de construction et des services touristiques.
Au cours de leurs assises de 72 heures, les participants vont finaliser onze normes CEDEAO harmonisées, le logo harmonisé sur la fortification des aliments à soumettre à la validation des ministres en charge de la qualité qui se réunissent vendredi au Togo. Les participants auront également à démarrer l’harmonisation des règlements techniques. Ils vont par ailleurs examiner et adopter les programmes des différents Comités techniques d’harmonisation des normes. La rencontre offre aussi l’occasion d’échanger sur l’état de mise en œuvre de la stratégie industrielle révisée et des programmes sur la SQAM qualité, sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des différents programmes. Il s’agit notamment du Programme Système Qualité de l’Afrique de l’Ouest, de la stratégie révisée du développement industriel, du Programme de métrologie CEDEAO-PTB et du programme CEDEAO-GIZ en gestion de la Qualité
L’objectif final de toute cette démarche qualité harmonisée est de créer dans tout l’espace CEDEAO un environnement technique homogène, transparent et crédible, susceptible d’inspirer confiance aux agents économiques et aux utilisateurs, d’assurer la protection de l’environnement et de la santé humaine et animale, a assuré M. Kalilou Traoré, Commissaire de la CEDEAO en Charge de l’Industrie et de la Promotion du Secteur privé.
L’harmonisation des normes, dit-on, permettra de soutenir la compétitivité en améliorant la compétence technique des fabricants, des laboratoires, des organismes de certification d’inspection et d’accréditation ainsi que la transparence des procédures d’évaluation de la conformité dans tous les domaines.
Cela va également « assurer un niveau élevé de protection des consommateurs, une libre circulation des biens et services » a réitéré M. Bamana Baroma, SG du ministère du Commerce, de l’Industrie, de la Promotion du Secteur privé et du Tourisme, à l’ouverture de la rencontre.
En soutenant spécifiquement la fortification des aliments et l’harmonisation des normes et des règlements techniques communautaires l’ONG Helen Keller International (HKI) entend, pour sa part éliminer l’impact nuisible de la carence en micronutriments sur la morbidité des enfants, sur la mortalité maternelle ainsi que sur le développement cognitif, etc.
Pour le représentant de HKI, M. Zaoro Touaoro, Coordinateur régional Programme fortification des aliments, « la fortification alimentaire est une stratégie durable pour augmenter les apports alimentaires en micronutriments des populations cibles. Or, sans une véritable harmonisation des normes et leur mise en application, nos marchés seront toujours inondés d’huile végétale non fortifiée en vitamine A, de la farine de blé panifiable non enrichie en fer/acide folique, du sel non iodé et d’aliments de mauvaise qualité .»
Kossi N’BOUKE
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