Actualité

La campagne 2023-2024 de commercialisation du café et cacao lancée à Kpalimé

La ministre Kayi Mivédor-Sambiani lance la nouvelle camapagne.
La campagne 2023-2024 de commercialisation du café et cacao lancée à Kpalimé

La commercialisation du café et du cacao, comptant pour la campagne 2023-2024, a été officiellement lancée, samedi 27 octobre 2023, à Kpalimé. C’était au cours d’une cérémonie présidée par la ministre Kayi Mivédor-Sambiani du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, des représentants de producteurs et transformateurs et autres acteurs. Cette rencontre qui jette un regard rétrospectif sur la campagne écoulée, a permis de rappeler aux différents acteurs les principales directives qui orienteront la nouvelle campagne de commercialisation. Au cours de la campagne 2022-2023, les tonnages exportés ont augmenté. 3.500 tonnes de café et 9.000 tonnes de cacao ont été exportées. Le défi cette année, est d’augmenter les productions de plus de 2000 tonnes de café et 3000 tonnes de cacao.

La ministre Mivédor-Sambiani apprécie les efforts de transformation de ces produits.

C’est le Grand Hôtel du 30 août de Kpalimé qui a offert son cadre à la cérémonie de lancement de la campagne 2023-2024 de commercialisation du café et du cacao qui, dans la pratique, a démarré le 1er octobre 2023. Cette initiative du Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC), en collaboration avec les autres acteurs des deux filières, a mobilisé les autorités politiques, administratives, militaires, religieuses et traditionnelles, autour des grandes familles des filières café et cacao.

Selon le secrétaire général du CCFCC, M. Anselme Gouthon, la campagne 2023-2024 s’annonce, au plan international, comme une année d’opportunités pour les différents acteurs dans le sous-secteur café et cacao. Il les invite donc à saisir ces opportunités, en ce qui concerne aussi bien la diversification des marchés que la négociation pour des prix plus rémunérateurs. « Pour assurer un développement bénéfique pour tous les acteurs de la chaine de valeur, nous devons ensemble tout mettre en œuvre, pour répondre au défi des générations, celui d’un équilibre entre emploi durable, innovation-digitalisation et revenus décents », a souligné M. Gouthon. Il a précisé que pour un aboutissement heureux de la présente campagne, d’importantes dispositions devront être observées, notamment l’activation du cadre de concertation SIACCTO-FUPROCAT regroupant les acheteurs et producteurs appelé à se pencher sur les problèmes de prix, d’achats frauduleux, d’intrusion d’acteurs non professionnels, d’aboutissement dans les meilleurs délais du processus de redynamisation du CICC-TOGO. La mobilisation efficace de l’équipe des contrôleurs de produits, avec à leur disposition de matériel adéquat, et une meilleure coopération des sociétés d’exportations permettront d’atteindre les objectifs assignés à cette campagne. A cet effet, le secrétaire général du CCFCC lance un appel à tous les acteurs des deux filières à assurer, dans le respect des dispositions convenues, un bon déroulement dans la transparence et une bonne traçabilité de diverses transactions de la campagne.

Décourager les mauvaises pratiques, pour parvenir à la transformation

Par ailleurs, M. Gouthon a relevé qu’au cours de la campagne 2022-2023, les tonnages exportés ont augmenté. 3500 tonnes de café et 9000 tonnes de cacao ont été exportées, soit un peu plus que la campagne précédente, où elles étaient respectivement de 3 200 tonnes et de 5 500 tonnes. Les transactions ont été assurées par quinze (15) opérateurs économiques. Cependant, cette campagne a été perturbée par la fuite de stocks non déclarés à destination de pays de la sous-région, ainsi que l’intrusion de plus en plus fréquente sur le terrain d’acteurs non professionnels. Pour ce faire, le secrétaire général du CCFCC exhorte tous les acteurs à retrouver leurs marques et unir leurs efforts, à demeurer vigilants et communiquer davantage entre eux, pour décourager les mauvaises pratiques, afin de parvenir à la transformation tant attendue de la chaîne de valeur des deux produits. Car la vision, telle que déclinée dans le PNDCC est : « A l’horizon 2030, les filières café et cacao sont chacune une filière performante sur toute la chaine de valeur, créatrice de richesse et des emplois décents et permanents surtout en milieu rural, à travers une culture professionnalisée, compétitive et durable ».

Dans son intervention, la ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Mme Kayi Mivédor-Sambiani, a félicité tous les acteurs, particulièrement les producteurs, pour les efforts sans cesse déployés sur le terrain, pour accompagner le gouvernement dans ses initiatives de développement des filières café et cacao. Elle a également félicité le secrétaire général du CCFCC pour son élection en tant que président de l’Organisation Internationale du Café (OIC) et le CCFCC pour les avancées notables enregistrées au cours de la précédente campagne. Selon elle, le café et le cacao du Togo ont la réputation d’être de bonne qualité et font l’objet d’une forte demande sur le marché mondial. Mais, la production est encore faible. Pour y arriver, selon elle, il n’y a que deux véritables possibilités, à savoir : accroître les surfaces cultivables, augmenter la productivité des plantations, en introduisant une nouvelle variété de café à haute productivité.

Le directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural, M. Konlani Dindiogue a, de son côté, indiqué que dans le contexte actuel de crises multidimensionnelles à l’échelle mondiale, le gouvernement fait des efforts pour assurer une production durable et à haute valeur ajoutée dans ces filières. Ce faisant, la disponibilité de matières premières pourra être garantie, afin de servir de base pour un développement agroindustriel véritable et aussi promouvoir les exportations, conformément aux ambitions de la feuille de route gouvernementale Togo 2025 pour le secteur agricole.

Pour le reste, la coopérative « Dényigba cacao » a reçu officiellement le prix de l’Agence pour la Valorisation des Produits agricoles, remporté février dernier à Paris.

Komla GOKATSE

 

 

Actualité

A lire dans Actualité