La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et l’Alliance Smart Africa ont signé, hier, un accord-cadre marquant l’adhésion de la Banque à cette Alliance. A travers ce partenariat, la BOAD consent à aider Smart Africa, grâce à des financements, à trouver des solutions innovantes, afin d’accélérer la transformation numérique des Etats et du continent. Les documents ont été signés par le directeur général de la BOAD, Serge Ekué et celui de Smart Africa, Lacina Koné.
Dans le cadre de la mise en œuvre effective du programme régional de développement de l’économie numérique adopté, le 31 mars dernier, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) travaille avec la Commission de l’UEMOA pour conduire un plaidoyer de haut niveau auprès des acteurs de l’écosystème numérique. Une initiative qui traduit la volonté de cette banque à connecter, innover et transformer l’Afrique, en s’appuyant sur la technologie et le numérique. Sur cette base, elle a rejoint l’Alliance Smart Africa, une organisation internationale, en qualité de partenaire de financement. Cela s’est manifesté, hier, au siège de l’institution bancaire à Lomé, par la signature d’un accord- cadre qui vise à répondre plus efficacement aux besoins de financement exprimés par l’entreprise. Il s’agit ainsi de la promouvoir, en stimulant des investissements adaptés aux projets numériques qui impactent les pays de la zone UEMOA.
Selon le directeur général de la BOAD, Serge Ekué, l’intérêt de ces financements est tourné vers l’appui au développement du commerce électronique dans l’espace UEMOA. Ceci, à travers le projet Smart Africa Trust Alliance entrant dans le cadre de la mise en œuvre de la Zone de Libre Echange Continental Africaine (ZLECAF), le soutien à la mise en œuvre des projets d’inclusion financière dans le cadre de l’intégration sous régionale. Par ailleurs, le partenariat contribuera aussi à soutenir l’écosystème de l’innovation via la vulgarisation du Toollkit Startups au profit des Etats membres, en fonction de leur niveau d’avancement et l’appui au renforcement des capacités dans la mise à l’échelle de Smart Africa Digital Academy (SADA). Pour lui, il y a une convergence d’intérêts entre les deux parties, celle de se projeter dans l’avenir de manière plus concrète, en utilisant le numérique dans les différents domaines (agricole, santé, éducation, énergie …), une vision qui permet d’aller plus vite pour soutenir le développement des projets.
Intervention du DG Ekué au cours de la cérémonie. A sa droite, M. Koné
Transformer l’Afrique en un marché numérique unique d’ici 2030
Quant au directeur général de Smart Africa, Lacina Koné, il a renseigné que son entreprise est une organisation panafricaine créée, en octobre 2013, avec comme vision de transformer l’Afrique en un marché numérique unique, d’ici 2030, avec une mission innovante et audacieuse. Cette mission repose, en effet, sur la conduite des projets choisis par les Etats, avec un groupe de travail, dans le but de les accélérer pour les rendre bancables et attractifs et de favoriser le développement socio-économique des pays, conformément au vœu des chefs d’Etat.
En dehors de ce projet, d’autres initiatives allant dans la même thématique du numérique ou du digital sont en cours de discussion aux fins de financement. Il s’agit, entre autres, de la convention pour l’accélération de la transformation digitale dans l’espace UEMOA, la création d’un fonds de transformation digitale dans la zone, pour la digitalisation des processus administratifs et la signature de l’accord-cadre, en vue de la création du Fonds régional dédié au renforcement des compétences numériques dans l’UEMOA avec l’OIF.
Zeus POUH-PEKA
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