Economie / Développement

La BCEAO salue les perspectives du Togo en rapport avec les attentes de son  Plan National de Développement (PND)

Le ministre Yaya Sani (au milieu) a présidé la séance
La BCEAO salue les perspectives du Togo en rapport avec les attentes de son  Plan National de Développement (PND)

La première réunion du Conseil National du Crédit (CNC) pour le compte de l’année 2019 s’est mardi 19 mars, à l’Agence Principale de la BCEAO à Lomé. Elle a été essentiellement consacrée à l’examen de la situation économique, financière et monétaire de l’Union et du Togo, à fin décembre 2018, à la situation des établissements de crédit et des systèmes financiers, ainsi qu’au  financement de l’économie. La session a été présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, M. Sani Yaya, en présence de Mme DembaA.Tignokpa, ministre de la Planification, du Développement et de la Coopération et du Directeur National de la BCEAO au Togo, M. Kossi Ténou. Selon le Conseil, la croissance économique devrait atteindre 5% en 2019.

Sur le premier point qui concerne la situation économique, les données disponibles indiquent que la croissance économique devrait atteindre 5% en 2019, après 4,8% en 2018 et 4,4% en 2017. Cette hausse serait impulsée par tous les secteurs d’activités, en particulier les secteurs primaire et secondaire, dans un contexte de maîtrise des équilibres macroéconomiques et budgétaires.

Ainsi, le taux d’inflation annuel moyen restera faible pour ressortir à 1,7% en 2019 contre 0,9% en 2018. Quant au déficit budgétaire et à la dette publique, les ratios relatifs devraient être contenus dans leur norme communautaire respective, grâce aux efforts d’assainissement des finances publiques, marqué surtout par une rationalisation plus poussée des dépenses publiques et une forte mobilisation des recettes fiscales.

Globalement, les perspectives pour 2019 sont favorables, surtout en rapport avec les attentes du Plan National de Développement (PND) 2018-2022.   S’agissant des activités des banques et des systèmes financiers décentralisés, les membres du CNC ont noté qu’en 2018, les indicateurs d’intermédiation financière sont orientés à la hausse. Les encours de dépôts et de crédits ont progressé aussi au niveau des banques que des systèmes financiers décentralisés. Le taux de financement de l’économie ressort à 42% du PIB au 31 décembre 2018, soit toujours le plus élevé dans l’Union.

Toutefois, lorsqu’on regarde la structure de ces financements, elle demeure concentrée sur le secteur du commerce. Les secteurs agricole et industriel sont toujours sous-financés. Pourtant, ces secteurs sont porteurs de croissance économique et créateurs d’emplois.

Pour ce qui concerne particulièrement le secteur agricole, l’Etat a mis en place le Mécanisme Incitatif de Financement Agricole, le MIFA.  La réussite de la phase pilote de ce mécanisme a conduit à l’adoption, le 6 février 2019, en Conseil des ministres, d’un décret le transformant en Société Anonyme dénommée « MIFA S.A ».

Au titre du dispositif de soutien au financement des Petites et Moyennes Entreprises et Industries, mis en place par la BCEAO, il a effectivement démarré au Togo, selon le ministre de l’Economie et des Finances, M. Sani Yaya.

Pour un fonctionnement harmonieux de ce dispositif, a dit le ministre, « nous nous engageons à procéder, dans les semaines à venir, à la désignation d’un point focal d’appui aux petites et moyennes entreprises pour le règlement, dans les délais, de leurs factures résultant de la commande publique. L’Etat prendra également des dispositions pour l’adoption d’un cadre légal visant à favoriser le développement de bourses et sous-traitance », a précisé  M. Sani Yaya.

Les participants à la réunion du CNC ont échangé aussi sur l’inclusion financière. Ici, ils ont noté que des efforts sont faits par tous les acteurs, notamment les banques et les systèmes financiers décentralisés dans le développement des services financiers au Togo. Ces efforts ont permis de porter le taux de bancarisation élargi à 73,7%. Ce niveau mérite d’être amélioré.

C’est pourquoi, « nous avons élaboré la stratégie nationale de la finance inclusive dont l’adoption est attendue dans les prochaines semaines. Cette stratégie devrait permettre d’amplifier les actions de la Banque Centrale et de l’axe du PND, à savoir la consolidation du développement social y compris le renforcement des mécanismes d’inclusion », a conclu le ministre de l’Economie et des Finances.

Vincent K. DENGUEWA

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