La Banque Mondiale a entamé lundi 18 mars 2019, à Lomé, des consultations nationales avec les membres du gouvernement et le secteur privé pour évaluer à mi-parcours son Cadre de Partenariat Pays (CPP) 2017-2020. Il s’agit d’analyser les réalisations du CPP et d’apporter des ajustements pour renforcer l’alignement avec le Plan National de Développement (PND) du Togo, lancé le 4 mars dernier, par le Chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé.
Ces consultations qui interviennent après deux ans de mis en œuvre du Cadre de Partenariat Pays (CPP) ont démarré le 18 mars 2019, avec la Banque mondiale et la ministre de la Planification du développement et de la Coopération, Mme Ayawovi Demba Tignokpa, entourée de ses collègues ministres en charge des projets en cours d’exécution financés par le groupe de la BM. Elles ont permis à l’institution financière internationale de discuter des réalisations et des propositions d’ajustement nécessaires afin de mieux appuyer le Togo.
La Représentante Résidente de la Banque Mondiale, Mme Hawa Cissé Wague a déclaré que beaucoup de progrès ont été faits au cours de ces deux dernières années, notamment dans le cadre macroéconomique, l’amélioration du climat des affaires, l’inclusion sociale, etc. Selon elle, le CPP est aligné au PND et la Banque Mondiale va faire des ajustements nécessaire pour renforcer cet alignement particulièrement en étendant la période du CPP jusqu’à 2022 et surtout en tenant compte des priorités définies dans le PND.
« Nous avons fait deux appuis budgétaires au cours de ces deux années et nous avons constaté une amélioration des appuis budgétaires, une amélioration au niveau de la dette et de la gestion de la dette en général. Nous avons vu aussi une amélioration de l’environnement des affaires, des résultats de Doing Business, nous avons fait des appuis techniques à ce niveau. Nous avons fait également beaucoup d’appuis dans le secteur de l’énergie, de Télécommunication. Nous avons enregistré aussi des résultats au niveau de l’inclusion financière et du capital humain, notamment la réduction de la pauvreté entre 2015 et 2017. Il y a tout ce qu’on fait dans le secteur de l’éducation et de la santé; le développement urbain est aussi important, etc. Nous pensons que les progrès sont vraiment notables et la politique de référence est passé dans le PND », a relevé Mme Hawa Cissé Wague.
Le directeur des Operations de la Banque mondiale pour le Togo, Pierre Laporte, pour sa part, s’est réjoui de l’opportunité de la mise en route récente du PND pour convertir avec l’ensemble des acteurs impliqués dans le développement du pays de la possibilité de réajuster davantage les interventions de la banque avec les programmes prioritaires nationaux. Ce qui permettra d’avoir un meilleur impact des projets qu’elle finance dans le pays sur les populations togolaises. Pour lui, la stratégie du groupe de la BM contenue dans le CPP vise à aider le Togo à mettre en place les conditions pour une croissance économique plus inclusive et durable, tirée par un secteur privé dynamique et les politiques publiques efficaces.
La ministre de la Planification du développement et de la Coopération, Mme Ayawovi Demba Tignokpa, de son côté, a indiqué que le CPP et les interventions financées par la BM restent alignés sur le PND.
Environ la moitié des projets entre dans le cadre des axes 1 et 2 du PND et le reste du portefeuille est relatif à la consolidation du développement social et le renforcement des mécanismes d’inclusion (l’axe 3 du PND). Elle s’est également réjouie des appuis techniques et des supports du groupe de la Banque mondiale par rapport au programme de réforme du gouvernement.
Le portefeuille actuel de la BM au Togo compte environ 17 projets d’un montant total de 220 milliards de FCFA dont 43% constituent des dons.
Ces projets couvrent l’ensemble du territoire et concernent plusieurs secteurs. Il s’agit notamment des secteurs de l’agriculture, de l’éducation, de l’environnement, du développement communautaire et les filets sociaux, de la santé, du secteur privé, de l’emploi des jeunes, des télécommunications, des mines, des énergies, des infrastructures urbaines, de l’économie bleue et de la gouvernance.
Ces consultations se poursuivront avec les parlementaires, la société civile, les universitaires, les communautés bénéficiaires, les médias à Lomé et à Kara.
Moussouloumi BOUKARI
RSS