Economie / Développement

La BAD juge « très bon » le bilan des projets réalisés au Togo

La BAD juge « très bon » le bilan des projets réalisés au Togo

Le Groupe de la Banque africaine de Développement (BAD) a fait la  revue de la performance de son portefeuille  au Togo,  au titre  de l’année 2019. Au terme  des travaux, il  ressort  globalement que  ce portefeuille  est  assez  performant, le bilan des projets  réalisés jugé  « très bon »,  avec  des  résultats  tangibles, même si l’on note quelques projets qui  « rencontrent  des  difficultés ».

La  présente  revue a permis aux acteurs  de  développement de  faire le point de la mise  en œuvre  des  projets. Ce qui a  permis de  capitaliser les  expériences  sur les forces et  faiblesses, de mettre en lumière les contraintes  et de  proposer des  approches  de solutions, pour  améliorer la qualité du portefeuille.

Le portefeuille  actuel  de la BAD  au Togo,  en mai 2019, est   constitué  de  quinze (15) projets  actifs,  pour un âge  moyen de 3.6 ans,  et  un  montant total d’engagements  nets  de 304.8 millions  d’UC,  soit  environ 244 milliards  de  francs CFA, avec  un  taux  de  décaissement de plus  de 59%. Il comprend onze (11) projets  nationaux,  dont un  (1) du secteur  privé, et quatre (4) projets régionaux, représentant  respectivement 38% et 62% du total des  engagements.

Pour le responsable Pays Pi/BAD, M.  Georges  Bohoussou, il y a  des projets  que  la banque  réalise  entre le Togo, le  Bénin  et le Burkina Faso, qui sont appelés  des  projets de  route. Mais, en dehors  de ces projets, on note  aussi  ceux  réservés  aux  populations togolaises  dans tous les secteurs. Ainsi, dans le secteur  de l’énergie, la banque  a  consenti de  soutenir  l’ambition du gouvernement  de  parvenir  à l’objectif d’un taux  d’électrification de 40%  à l’horizon 2022. L’appui de la BAD  couvre  également  les secteurs  de l’environnement et du social  où  quatre  grands  projets sont en cours d’exécution. Lesquels  concernent  les domaines  de l’employabilité  et  de l’insertion des jeunes, de l’inclusion financière  des  femmes  vulnérables, de l’intégration de la formation et de la reconstruction des  marchés. En matière  de  développement  économique, l’appui de la Banque s’est  matérialisé  par le financement des agropoles, etc.

De manière  globale, les projets  réalisés  au Togo  ont enregistré un bon score. Cela s’explique par des avancées notables dans la  mise  en œuvre  de  certaines  recommandations de la  revue précédente. Néanmoins,  M. Bohoussoua  relevé que quelques projets ont rencontré,  malheureusement, des  difficultés de nature  et de sources  diverses,  au cours de  leur  exécution. Ces difficultés sont relatives,   notamment, au processus de  passation des marchés,  à la non  justification à  temps  des  fonds de  roulement et au non respect  des  calendriers de leur exécution,  à la faible  appropriation et implication  des ministères  sectoriels  dans le  suivi-contrôle  de l’exécution des projets  dont ils  assurent  la  tutelle. « Mais   des  dispositions seront prises le plus  vite possible,  pour une amélioration de la performance du portefeuille », a fait savoir M. Georges Bohoussou Il a, de ce fait, interpelé  tous les  acteurs  à la nécessité  d’une  forte  implication dans  l’exécution  des projets, afin d’anticiper  sur les  problèmes. Le responsable Pays pi- BAD a  réaffirmé l’engagement de la  BAD  à  continuer  d’accompagner toute  initiative  du gouvernement visant  à  améliorer  durablement les  conditions de  vie des populations.

Auparavant, le ministre de l’Economie  et des Finances, M. Sani Yaya  avait fait savoir que les interventions  du Groupe  de la BAD  cadrent bien avec l’orientation stratégique  du gouvernement   à  travers  le  PND (2018-2022). Il  a aussi  indiqué que la  qualité du portefeuille est un  élément important  dans la  détermination du montant  des ressources à  allouer  à  chaque pays  au niveau de la Banque.

«En ces périodes de rareté de ressources et de  concurrence entre les pays dans la mobilisation des  ressources à moindre coût, je sais compter sur  chaque coordonnateur et toute son équipe pour l’atteinte des objectifs assignés, afin de nous  permettre de disposer de ressources plus  importantes», a signifié  le ministre.

Bernadette  A. GNAMSOU

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