Cinéma

La 8e édition du Festival International du Film du Togo (FIFTO) a ouvert ses portes

Coupure du ruban donnant accès au village FIFTO.
La 8e édition du Festival International du Film du Togo (FIFTO) a ouvert ses portes

Depuis samedi, le cinéma est à l’honneur à Lomé. La 8e édition du Festival International du Film du Togo (FIFTO) a ouvert ses portes sur le terrain du bas-fond, situé à côté de l’Agora Senghor, accueillant des réalisateurs, producteurs, acteurs, techniciens, critiques de cinéma et autres professionnels, venus de la sous-région, notamment la Côte d’Ivoire, pays invité d’honneur, du Burkina Faso, du Niger et du Sénégal. Toute une semaine, il y aura des projections de films, ateliers de formation, masters classes, panels de discussion et conférences, conçus pour offrir des opportunités d’apprentissage, de réseautage et de collaboration à tous les participants.

Le ministre Lamadokou et les autres personnalités visitent les expositions.

La 8e édition du Festival International du Film du Togo (FIFTO) se tient, du 3 au 10 août prochain à Lomé. La cérémonie d’ouverture a été présidée, samedi, par le ministre Kossi Gbényo Lamadokou de la Culture et du Tourisme, en présence de la directrice de l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire, Lison Fall Diomandé, des membres du corps diplomatique accrédités au Togo, des experts, professionnels et passionnés de cinéma.

FIFTO 2024 promet d’être une édition exceptionnelle, riche en découvertes et en moments forts, avec un programme varié incluant des projections de films, tous les soirs, sur le terrain du bas-fond, érigé en village du FIFTO. D’autres projections sont prévues à Canal Olympia Godopé et Midé, ainsi qu’à la Maison des jeunes d’Amadahomé et en plein air à Adéticopé. Il y aura des ateliers de formation sur les techniques de montage, de scénarisation et développement de script et de réalisation dans le cinéma. Quatre panels de discussions sont également au programme. Ils portent sur « L’évolution de l’industrie cinématographie togolaise », « La formation et le développement des talents locaux », « Financement et soutien à la production cinématographique », « Technologie et innovation dans le cinéma togolais ». Des masters classes ne sont pas du reste. Il y en aura cinq, qui analyseront les différentes étapes de la production d’un film, de la conception à la distribution, les approches et styles de réalisation, etc. Un concours de pitch aura lieu jeudi, et les meilleurs sélectionnés bénéficieront d’un accompagnement. Aussi, des Café Ciné meubleront-ils cette édition.

Cinéma togolais, de l’industrialisation à la professionnalisation

Le thème retenu pour cette 8e édition de FIFTO est : « Cinéma togolais : De l’industrialisation à la professionnalisation ». Ce thème, discuté lors de la conférence inaugurale dimanche, a mis l’accent sur l’évolution du cinéma togolais, en abordant les défis et opportunités de son industrialisation et professionnalisation. La rencontre propose des stratégies de développement, comme des modèles de financement et des partenariats public-privé pour renforcer l’industrie. Aussi, la conférence a-t-elle examiné les tendances mondiales et les opportunités de collaboration internationale pour promouvoir la diversité culturelle.

Selon le ministre Kossi Gbényo Lamadokou, depuis sa création en 2016, la Semaine nationale du Cinéma togolais, devenue FIFTO a su s’imposer comme un rendez-vous incontournable pour les cinéphiles, en offrant une vitrine aux œuvres de cinéastes émergents et confirmés du Togo. Ce 8e anniversaire, dit-il, est une étape décisive, marquée par la concrétisation de l’internationalisation du festival, qui témoigne de l’engagement continu du gouvernement à promouvoir le cinéma et à soutenir les talents de demain. Au nom du gouvernement, il a exprimé sa reconnaissance à l’OIF, pour son appui à l’élaboration du Plan stratégique de développement du cinéma togolais. De l’avis du ministre, ce plan stratégique est une initiative déterminante, qui définira les axes de développement de l’industrie cinématographique, en mettant l’accent sur la formation, la production, la distribution et la promotion des œuvres togolaises et surtout l’exploration des pistes de financement du cinéma togolais.

« Aussi, le thème de cette année reflète-t-il notre engagement à transformer notre industrie cinématographique en un secteur économique dynamique et durable. Nous visons le renforcement des structures de production, l’amélioration des conditions de travail des professionnels du cinéma et le développement des compétences locales à travers des formations spécialisées », a laissé entendre M. Essohanam Koutom, directeur du Centre National du Cinéma et de l’Image Animée (CNCIA).

La directrice de l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire, Lison Fall Diomandé, s’est réjouie pour l’intérêt accordé à son pays. Ceci témoigne, ajoute-t-elle, de l’excellence des relations entre le Togo et la Côte d’Ivoire.

Komla GOKATSE

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