Les administrateurs de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO se sont réunis, le 1er octobre 2024, au siège de la banque à Lomé, pour le compte de leur 89e session ordinaire, sous la direction de leur président, Dr George Agyekum Donkor. Ils ont pris plusieurs résolutions relatives à des prêts aux institutions et pays, visant à soutenir le commerce et financer des projets dans le domaine du transport et de la santé.
Lee membres du Conseil lors des travaux de la 89e réunion de la BIDC
La réunion ordinaire, la 89e du genre, du conseil d’administration de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO tenue, le 1er octobre 2024, à Lomé, a délibéré sur divers points. Au terme des travaux, le président de cette banque communautaire, Dr George Agyekum Donkor, a renseigné à la presse que la session a permis de prendre des résolutions à travers différents accords signés. « Je peux annoncer qu’essentiellement, en premier lieu, nous avons signé un accord de 100 millions de Dollars comme un prêt approuvé en faveur d’Access Bank au Nigeria, comme financement pour soutenir le commerce dans ce pays », a-t-il fait savoir. Selon lui, une autre résolution se rapporte aux accords de prêts validés par le conseil d’administration à hauteur de 60 millions de Dollars en faveur de l’Etat du Nigeria. Il a indiqué que ces prêts iront au financement des projets dans le domaine du transport, de la santé et aussi du commerce.
Par ailleurs, Dr George Agyekum Donkor a expliqué que dans le contexte de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), « il faut aussi savoir que l’inflation est en train de chuter dans la plupart des pays, ce qui est d’un très bon augure pour les économies de la sous-région. En ce sens que le déclin du taux d’inflation induira aussi des réductions sur les taux de l’emprunt et cela favorisera les activités économiques dans les différents pays de la sous-région ». A son avis, il était important d’évoquer ce contexte, « parce qu’il est nécessaire d’inscrire les transactions et les différentes activités de la BIDC dans un contexte plus global et montrer qu’il y a véritablement un lien entre les développements dans ce contexte avec nos activités économiques ».
La BIDC n’est pas une institution politique
Le président de la BIDC a répondu à une question ayant trait à la relation entre la BIDC et les Etats du Sahel, en faisant noter que la BIDC n’est pas une institution politique, elle est d’abord une institution financière. En cela, elle continue ses interactions, ainsi que « ses activités avec les pays membres de la CEDAO qui sont dénommés actuellement pays de l’AES » (Alliance des Etats du Sahel). « L’autre chose aussi qu’il faut noter, est que les pays qui sont appelés pays de l’AES, aujourd’hui, continuent d’avoir de très bonnes relations avec la BIDC. La BIDC continue d’échanger avec eux pour le remboursement des emprunts et autres », a souligné Dr George Agyekum Donkor. Il a indiqué que, par exemple, le Burkina Faso n’a pratiquement pas de dette impayée à l’égard de la BIDC. Il en est de même avec le Niger, qui a commencé ses remboursements. « Et en ce qui concerne le Mali, nous continuons les échanges avec ce pays, afin qu’il puisse aussi commencer le service de paiement de sa dette. Il est aussi important de noter que ces pays font partie toujours de la région de la CEDEAO. Et nous, n’étant pas une institution politique, nous continuons nos activités avec ces Etats, tout en suivant les instructions et les orientations venant des dirigeants politiques de nos différents Etats », a expliqué Dr Donkor. Pour conclure, il a insisté sur le caractère apolitique de la BIDC,« c’est une banque de développement. Et de ce fait, les projets et les prêts que nous avons avec ces différents pays, on ne peut pas du jour au lendemain les couper. Mais, il faut veiller à leur mise en œuvre jusqu’à leur fin ».
Du reste, Dr Donkor rappelle que la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) s’est métamorphosée au fil des ans en une institution de financement du développement (IFD) à part entière. En tant qu’importante IFD régionale, la Banque, depuis plus de quarante ans, s’est attachée à soutenir les Etats membres à relever les défis infrastructurels, sociaux et institutionnels dans la sous-région de la CEDEAO. Ceci, en finançant des projets à travers ses guichets des secteurs privé et public. Pour lui, à travers chaque intervention, la banque s’est toujours efforcée de réaliser sa vision d’être un instrument efficace pour la réduction de la pauvreté et le renforcement de l’intégration régionale.
Bernardin ADJOSSE
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