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La 3e réunion du Cadre Permanent de Concertation consacrée à l’extrémisme violent et la mise en œuvre des recommandations de la CNAP

M. Gerry Taama( à gauche) face à la presse
La 3e réunion du Cadre Permanent de Concertation consacrée à l’extrémisme violent et la mise en œuvre des recommandations de la CNAP

Le Cadre Permanent de Concertation (CPC) a tenu sa 3e réunion, mardi 24 mai 2022, à Lomé, consacrée au fléau de l’extrémisme violent et la mise en œuvre des recommandations de la Concertation Nationale entre Acteurs Politiques (CNAP). Plusieurs partis politiques ont été représentés à cette rencontre, organisée à son cabinet par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires, M. Payadowa Boukpessi. C’était en présence de son homologue de la Sécurité et de la Protection civile, le général Damehame Yark.

Suite aux différentes menaces terroristes contre le Togo, notamment l’attaque, dans la nuit du 9 au 10 novembre 2021, d’un poste des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans le Kpendjal, précisément à Sanloaga au nord du Togo, et à une 2e attaque, dans la nuit du 10 au 11 mai dernier, ayant coûté la vie à 8 FDS et fait 13 blessés, ainsi que d’importants dégâts matériels, les membres du CPC ont sollicité l’expertise du ministre de la Sécurité et de la Protection civile. Ceci, pour des explications sur le concept de l’extrémisme violent et la conduite à tenir, en vue d’éradiquer cette nébuleuse qui endeuille bon nombre de familles de par le monde.

Les différentes mesures mises en œuvre pour éradiquer l’extrémisme violent

Présent à la 3e réunion du CPC tenue, mardi dernier à Lomé, le ministre Damehame Yark déclarait, en substance, à l’endroit des acteurs politiques que « nous devons tous être des acteurs de la chaîne de renseignements ». Ces propos traduisent la volonté de l’ensemble du gouvernement en général, et en particulier, du Chef de l’Etat, de voir chaque citoyen jouer sa partition dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Ceci, en collaborant avec les FDS, en vue de faire barrage à ces hors la loi et permettre au pays d’avancer dans ses réalisations socio-économiques, pour le bonheur des populations.

Pour le président du CPC, M. Gerry Taama, les travaux de cette 3e réunion se sont déroulés dans un esprit consensuel et de fraternité. Faisant écho de la brillante présentation du concept de l’extrémisme violent par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le président du CPC a indiqué que « nous avons passé assez de temps à écouter l’historique du concept dans notre pays et les mesures qui sont prises au niveau du gouvernement tant à l’endroit des FDS, que celui des populations civiles. Les responsables des partis politiques ont été impressionnés par la présentation qui a été faite. Il y’a eu des échanges qui ont permis aux partis politiques de comprendre l’origine des problèmes et les différentes mesures mises en œuvre pour juguler ce fléau ». Gerry Taama a exhorté l’ensemble de la population à appuyer les efforts des FDS pour la préservation de la paix et la cohésion sociale au Togo.

Les acteurs politiques lors des travaux du CPC

80% des propositions abordées sont résolues

S’agissant de la mise en œuvre des recommandations du CNAP où les travaux se sont déroulés, du 19 janvier au 13 juillet 2021, le président du CPC, a indiqué que sur 52 propositions transmises au gouvernement, 80% ont été abordées et résolues. Il s’agit, notamment, des propositions liées au code électoral, aux manifestations publiques, à la décentralisation, à la charte des partis politiques. « Nous avons parlé des mesures d’accompagnement. On avait insisté au niveau de la CNAP de la libération des détenus qui avaient été arrêtés dans le cadre des manifestations publiques. Nous avons eu beaucoup de plaisir à découvrir que les deux personnes qui avaient été incarcérées dans ce cadre, ont été libérées par décret signé du président de la République. Il reste le sujet concernant la loi portant statut de l’opposition », a-t-il fait savoir.

Pour rappel, le Cadre Permanent de Concertation fait suite à la volonté des acteurs politiques de se doter d’une plateforme permanente de discussions après le succès de la Concertation Nationale entre Acteurs Politiques (CNAP). A l’époque, elle avait pour objectif d’impulser l’élaboration des propositions consensuelles pour la réalisation des réformes devant permettre la tenue apaisée des futures élections.

 

 

                                             Firmin DEFALEONA

 

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