Chaque 13 octobre est célébrée, la Journée Internationale de Prévention des Catastrophes, dans le but de sensibiliser les populations sur les risques de catastrophes de par le monde. A travers la célébration de cette journée, l’Organisation des Nations Unies entend encourager les populations et les gouvernements à participer à la construction des communautés et des nations plus résilientes. Le thème de cette année est: « Réduire les pertes économiques dues aux catastrophes”. Il interpelle les acteurs qui œuvrent dans le domaine de développement des stratégies pour réduire considérablement les pertes économiques résultant directement des catastrophes au regard du produit intérieur brut national des différents pays. Dans un message de circonstance, le ministre en charge de la Protection civile, Gal Damehame Yark, a invité la population à plus de civisme en adoptant des comportements citoyens visant à préserver les différentes infrastructures construites par l’Etat dans le cadre de la lutte contre les inondations dans le pays
Les pertes liées aux catastrophes naturelles ont connu une croissance accélérée au niveau des pays du monde entier pendant cette dernière décennie. A l’échelle nationale, l’évaluation conjointe post catastrophe des dommages, pertes et besoins de reconstruction et relèvement réalisée suite aux inondations de 2010 par le gouvernement, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement et la Banque mondiale, a estimé les pertes à 3,58 milliards de FCFA et les dommages à 13,61 milliards de FCFA. Des chiffres qui ont eu des conséquences néfastes sur le progrès socio- économique et qui ont modifié la trajectoire du développement du pays. Face à ce constat, le gouvernement a pris à cœur la question de la protection civile en se lançant dans un vaste chantier visant à prévenir les inondations et autres aléas au Togo. ” C’est dans ce sens que le gouvernement poursuit sa politique de grands travaux publics, laquelle a déjà permis ces dernières années de réaliser un certain nombre d’ouvrages importants, notamment les bassins de rétention des eaux de pluie, des canaux de drainage et la récente inauguration du quatrième lac de Lomé. De même, le gouvernement, avec l’appui du projet de gestion intégré des catastrophes et des terres, a procédé à la réalisation de la cartographie des zones à risque d’inondation des régions maritimes et des savanes. Dans le domaine de la lutte contre l’érosion, il y a eu la pose des ouvrages de protection de la côte, notamment les épis et brises- lames. Cette action sera renforcée dans le cadre de la mise en œuvre du projet WACA(west Africain Coast Area), financé par la Banque mondiale, a souligné le ministre. Pour lui, les différentes interventions planifiées par la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes ont permis, entre autres: l’opérationnalisation du système d’alerte précoce aux inondations grâce aux modèles FEWS et FUNES permettant respectivement d’alerter sur les crues des cours d’eau de l’Oti et du Mono, l’intégration des thématiques de réduction des risques de catastrophes, de changement climatique et de conflit dans les programmes scolaires. Il s’agit aussi de la création de la plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes avec ses démembrements au niveau régional et local.
La célébration de la Journée Internationale de la Prévention des Catastrophes au Togo, selon le ministre, a un enjeu, celui d’amener les acteurs impliqués à une plus grande synergie d’action pour une forte résilience des populations dans l’optique de réduire les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles.
En vue de permettre un meilleur suivi et une meilleure coordination des actions menées, le gouvernement a créé l’agence nationale de la protection civile. L’opérationnalisation de cette agence ,depuis juillet 2017 a permis de relever un certain nombre de défis en matière de préparation et de réponse aux situations d’urgence, a fait savoir Gal Damehame Yark. Il a exhorté les populations à préserver les infrastructures construites par l’Etat pour lutter contre les inondations dans le pays. Il s’agit entre autres, de la bonne gestion des déchets ménagers, l’utilisation adéquate des poubelles mises en places dans les villes afin de garantir la propreté et d’éviter l’encombrement des caniveaux par les déchets plastiques et de l’abstention de poser des actes de nature à polluer l’environnement.
Bernadette A. GNAMSOU
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