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Journée de la femme africaine : Une rencontre à Lomé met en lumière le savoir-faire des femmes en faveur de la paix

Les intervenants à la table d'honneur lors de la rencontre.
Journée de la femme africaine : Une rencontre à Lomé met en lumière le savoir-faire des femmes en faveur de la paix

A l’occasion de la journée internationale de la femme africaine, célébrée mercredi, le Forum des Femmes pour la Femme et l’Enfant a organisé, à Lomé, une table ronde sur le thème « Savoir-faire et potentiel des femmes au service de la paix et du développement socioéconomique au Togo ». Il a été question de mettre en lumière les compétences et le savoir-faire des femmes togolaises, leurs actions dans les domaines de la paix et du développement, tout en sensibilisant le public à l’importance de l’égalité de genre comme levier de développement durable.

Les parties prenantes à ce rendez-vous d’échange.

En collaboration avec le ministère de l’Action sociale, de la Protection de la Femme et de l’Alphabétisation, ainsi que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Forum des Femmes pour la Femme et l’Enfant a retenu, mercredi à Lomé, la thématique « Savoir-faire et potentiel des femmes au service de la paix et du développement socioéconomique au Togo », pour une rencontre de réflexion. Cette thématique laisse comprendre que la femme, en tant qu’actrice de l’éducation de l’enfant, a un rôle à jouer dans la gestion des conflits, le vivre ensemble et la cohésion sociale. Ce thème est d’autant plus pertinent dans un contexte où les progrès en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes restent un défi continuel face à l’urgence sécuritaire qui s’accentue. Pour permettre à l’auditoire de mieux cerner le message, trois sous-thèmes ont été développés à cette occasion à savoir : « Savoir-faire et potentiel des femmes togolaises au service de la paix et du vivre ensemble », « Femme et citoyenneté positive dans la société togolaise d’hier à aujourd’hui » et « Femme et nouvelles orientations pour un développement humain durable, enjeux et défis ».

En développant la première communication, Mme Bénédicte Gnansa, directrice générale du Genre et de la Promotion de la Femme, a souligné que les femmes en tant que piliers centraux du foyer, jouent un rôle prépondérant dans le processus en matière de paix et de sécurité. Ainsi, pour renforcer ce savoir-faire des femmes au plan national, elle a fait noter que plusieurs textes ont été adoptés et qui font périodiquement objet de modification. Ceci, dans le but de prendre en compte leurs besoins spécifiques. La conférencière a aussi fait cas de la création du Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN), dirigée par une femme qui met son savoir-faire pour l’atteinte des objectifs. On note, par ailleurs, le Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV) avec ses démembrements dans lesquels les associations des jeunes et des femmes sont représentées pour jouer pleinement leur rôle, etc. Mme Gnansa a relevé que, malgré toutes ces interventions, il y a des obstacles liés à l’inégalité entre les genres, à l’accès aux ressources, aux stéréotypes sexistes, à la faible valorisation de leur potentiel, au manque de confiance chez les femmes. Comme pistes de solution, elle a relevé la nécessité de renforcer le dialogue communautaire, d’accentuer la représentativité des femmes dans les instances au niveau communautaire, poursuivre la formation et le renforcement des capacités des femmes, etc.

Parlant de la citoyenneté positive, les femmes sont exhortées à trois principes jugés importants : les principes de la solidarité, de la complémentarité et de la disponibilité. Elles sont aussi appelées à mieux recadrer leurs enfants, relève de demain, à leur donner de bons exemples et à apporter leur contribution pour un développement harmonieux du pays.

A cette occasion, le secrétaire général du ministère en charge de l’Action sociale, M. Stanislas Biléba, a indiqué que grâce à la politique d’intégration et de réformes impulsée par le chef de l’Etat, le Togo se voit, aujourd’hui, hissé au-devant de la scène mondiale, en matière de genre. Selon lui, « L’implication des femmes dans les mouvements de défense de la paix se justifie, par ailleurs, par la faculté naturelle qu’elles ont de donner la vie. Cette faculté qui leur permet également de développer des sensibilités d’écoute plus pointues et de décision beaucoup plus favorables au consensus, à l’entente et à la concorde ».

Le PNUD, par la voix de M. Giscard Kouassi, spécialiste de la Prévention de l’Extrémisme Violent et Cohésion sociale, a souligné qu’en dépit des efforts consentis par le gouvernement togolais, pour répondre au mieux aux besoins des populations considérées comme les plus vulnérables, de nombreux défis restent à relever. Néanmoins, « … Le PNUD reste engagé aux côtés de l’ensemble des acteurs de développement au Togo, pour accompagner le pays dans la promotion de l’égalité des sexes et du genre et le renforcement de l’autonomisation socioéconomique des femmes », a fait noter M. Kouassi.

Pour la présidente du comité d’organisation, Mme Mémounatou Ibrahima, la femme est le symbole de la paix, de la négociation et du dialogue pacifique. Elle a donc juste besoin qu’on lui donne l’occasion pour montrer son savoir-faire en la matière. Mais, en attendant, elle doit créer ces occasions et s’imposer pour participer au développement du pays, a-t-elle dit.

Bernadette A. GNAMSOU

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