Intégration de l’éducation pour la santé, le bien-être et la nutrition au Togo

Un atelier consacré d’une part, au renforcement des capacités des cadres du ministère des Enseignements primaire, secondaire et technique sur les processus curriculaires, et d’autre part, au partage d’expériences et de renforcement des compétences en matière d’intégration de l’éducation pour la santé, le bien-être et la nutrition dans les curricula, se tient, depuis le 31 octobre 2023, à Lomé. Cette rencontre de cinq jours va permettre de renforcer les capacités des spécialistes et responsables dudit ministère, à travers l’utilisation de la banque de ressources de l’UNESCO-BIE, en vue de leur autonomisation dans le domaine des produits et processus curriculaires. 

Vue partielle des participants à l’atelier

Aujourd’hui, le secteur éducatif demeure confronté à d’importants défis qui expliquent parfois les faibles résultats d’apprentissage. Ceci, en dépit des efforts déployés ces dernières années. Conscient de cette situation, le gouvernement a initié plusieurs projets, afin de promouvoir l’éducation inclusive pour tous. L’un de ces projets est l’amélioration de la qualité et de l’équité de l’éducation qui s’aligne sur les objectifs fondamentaux du Plan National de Développement (PND), tout en soutenant la formation des enseignants et surtout la réforme des curricula. C’est dans ce contexte que le Bureau International d’Education de l’UNESCO (UNESCO-BIE) et les bureaux régionaux multisectoriels de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale à Dakar, organisent, depuis hier à Lomé, en collaboration avec le ministère des Enseignements primaire, secondaire et technique, l’atelier de partage d’expériences et de renforcement des compétences en matière d’intégration de l’éducation pour la santé, le bien-être et la nutrition dans les curricula. L’objectif est de mettre en œuvre un programme qui va permettre d’accompagner les Etats membres de l’UNESCO, mais aussi d’échanger au mieux sur les bonnes pratiques et les expériences réussies et d’explorer de nouvelles approches, en vue de l’intégration efficace dudit projet. Pour ce faire, une soixantaine de participants (encadreurs pédagogiques, acteurs du domaine des curricula et thèmes relatifs, etc.) vont plancher sur plusieurs modules, notamment : « Dialogue et formulation des politiques », « changement du curriculum », « conception du curriculum », « processus de mise en œuvre du curriculum », « gestion et gouvernance du système », etc.

Accompagner les enseignants à l’utilisation des manuels

A l’ouverture des travaux, M. Piyabalo Nabédé, directeur de cabinet du ministère en charge des Enseignements primaire et secondaire, a laissé entendre que le Togo, comme d’autres pays, s’est engagé, depuis 2001, dans la réforme des curricula axés sur l’Approche Par Compétence (APC). Ceci, en commençant par les enseignements préscolaire et primaire, conformément à la lettre de politique sectorielle. « Cette réforme a été véritablement opérationnelle, à partir de 2011, avec la réécriture des programmes d’enseignement au préscolaire et au primaire. Le processus est à l’étape d’allègement et d’articulation des programmes des classes de 1^re de l’enseignement secondaire général, cette année scolaire 2023-2024. La révision des programmes scolaires s’accompagne de la production des différents supports pédagogiques et didactiques et de la formation des enseignants à l’utilisation des manuels et programmes », a-t-il expliqué. Il a émis le vœu que cette formation puisse contribuer à une éducation de qualité, inclusive et à un développement durable.

Pour M. Xavier Hospital, conseiller régional en éducation pour la santé du bureau de l’UNESCO à Dakar, l’organisation est entièrement impliquée dans le soutien à une éducation de qualité. « La formation sur les curricula est très spécialisée, destinée aux techniciens du ministère des Enseignements primaire, secondaire et technique. Celle sur le partage d’expériences réunit des experts des curricula et également de l’éducation pour la santé de quinze pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Toutes ces deux formations sont destinées à renforcer l’intégration de l’éducation pour la santé dans les programmes scolaires. Ceci, pour que les élèves puissent être en bonne santé pour mieux apprendre et apprendre à être en bonne santé », a-t-il fait savoir.

Firmin DEFALEONA