La secrétaire d’Etat auprès du président de la République en charge de l’Inclusion Financière et du Secteur Informel, Mme Mazamesso Assih, a animé, hier, au siège du Programme National de Promotion de l’Entreprenariat Rural (PNPER), à Lomé, une conférence de presse. L’objectif a été de faire le bilan des projets et programmes sous tutelle de son département. Il s’est agi de mettre en lumière des résultats obtenus en 2018 concernant le Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI), le projet présidentiel School Assur, de la Délégation à l’Organisation du Secteur Informel (DOSI), avec le projet « Zokeke ». Il a été aussi question d’évaluer les performances de la Direction de la Promotion de la Finance Inclusive (DPFI) et du PNPER.
Faire le point des activités des projets et programmes, mesurer des résultats et performances, en vue de relever des défis. C’est l’objet d’une rencontre avec la presse que le secrétariat d’Etat auprès du président de la République en charge de l’Inclusion Financière et du Secteur informel a organisée, hier, à Lomé. Fondamentalement, quatre points ont meublé la présentation faite par la secrétaire d’Etat, Mme Mazamesso Assih, qui, d’entrée, a relevé que « School Assur », un projet présidentiel, a permis à 1.587.000 élèves du secteur public de bénéficier d’une couverture maladie, entre 2017-2018. Par volume de fréquentation et du niveau d’impact des prises en charge par région, il est noté 7% pour la région des Savanes, 18% pour la Centrale, 21% pour la Kara et Maritime et 11% dans les Plateaux. Selon elle, ce sont des résultats encourageants pour un début et dans la période de 2018-2019, on dénombre 1.768.943 élèves assurés et 103.823 pris en charge. La secrétaire d’Etat a signifié que 41.655 consultations, 14.057 analyses, 636 hospitalisations ont été enregistrées et 46.833 et 636 élèves ont respectivement bénéficié des pharmacies et de la chirurgie.
Parlant du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) qui est dans sa 5e année d’activité, Mme Assih a annoncé que plus de 80,847 milliards de FCFA ont été décaissés. Dans ce sens, on note le nombre total de nouveaux bénéficiaires à 926.352, celui de renouvellement à 626.849. Ainsi, 1.553.201 crédits ont été octroyés avec un taux de 95% de remboursement. En perspective, de nouveaux produits sont prévus et pour plus de performance, il convient de renforcer la capacité des professionnels du secteur financier décentralisé, assurer les défis de l’autonomie financière de l’institution.
Qu’en est-il de la DOSI et du PNPER
Concernant les activités de la Délégation à l’Organisation du Secteur Informel (DOSI), avec le projet « Zokeke », 182 acteurs « Zémidjans » ont été accompagnés pour devenir des entrepreneurs en formalisant leurs activités. La secrétaire d’Etat Assih a souligné qu’en 2019, il sera question de permettre aux inscrits de bénéficier des avantages de la phase pilote dudit projet en cours. Il s’agira également de soutenir 168 acteurs de l’informel formés notamment au niveau commercial et l’établissement de 1712 pièces d’identités pour bénéficier des facilités au niveau administratif.
S’agissant du PNPER, qui reçoit l’appui du Fonds International du Développement Agricole (FIDA), il a atteint un taux de décaissement de 9% jusqu’en juillet 2018, date à laquelle le projet est passé sous tutelle du secrétariat d’Etat. Ce taux explique des difficultés rencontrées au début de l’exécution dudit projet. Mais, à ce jour, a précisé, la secrétaire d’Etat, il est enregistré 77 plans d’affaires en cours de financement, avec un taux de décaissement de 16%. Elle s’est dit rassurée de l’amélioration de la gouvernance et de la qualité des prestations au niveau des projets respectifs pour atteindre des résultats escomptés.
La rencontre a été marquée par des débats relatifs au fonctionnement technique et financier de ces projets. Ces préoccupations ont porté, entre autres, sur des critères de sélection d’élèves pour School Assur, sur les impacts réels des résultats du FNFI depuis cinq ans dans des communautés, ainsi que faite sur la distribution de l’essence « frelatée », qui reste dans le secteur informel.
Jules LEMOU
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