
La ministre en charge de la Promotion de la Femme, Pr Kossiwa Zinsou-Klassou, a lancé, ce mercredi 28 Août 2025 à Lomé, le « projet d’appui aux initiatives du Togo pour la sensibilisation des jeunes filles et garçons sur l’hygiène personnelle et menstruelle ». Ce projet de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS) vise à sensibiliser et former les jeunes sur les bonnes pratiques d’hygiène, renforcer la visibilité de la CEDEAO. La cérémonie a réuni les bénéficiaires, les représentants du Système des Nations Unies et les partenaires de mise en œuvre.
Responsables du système des Nations Unies et partenaires au lancement du projet.
Les difficultés des femmes face à l’hygiène menstruelle sont liées à la précarité menstruelle, qui englobe les problèmes d’accès aux produits d’hygiène, au manque d’installations sanitaires adéquates, aux contraintes financières et géographiques, à la stigmatisation, aux tabous culturels et inégalités… Ces obstacles ont des conséquences négatives sur la santé, l’éducation et le bien-être des femmes et des filles, entraînant des infections, un absentéisme scolaire et une limitation de la participation sociale. Afin de répondre à ces défis majeurs, la CEDEAO, à travers l’Organisation Ouest- Africaine de la Santé (OOAS), a monté le « projet d’appui aux initiatives du Togo pour la sensibilisation des jeunes filles et garçons sur l’hygiène personnelle et menstruelle ».
Ce projet a été mis sur les rails par la ministre de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme, Pr Kossiwa Zinsou-Klassou. Ceci dans le but global de renforcer la visibilité de la Communauté, en améliorant la santé et la dignité des jeunes. Mais singulièrement, il s’agit d’informer et de former les filles et garçons sur les bonnes pratiques à observer pour une meilleure hygiène, afin de prévenir les infections sexuelles liées au manque d’hygiène. Il s’agit aussi de former les jeunes filles artisanes couturières à la confection des kits de serviettes réutilisables. Aussi, le projet contribue-t-il à lutter contre la précarité menstruelle, par la dotation de ces serviettes hygiéniques réutilisables, ainsi qu’à sensibiliser ces jeunes sur les réalisations holistiques et l’impact de la CEDEAO sur le quotidien de ses ressortissants. Ce projet d’un an aura également un impact environnemental positif, car contrairement aux serviettes hygiéniques jetables qui contribuent à la pollution plastique, les serviettes réutilisables, en offrant une alternative écologique aux produits jetables, sont durables et respectueuses de l’environnement.

Responsables du système des Nations Unies et partenaires au lancement du projet.
Pour la mise en œuvre stratégique du projet dans les régions Maritime (Lomé), de la Kara (Kara) et des Plateaux (Anié), trois structures partenaires ont été identifiées. Il s’agit de l’Association Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBEF) et de l’Association Togolaise pour le Marketing Social (ATMS) qui auront, conjointement à charge les volets sensibilisation, formation, confection et distribution des kits de serviettes hygiéniques, dont l’élaboration a été confiée à Handicap Actions Togo.
Des ateliers de formation seront organisés dans les écoles et centres communautaires des trois localités cibles, pour enseigner les bonnes pratiques d’hygiène aux jeunes filles et garçons, enseignants et parents.
Une alternative économique et écologique aux produits jetables
Pendant la durée du projet, 100 jeunes filles artisanes couturières de Lomé, Anié et Kara seront formées et dotées chacune de machines à coudre et de matériels de conception des kits de serviettes hygiéniques. Elles confectionneront plus de 15000 serviettes hygiéniques réutilisables, pour composer 5000 kits destinés à être distribués dans 12 complexes scolaires. Ceci, lors des campagnes de sensibilisation à l’endroit des enseignants, parents d’élèves, patrons/patronnes des centres d’apprentissage, dans chacune des trois localités.

Photo de famille des participants en souvenir de la cérémonie.
En donnant le coup d’envoi, la ministre Kossiwa Zinsou-Klassou a salué l’arrivée de ce projet, qui représente « une alternative économique et écologique aux produits jetables, souvent coûteux et polluants. De plus, la formation des 100 jeunes artisanes couturières… permettra de créer un véritable cercle vertueux, celui du renforcement des compétences locales, de l’indépendance économique des femmes et d’une solution durable pour des milliers de jeunes filles ».
Pour le représentant résident de la CEDEAO au Togo, Barros Bacar Banjai, c’est une véritable réponse aux défis cruciaux auxquels sont confrontées de nombreuses femmes et jeunes filles des pays membres. Et son « originalité réside dans le fait qu’il s’agit d’une initiative pilote, dont l’approche d’autonomisation des jeunes filles impactera sur sa durabilité. Il se veut catalytique avec des fonds semences, et aura des résultats positifs,… qui seront répliqués au niveau de la CEDEAO, à travers d’autres projets dans la même veine, mais avec une autre ampleur », a-t-il ajouté.
Zeus POUH-PEKA
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