A l’occasion de la célébration de l’accession du Togo à la souveraineté internationale le 27 avril dernier, le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé s’est adressé aux togolais. Dans un format inédit, l’interview. Le chef de l’Etat s’est entretenu notamment avec des journalistes togolais sur des sujets liés à la vie de la Nation.
Paix et sécurité, lutte contre le terrorisme, situation économique, agriculture, vie chère et mesures sociales, élections et autres, Faure Gnassingbé a abordé plusieurs aspects et expliqué plusieurs décisions, invitant les compatriotes au courage, à la solidarité, à l’abnégation et au travail.
Le président de la République, en lieu et place d’un discours traditionnel à diffuser, a préféré accorder une interview à la presse locale le 27 avril 2023 dernier dans un décor de salon. On lui reprochait de ne jamais parler devant la presse locale. Désormais c’est fait ! Et le message clé est le suivant : « L’indépendance est une fierté, mais c’est aussi un moment pour faire le bilan et essayer d’aller dans le sens du progrès, améliorer les choses. La vie n’est pas facile, les gens se serrent la ceinture, mais c’est par l’effort et le travail que nous allons nous en sortir », a formulé le Président de la République.
Au sujet de la sécurité et des menaces terroristes, le président de la république est formel et pointe du doigt deux groupes armés qui terrorisent les populations surtout dans la partie septentrionale du pays. « Je sais que sans la paix, aucun pays ne peut se développer. Je sais aussi que c’est un acquis qui est précaire. Aujourd’hui, ce qui nous arrive est une agression qui vient de deux groupes : l’Etat islamique au Sahel, et le Groupe de soutiens à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) », a déclaré le président togolais. « Nous dénombrons une quarantaine de Forces de défense et de sécurité (FDS), et une centaine de victimes civiles. Nous avons des succès. Ce n’est pas parce que nous ne faisons pas de communiqués que nous n’avons pas de succès. Mais, il y a quelque chose d’indécent à célébrer la mort d’une personne », a poursuivi le chef de l’Etat, sans donner d’autres détails.
Sur le chapitre des élections au Togo, le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé n’a pas manqué de saluer la contribution apportée par tous les acteurs et aussi chaque Togolais dans l’organisation des dernières élections au Togo, afin d’avoir eu des élections apaisées depuis un bon bout de temps. « Il fut un temps, l’élection était synonyme d’inquiétude dans notre pays. Mais Dieu merci, nous avons fait des progrès, nous avons eu plusieurs élections apaisées. Mais, les remous à l’approche de chaque élection, c’est un débat normal. En réalité, il est habituel qu’à chaque fois qu’on s’approche des échéances électorales, il y a un petit peu d’agitation et de bruit. Nous avons essayé de prévenir cela en faisant un dialogue avec les acteurs de la classe politique. Aujourd’hui d’autres revendications surviennent. Mais pour ne pas polémiquer, je dirais qu’en politique, il faut avoir le sens du compromis. Quand on s’assoie et qu’on a le même objectif, c’est-à-dire la conquête du pouvoir, c’est normal que chacun ait sa stratégie. Et puis, il y aussi une part de posture. Parfois, quand on a des problèmes dans son parti, on essaie de les extérioriser autrement à travers des revendications en disant ceci, et cela », a fait remarquer le président Faure Gnassingbé.
En ce qui concerne les élections régionales et législatives à venir au Togo, Faure Essozimna Gnassingbé se veut un homme de compromis et de dialogue. Pour le président, les conditions sont réunies pour que les prochaines élections aussi soient libres, crédibles transparentes dans le pays. Toutefois, il s’est dit ouvert au dialogue pour renforcer davantage la démocratie au Togo. « En politique, il faut avoir le sens du compromis. Nous avons un cadre électoral dont nous n’avons pas à rougir. Il faut être serein, faire campagne. Il ne peut pas y avoir de changement unilatéral du cadre électoral » a-t-il lâché sans ambiguïté. « Je pense que nous avons un cadre électoral qui est ce qu’il est. Il n’est pas parfait parce que la perfection n’existe pas. Mais quand nous nous comparons aux autres, je crois qu’on ne va pas rougir. On n’est pas meilleur que les autres, mais on n’est pas aussi pire que les autres. Je crois qu’il faut être serein, battre campagne et s’il y a une volonté commune au sein de la classe politique de faire encore quelques changements du cadre électoral, pourquoi pas, parce que c’est dans le dialogue que nous pouvons trouver des solutions » a poursuivi le chef de l’Etat.
Bien d’autres sujets ont également meublé cette entrevue accordée à la presse nationale. Les questions relatives à la période de la pandémie Covid-19, le manque d’eau, l’agriculture, l’emploi, la protection sociale, la promotion de la gent féminine et autres questions ont été abordés. En ce qui concerne la promotion de la gent féminine, Faure Gnassingbé peut être considéré comme un bon promoteur de la femme quand on sait que la Primature et la présidence de l’Assemblée nationale sont occupées par des femmes. Celui-ci veut toujours voir beaucoup de femmes émerger à des postes de décision. Il a d’ailleurs émis ce souhait que les femmes engagées politiquement puissent se positionner lors des scrutins à venir, notamment les régionales et les législatives
« Le Togo compte faire davantage dans la promotion de la femme togolaise » a-t-il affirmé fièrement.
LA REDACTION
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